Le récepteur au facteur de de croissance de l’endothélium vasculaire 2
(VEGFR-2) joue un rôle dans la pathogénèse et la progression du cancer
gastrique. Nous avons étudié si le ramucirumab, anticorps monoclonal
antagoniste du VEGFR-2, en combinaison avec le paclitaxel, pouvait augmenter la
survie chez des patients précédemment traités pour un cancer gastrique avancé,
en comparaison du placebo + paclitaxel.
Cette étude randomisée de phase 3, en double aveugle et contrôlée par
placebo, a été réalisée dans 170 centres situés dans 27 pays d’Amérique du
Nord, d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Australie. Les patients, âgés de 18 ans ou
plus, atteints d’adénocarcinome gastrique ou de la jonction
gastro-oesophagienne avancé, avec progression de la maladie dans les 4 mois
suivant l’initiation d’une chimiothérapie de première intention (platine +
fluoropyrimidine avec ou sans anthracycline), ont été répartis aléatoire à l’aide
d’un système vocal ou internet interactif sous ratio 1:1 pour recevoir ramucirumab 8 mg/kg ou le placebo par voie intraveineuse aux jours 1 et 15, + paclitaxel 80
mg/m2 par voie intraveineuse aux jours 1, 8, et 15 sur un cycle de
28 jours. Une randomisation par bocs permutés, stratifiée par région
géographique, temps écoulé de progression de la maladie sous thérapie de
première intention, et mesurabilité de la maladie, a été appliquée. Le critère
principal d’évaluation de l’étude était la survie globale. L’analyse d’efficacité
a été établie sur population en intention de traiter, et l’analyse d’innocuité
a inclus tous les patients ayant reçu au moins un traitement avec le médicament
à l’étude. Cette étude (…) est maintenant achevée ; les patients encore
sous traitement sont en phase d’extension d’étude.
Entre le 23 décembre 2010 et le 23 septembre 2012, 665 patients ont été
répartis de manière aléatoire pour recevoir les traitements – [330 à
ramucirumab + paclitaxel] et [335 au placebo + paclitaxel]. La survie globale était significativement plus longue dans le
groupe ramucirumab + paclitaxel que
dans le groupe placebo + paclitaxel
(durée médiane de survie de 9.6 mois [Intervalle de Confiance -IC-95% 8.5-10.8]
versus 7.4 mois [IC 95% 6.3-8.4],
hazard ratio 0.807 [IC 95% 0.678-0.962] ; p=0.017). Les évènements indésirables de grade 3 ou plus sont
survenus chez plus de 5% des patients du groupe ramucirumab + paclitaxel versus groupe placebo + paclitaxel, et
incluaient neutropénie (133 [41%] sur 327 versus
62 [19%] sur 329), leucopénie (57 [17%] versus
22 [7%]), hypertension (46 [14%] versus
huit [2%], fatigue (39 [12%] versus
18 [5%]), anémie (30 [9%] versus 34
[10%]), douleur abdominale (20 [6%] versus
11 [3%]). L’incidence des neutropénies fébriles de grade 3 ou plus était faible
dans les deux groupes (dix [3%] versus
huit [2%]).
La combinaison ramucirumab + paclitaxel (1) a augmenté de manière significative
la survie globale en comparaison de placebo + paclitaxel ; (1) devrait
donc être considéré comme le nouveau traitement de référence de seconde
intention chez les patients atteints de cancer gastrique avancé. Prof
Hansjochen Wilke MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en
avant – première, 18 septembre 2014
Financement : Eli Lilly and Company
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