Lymphome folliculaire avec différenciation marginale. In Revue Francophone des Laboratoires, Volume 2008, Issue 398, January 2008, Pages 73 - 79 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1773035X08701412 |
Les réponses immunitaires antitumorales endogènes ou iatrogènes peuvent
améliorer le pronostic d’un lymphome folliculaire ; ces réponses pouvant
toutefois être diminuées par les points de contrôle des voies immunitaires dans
le microenvironnement de la tumeur. Ces points de contrôle comprennent
notamment les effets de la mort cellulaire programmée 1 (PD1), un récepteur
co-inhibiteur qui altère la fonction des cellules T et qui est fortement
exprimé dans les cellules T intratumorales. Nous avons effectué cette étude de
phase 2 afin d’examiner l’activité du pidilizumab, un anticorps monoclonal
anti-PD1 « humanisé » associé au rituximab chez des patients atteints
de lymphome folliculaire récidivant.
Nous avons effectué cette étude non randomisée ouverte au Centre de
Cancérologie MD Anderson de l’Université du Texas (Houston, TX, USA). Les
patients, adultes (≥18 ans), étaient éligibles s’ils étaient atteints de lymphome
folliculaire sensible au rituximab, ayant récidivé après avoir suivi un à
quatre traitements au préalable. Le pidilizumab était administré à raison de quatre
perfusions de 3 mg/kg par voie intraveineuse, toutes les 4 semaines ; plus
huit perfusions optionnelles toutes les 4 semaines chez des patients montrant
une pathologie stable ou en amélioration. 17 jours après la première perfusion
de pidilizumab, le rituximab a été administré à raison de 375 mg/m2
par voie intraveineuse pendant 4 semaines. Le critère principal d’évaluation
était la proportion de patients ayant atteint l’objectif de réponse (à savoir
une réponse complète + une réponse partielle selon les Critères Révisés de
Réponse des Lymphomes Malins). L’analyse a été effectuée sur population en
intention de traiter. (…).
Nous avons recruté 32 patients entre le 13 janvier 2010 et le 20 janvier
2012. La durée médiane de suivi était de 15,4 mois (Intervalle Interquartile
[IQR] 10.1 – 21.0). La combinaison pidilizumab – rituximab a été bien tolérée,
sans évènements indésirables autoimmuns ou liés au traitement de grade 3 ou 4.
L’évènement indésirable de grade 1 le plus fréquent était anémie (14 patients)
et fatigue (13 patients), l’évènement indésirable de grade 2 le plus fréquent
étant infection respiratoire (cinq patients). Des 29 patients évaluables pour
activité, 19 (66%) ont montré une réponse objective : des réponses
complètes ont été relevées chez 15 (52%) patients et des réponses partielles
chez quatre (14%).
La combinaison pidilizumab + rituximab est bien toléré et active chez des
patients atteints de lymphome folliculaire récidivant. Nos résultats suggèrent
que le point de contrôle des voies immunitaires est d’intérêt pour étude(s)
complémentaire(s) dans le cas du lymphome folliculaire. Jason R Westin MD et
al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première, 11
décembre 2013
Financement : National
Institute of Health, Leukemia and Lymphoma Society, Cure Tech, et University of
Texas MD Anderson Center.
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