Imagerie en 3D par ultrasons du
visage du fœtus* à la 18ème semaine de gestation. Copyright :
Elsevier
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Une transplantation d’utérus est
l’unique option disponible pour le traitement de l’infertilité absolue ;
qui est causée par l’absence d’utérus ou la présence d’un utérus non
fonctionnel. Onze tentatives de transplantation d’utérus humain ont été
effectuées dans le monde, mais aucune naissance viable n’a été rapportée
jusqu’à présent.
En 2013, une femme de 35 ans
atteinte d’absence congénitale d’utérus (syndrome de Rokitansky) a subi une
transplantation d’utérus à l’Hôpital Universitaire Sahlgrenska, Gothenburg,
Suède. Le don d’utérus provenait d’une femme bipare de 61 ans. Le traitement de
fertilisation in vitro de la bénéficiaire
et de son partenaire avait été administré avant la transplantation, procédure à partir
de laquelle 11 embryons ont été cryoconservés.
Aucune conséquence
post-opératoire n’a été relevée, ni pour la receveuse et ni pour la donneuse.
La première menstruation est survenue 43 jours après la transplantation, et la receveuse a
continué d’avoir ses règles à intervalles réguliers de 26 à 36 jours
(intervalle médian : 32 jours). Une année après la transplantation d'utérus, la
receveuse a subi une première transplantation d’embryon, avec pour résultat une
grossesse. La patiente a par la suite reçu un traitement immunosuppresseur
triple (tacrolimus, azathioprine, et corticostéroïdes), qui a été poursuivi
pendant la grossesse. La patiente a montré trois épisodes de rejet d’intensité
modérée, dont l’un s’est produit pendant la grossesse. Ces trois
épisodes de rejet ont tous pu être inversés par un traitement aux
corticostéroïdes. Les paramètres de croissance fœtale et de circulation
sanguine par les artères utérines et du cordon ombilical ont été normaux
pendant la grossesse. La patiente a été admise en situation de pré-éclampsie à
31 semaines et 5 jours révolus ; et 16 heures plus tard, une césarienne a
été effectuée du fait d’une cardiotocographie anormale. Un petit garçon de
poids corporel normal (1 775g) – compte tenu de son âge gestationnel – est né,
avec indices d’Apgar de 9, 9, 1O.
Nous décrivons la première
naissance viable après transplantation utérine. Ce compte rendu est la première
étude preuve-de-concept avec pour objet la transplantation utérine comme
traitement de l’infertilité. De plus, ces résultats montrent la faisabilité du
don d’utérus, même de la part d’une donneuse post – ménopausée. Mats Brantôme
et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première et The Lancet Online, Une de Page d'Accueil, 5 octobre
2014
Financement : Fondation Jane
et Dan Olsen pour la Science
Source : The Lancet Online / Traduction et
adaptation : NZ
*cas décrit ci-dessous
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