La consommation d’antibiotiques est un vecteur essentiel du développement
de la résistance aux antibiotiques. La résistance aux antibiotiques varie selon
les pays, et cette dernière est partiellement liée aux différents schémas de
consommation (volumes totaux et doses journalières). Notre but était d’étudier
les variations en consommation afin de contribuer au suivi de l’augmentation de
la résistance, au développement de politiques rationnelles d’utilisation d’antibiotiques,
et de fournir une base pour de futures études.
Nous avons, à l’aide des données de vente au et de données des pharmacies
hospitalières provenant de la base de données MIDAS d’IMS Health, passé en revue les tendances de consommation mesurée en unités standard d’antibiotiques
entre 2000 et 2010 pour 71 pays. Nous avons utilisé des données de croissance
du volume de médicaments délivrés pour évaluer les différences temporelles en
consommation pour chaque pays les méthodes de Fourier (séries de Fourier) et de
régression pour les évaluations des différences de consommation dans 63 pays.
Entre 2000 et 2010, la consommation de médicaments antibiotiques a augmenté
de 36% (de 54 083 964 813 unités standard à 73 620 748 816
unités standard). Le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde, et l’Afrique du Sud
ont contribué pour 76% dans cette augmentation. Dans la plupart des pays, la
consommation d’antibiotiques a varié considérablement selon les saisons. On également a
observé une augmentation de consommation de carbapénèmes (45%) et de
polymixines (13%), deux médicaments appartenant à la classe des médicaments antibiotiques
de dernier recours.
L’augmentation de consommation d’antibiotiques et l’augmentation de l’utilisation
de la classe des médicaments antibiotiques de dernier recours soulève de
sérieuses questions de santé publique. L’utilisation appropriée des
antibiotiques dans les pays en voie de développement devrait être encouragée.
Cependant, afin de prévenir une brutale augmentation de la résistance aux
antibiotiques dans les pays à faibles ou moyens revenus très peuplés et pour
préserver l’efficacité des antibiotiques au niveau mondial; des programmes d’éducation
à leur usage rationnel menés sous le haut patronage coordonné de la communauté
internationale devraient être une priorité. Thomas P Van Boeckel, dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant - première, 10 juillet 2014
( )*note du traducteur
Financement : US Department
of Homeland Security, Bill & Melinda Gates Foundation, US National
Institute of Health, Princeton Grand Challenges Program.
Source: The Lancet Online /
Traduction et adaptation: NZ
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