Nous avons effectué une étude rétrospective de cohorte (du 1er
janvier 2005 au 31 décembre 2010) chez des fumeurs adultes atteints de diabète
de type 2 utilisant le réseau Health Improvement Network (THIN), importante
base de données de soins primaires au Royaume – Uni. Nous avons développé des
modèles de régression multiniveaux permettant de d’investiguer l’association
entre l’acte d’interruption du tabagisme, de la durée effective de l’abstinence de fumer, le changement en HbA1c, et l’effet médiateur du changement
de poids.
10 692 fumeurs adultes atteints de diabète de type 2 ont été inclus. 3 131
(29%) ont cessé de fumer et se sont effectivement abstenu de fumer pendant au moins 1 an. Après ajustement des
facteurs potentiels de confusion,l’ HbA1c a augmenté de 0.21% (Intervalle
de Confiance -IC- 95% 0.17-0.25 ; p<0.001 ;
[2.34 mmol/mol (IC 95% 1.91-2.77)]) au cours de la première année suivant la
cessation de fumer. L’HbA1c a diminué dès lors que l’abstinence de
fumer continuait et est devenue comparable à celle des fumeurs n’ayant pas
cessé de fumer après 3 ans. Cette augmentation en HbA1c n’était pas
médiée par le changement de poids.
Dans le diabète de type 2, l’interruption du tabagisme est associée à une
détérioration du contrôle de la glycémie d’une durée de trois ans au moins qui
n’est pas reliée au gain de poids. Au niveau d’une population, cette élévation
temporaire pourrait être un facteur d’augmentation des complications
microvasculaires. Dr Deborah Lycett, PhD et al, dans The Lancet Diabetes &
Endocrinology, publication en ligne en avant – première, 29 avril 2015
Financement : National
Institute for Health Research School for Primary Care Research.
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