La douleur est un symptôme non-moteur fréquent dans la maladie de
Parkinson. Nous avons étudié l’efficacité analgésique d’un traitement par oxycodone
– naloxone (OXN PR) à libération prolongée chez des patients atteints par la
maladie de Parkinson accompagnée de douleurs chroniques et sévères.
Nous avons effectué cette étude de phase 2 dans 47 centres de soins
secondaires en République Tchèque, Allemagne, Hongrie, Pologne, Roumanie, Espagne,
et au Royaume – Uni. Nous avons recruté des patients atteints par la maladie de
Parkinson (de stade II à IV sur l’échelle de Hoehn et Yahr), accompagnée de d’au
moins un type de douleur sévère avec un score de douleur sur 24 h d’au moins 6
(évalué sur une échelle de 0 à 10 : 0 = pas de douleur à 10 = douleur la
plus intense que l’on puisse imaginer). Les participants ont été répartis de
manière aléatoire (1:1) par blocs de quatre à l’aide d’un système automatisé
validé, pour recevoir soit OXN PR per os ou
le placebo pendant pendant 16 semaines (dose d’oxycodone : 5 mg et de
naloxone : 2.5 mg au départ, deux fois par jour). Ni les patients ni les
investigateurs n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère
principal d’évaluation était le score moyen de douleur sur 24 h à 16 semaines,
analysé sur la population totale de patients. (…).
Nous avons recruté 202 patients ; 93 ont été assignés pour recevoir
OXN PR et 109 pour recevoir le placebo ; l’analyse de la population totale
a été réalisée sur 88 patients versus 106 patients. L’estimation moyenne des
moindres carrés du score moyen de
douleur sur 24 h à 16 semaines sur la population totale analysée était de 5.0
(Intervalle de Confiance [IC] 95% de 4.5 à 5.5) dans le groupe OXN PR versus 5.6 (de 5.1 à 6.0) dans le groupe
placebo (différence : -0.6, IC 95% de -1.3 à 0.0 ; p=0.058). Une proportion similaire de
patients dans chaque groupe a présenté des évènements indésirables (60/92 [65%]
versus 76/109 [70%]), évènements
indésirables liés au traitement (52/92 [57%] versus 62/109 [57%]), et
évènements indésirables graves (5/92 [5%] versus 7/109 [6%]). Les nausées dues au
traitement étaient plus fréquentes dans le groupe OXN PR que dans le groupe
placebo (16/92 [17%] versus 10/109 [9%]), de même que la constipation (16-92
[17%] versus 6/109 [6%]).
Le critère principal d’évaluation, analysé sur la population totale à la
semaine 16, n’était pas significatif. Toutefois, les résultats de cette étude
mettent en lumière l’efficacité potentielle de OXN PR chez les patients
souffrant de douleurs liées à la maladie de Parkinson et pourrait justifier de
futures recherches dans ce contexte. Prof
Claudia Trenkwalder, MD, et al, dans The Lancet Neurology, publication en ligne
en avant-première, 19 octobre 2015
Financement : Mundipharma Research
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