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mercredi 31 août 2016

#thelancet #coronaropathie #pressionartérielle #courbeenJ Taux d’événements cardiovasculaires et de mortalité selon les pressions artérielles systoliques et diastoliques obtenues chez les patients présentant une maladie artérielle coronarienne stable : étude internationale de cohorte

La coronaropathie ou athérosclérose coronaire est la forme la plus courante de maladie cardiaque dans le monde.
Source iconographique et légendaire:  http://au-coeur-de-la-chirurgie.over-blog.fr/article-ii-45223058.html
La pression artérielle cible « optimale » dans l’hypertension est encore et toujours objet de débat, spécialement dans la maladie artérielle coronaire, du fait des questionnements toujours en cours concernant la réduction de la perfusion myocardique en cas de pression artérielle diastolique trop basse. Notre but était d’étudier l’association entre les pressions artérielles obtenues et les résultats cardiovasculaires chez les patients atteints de maladie artérielle coronarienne et d’hypertension.

Nous avons analysé les données de 22 672 patients atteints d’une maladie artérielle coronarienne stable  recrutés (du 26 novembre 2009 au 30 juin 2010) à partir du registre CLARIFY (rassemblant des patients originaires de 45 pays) et traités pour hypertension. Les pressions artérielles systoliques et diastoliques moyennes ont été calculées avant chaque évènement et classées selon la dizaine de mm de mercure (Hg) atteinte. Le critère d’évaluation principal était la résultante des évènements relevés ; à savoir morts cardiovasculaires, infarctus du myocarde, ou AVC. Les Hazard Ratios (HR) ont été estimés à l’aide ‘un modèle multivarié de (méthode des risques proportionnels de Cox), utilisant les sous-groupes de pression artérielle systolique située entre 120 et 129 mm Hg et de pression artérielle diastolique située entre 70 et 79 mm Hg comme référence.

Après une durée médiane de suivi de 5.0 ans, une pression artérielle s’élevant à  140 mm Hg et au – delà, ainsi qu’une pression artérielle systolique s’élevant à 80 mm Hg et au – delà étaient associées à un risque augmenté d’évènements cardiovasculaires. Une pression artérielle systolique inférieure à 120 mm Hg était aussi associée à un risque augmenté d’évènements liés au critère d’évaluation principal (HR ajusté 1.56, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.36-1.81). De la même façon, une pression artérielle diastolique inférieure à 70 mm Hg était associée à une augmentation d’évènements liés au critère d’évaluation principal (HR ajusté 1.41 [1.24-1.61] pour une pression artérielle diastolique de 60-69 mm Hg et 2.01 [1.50-2.70] pour une pression artérielle diastolique inférieure à 60 mm Hg).

Chez des patients atteints d’hypertension et de maladie artérielle coronarienne suivis en pratique clinique de routine, une pression artérielle systolique inférieure à 120 mm Hg et une pression artérielle diastolique inférieure à 70 mm Hg étaient associées à des évènements cardiovasculaires incluant mortalité, soutenant ce faisant l’existence d’un effet en courbe J. Ce résultat suggère que les traitements visant à baisser la pression artérielle devraient être administrés avec les précautions qui s’imposent, chez les patients atteints de maladie artérielle coronarienne pratique clinique courante. Emmanuelle Vidal-Petiot MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 30 août 2016

Financement : Servier

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

mardi 30 août 2016

#thelancet #fibrillationauriculaire #cardioversion #edoxaban #enoxaparine-warfarine Edoxaban versus enoxaparine-warfarine chez des patients soumis à une cardioversion pour réduction de leur fibrillation auriculaire (ENSURE-AF) : essai randomisé, ouvert de phase 3b

Echocardiographie transoesophagienne.
Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chographie_trans%C5%93sophagienne
L’edoxaban, un inhibiteur du facteur Xa d’administration per os, est non inférieur pour la prévention des AVC et de l’embolie systémique chez des patients atteints de fibrillation auriculaire et est associé à des saignements moins importants que sous thérapie enoxaparine-warfarine bien contrôlée. Il n’y a que peu de données disponibles à propos des effets de l’edoxaban chez les patients soumis à cardioversion électrique.

Nous avons effectué cet essai multicentrique, prospectif, randomisé, ouvert et à critère à l’insu dans 239 sites situés dans 19 pays comparant l’effet de l’administration quotidienne de 60 mg d’edoxaban avec celle d’enoxaparine-warfarine chez des patients atteints de fibrillation auriculaire, soumis à une cardioversion électrique non valvulaire. La dose d’edoxaban était réduite à 30 mg par jour si un ou plusieurs facteurs (clairance de la créatinine à 15 – 50 mL/min, poids corporel bas (≤ 60 kg) ou utilisation concomitante de d’inhibiteurs de la glycoprotéine P étaient présents. La randomisation par blocs (blocs de quatre patients) – stratifiée par méthode de cardioversion (échocardiographie transoesophagienne - TEE - ou non), historique de suivi de traitement anticoagulant, dose d’edoxaban sélectionnée, et région - était effectuée à l’aide d’un système de réponse vocale par internet. Le critère principal d’efficacité était la résultante de l’observation de divers paramètres, dont les AVC, les évènements thromboemboliques, les infarctus du myocarde, la mortalité cardiovasculaire, analysé sur population en intention de traiter. Le critère principal de sécurité (innocuité) étaient les saignements majeurs et les saignements non majeurs cliniquement significatifs chez les patients qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude. La durée de suivi sous médicament était de 28 jours à partir de la cardioversion plus 30 jours, afin d’évaluer la sécurité de l’essai. (…).

