Le séquençage du génome humain a profondément modifié notre compréhension
des variations génomiques quant à leur pertinence dans la santé comme dans la
maladie ; et cette démarche commence maintenant à être pratiquée en
routine pour le diagnostic de maladies rares en clinique. La question de savoir
si et comment certaines catégories de résultats devraient être partagées à
titre individuel avec les participants aux
recherches est actuellement sujet à débat à un niveau international, et
le développement de procédures analytiques solides pour l’identification et la
communication à propos de variants cliniquement pertinents est, à ce titre, d’importance
capitale.
L’étude Décodage des Troubles du Développement [Deciphering Developmental Disorders dans le texte] (DDD) a
développé un réseau de recrutement des patients dans tout le Royaume – Uni,
impliquant 180 cliniciens dans 24 services de diagnostic génétique régionaux,
et a développé des biopuces permettant le séquençage de l’exome entier chez des
enfants présentant des troubles développementaux non diagnostiqués, ainsi que chez
leurs parents. Après analyse des données, les variants génomiques pertinents
ont été appliqués à la recherche à titre individuel aux patients participants
par l’intermédiaire de leur équipe de génétique clinique respective.
Environ 80 000 variants génomiques ont été identifiés à partir du
séquençage de l’exome entier et l’analyse par biopuces chez les sujets, dont en
moyenne 400 se sont révélés rares et supposés provoquer une altération des
protéines. En nous penchant uniquement sur les variants de ségrégation
nouveaux au niveau des gènes connus codant pour les troubles du développement,
nous sommes parvenus à un rendement de diagnostic de 27% parmi les 1133
patients chez lesquels des investigations avaient été précédemment effectuées, en ne tenant pas compte des découvertes fortuites.
Dans les familles dont
les parents avaient eu un développement normal, le séquençage de l’exome entier
de l’enfant et de ses deux parents a eu pour résultat une diminution de 10 fois
du nombre de variants potentiels nécessitant une évaluation clinique, en
comparaison d’un séquençage effectué chez l’enfant seul. La plupart des
variants identifiés au diagnostiqués sur des gènes connus étaient nouveaux et
non présents dans les bases de données actuelles recensant les variations dans
les pathologies concernées.
L’implémentation de solides procédures de génomique translationelle est
possible, dans le cadre d’une recherche de pathologie à grande échelle,
permettant le passage des informations concernant des potentielles découvertes
relatives aux diagnostics auprès des
cliniciens et des participants aux essais. Une compilation systématique des
données cliniques pertinentes, la gestion de la base de données gène-phénotype
ainsi que le développement d’un logiciel d’aide à la décision clinique sont
nécessaires; en sus de l’exclusion automatique de presque tous les variants, démarche cruciale pour la priorisation évolutive et un passage en revue des
possibles variants de diagnostic. Les besoins en ressources et équipements
nécessaires au développement et au
maintien d’un système de rapports cliniques au sein d’un environnement de
recherche restent très importants. Dr Caroline F Wright PhD et al, dans The Lancet,
publication en ligne en avant – première, 16 décembre 2014
Financement :
Health
Innovation Challenge Fund, a parallel funding partnership between the Wellcome
Trust and the UK Department of Health.
Source: The Lancet Online
/Traduction et adaptation: NZ
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