La transformation des cellules pluripotentes épiblastiques en un épithélium
en forme de tasse comme chez les implants de blastocystes de souris est une
étape clé du devenir cellulaire en biologie du développement, bien que son mécanisme
reste incompris à ce jour.
Des études de morphogénèse menées sur les corps embryoïdes ont mené à la
théorie en vogue à l’heure actuelle selon laquelle c’est la mort cellulaire qui
définit le devenir de l’épiblaste. Cependant, en suivant des embryons en
développement in vivo et in vitro, nous démontrons qu’il ne s’agit
pas de la mort cellulaire, mais d’un évènement morphogénétique transformant l’épiblaste
amorphe en cellules polarisées en rosette. Cette transformation requière le
signal d’une intégrine stimulée par la membrane basale gérant la coordination
la polarisation des cellules épiblastiques et leur constriction apicale, un prérequis
pour la formation du lumen (= cavité en Biologie. Nous montrons que les
fonctions propres à la membrane basale
peuvent se substituer in vitro par des protéines de la matrice extracellulaire (ECM)
et que les cellules ES peuvent être induite de manière à former des rosettes
polarisées similaires, initiatrices du lumen. Pris dans leur ensemble, ces
résultats mènent à une entière refonte du modèle de morphogénèse
pré-implantatoire dans lequel les ECM exercent un effet médiateur de l’auto-organisation
des cellules souches embryonnaires. Ivan Bedzhov and Magdalena Zernicka-Goetz,
dans Cell, publication en ligne en avant – première, 13 février 2014
Source : Science Direct /
Traduction et adaptation : NZ
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