Entre le 25 mars 2014 et le 28 octobre 2015, 2 199 patients ont été recrutés et répartis de manière aléatoire pour recevoir l’edoxaban (n=1 095) ou l’enoxaparine-warfarine (n=1 104). L’âge moyen était de 64 ans (Erreur Standard 10.54) et la moyenne du score CHA2DS2-VASc était de 2.6 (ES 1.4). (…)
Cinq (<1%) patients du groupe edoxaban versus 11 (1%) patients du groupe enoxaparine-warfarine ont répondu aux critères d’efficacité (odds ratio [OR] 0.46, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.12-0.43). 16 (1%) patients sur les 1 067 recevant l’edoxaban versus 11 (1%) patients sur les 1 082 recevant l’enoxaparine-warfarine ont répondu aux critères de sécurité (OR 1.48, IC 95% 0.64-3.55). Ces résultats étaient indépendants de l’application ou non de la stratégie TEE et du statut d’anticoagulation.

ENSURE-AF est l’essai randomisé prospectif sur l’anticoagulation pour la cardioversion des patients le plus important chez les patients atteints de fibrillation auriculaire non valvulaire. Les taux de saignements majeurs et de thromboembolismes étaient bas dans les deux groupes de traitements. Prof Andreas Goette, MD, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 30 août 2016

Soutien Financier : Daiichi Sankyo

Source : The Lancet / Traduction et adaptation : NZ

#thelancet #syndromecoronaireaigu #fonctionplaquettaire #endoprothèse #prasugrel Monitorage de la fonction plaquettaire pour ajustement de la thérapie antiplaquettaire chez les patients âgés équipés d’une endoprothèse en cas de syndrome coronaire aigu (ANTARCTIC) : essai de supériorité randomisé en ouvert, contrôlé et à critère à l’insu

La maladie coronarienne est une maladie chronique, dont le syndrome coronarien aigu ne représente que l'une des multiples manifestations.
Source iconographique et légendaire: http://www.revmed.ch/rms/2010/RMS-239/Un-projet-multicentrique-suisse-pour-ameliorer-la-prevention-et-la-recidive-apres-un-syndrome-coronarien-aigu
Les patients âgés ont un risque plus élevé de manifestations ischémiques et de saignements. Le monitorage de la fonction plaquettaire offre la possibilité d’individualiser la thérapie antiplaquettaire et d’améliorer la balance bénéfice risque en matière thérapeutique. Notre but était donc d’évaluer l’effet du monitorage de la fonction plaquettaire avec ajustement de traitement chez des patients âgés atteints de syndrome coronaire aigu et équipés d’une endoprothèse pour leur administration de leur traitement.

Nous avons effectué cette étude multicentrique, ouverte, randomisée, contrôlée et à critère à l’insu, dans 35 centres situés en France. Des patients, âgés de 75 ans et plus, atteints d’un syndrome coronaire et qui avaient subi la pose d’une endoprothèse, ont été répartis (1:1) à l’aide d’un système vocal interactif combiné à un calendrier de randomisation par permutation de blocs à dimensions sélectionnées de manière aléatoire généré par ordinateur ; pour recevoir 5 mg de prasugrel par jour avec ajustement de dose en cas de réponse inadéquate (groupe monitorage) ou 5 mg de prasugrel par jour sans monitorage ou d’ajustement de traitement (groupe conventionnel). La randomisation était stratifiée par centre. Le test de la fonction plaquettaire a été effectuée 14 jours après la randomisation et répétée 14 jours après l’ajustement de traitement chez les patients du groupe monitorage. À la fois les investigateurs de l’étude et les patients avaient accès au tableau de distribution des traitements, excepté les membres du comité d’évaluation du critère principal de l’étude. Le critère principal d’évaluation était la résultante composée de plusieurs paramètres dont le décès cardiovasculaire, les infarctus du myocarde, les AVC, les thromboses de l’endoprothèse, les revascularisations d’urgence, et les suivis des complications dues aux saignements (de type 2, 3, ou 5) à 12 mois, définies par le Consortium Académique de Recherche sur les Saignements*. Nous avons effectué l’analyse des résultats sur population en intention de traiter.

Entre le 27 mars 2012 et le 19 mai 2015, nous avons réparti de manière aléatoire 877 patients : 442 dans le groupe de monitorage et 435 dans le groupe conventionnel. Le critère principal d’évaluation (résultat clinique) était significatif chez 120 (28%) patients du groupe monitorage en comparaison des 123 (28%) dans le groupe conventionnel (hazard ratio [HR], 1.003, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.78-1.29 ; p=0.98). Les taux de saignements n’ont pas montré de différences significatives entre les groupes.

Le monitorage de la fonction plaquettaire avec l’ajustement de traitement n’a pas amélioré le résultat clinique chez les patients âgés atteints de syndrome coronaire aigu, et traités à l’aide d’endoprothèses. Le test de fonction plaquettaire est cependant encore utilisé dans beaucoup de centres ; et les directives internationales recommandent toujours le test de cette fonction dans les situations à haut risque. Notre étude ne soutient pas cette pratique ou ces recommandations. Prof Guillaume Cayla, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 28 août 2016

Financement : Eli Lilly and Company, Daiichi Sankyo, Stentys, Accriva Diagnostics, Medtronic, and Fondation Coeur et Recherche.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ


*libre interprétation du traducteur

vendredi 26 août 2016

#trendsincognitivesciences #perception #neuroscience #rythmesensoriel Cycles perpétuels

Cerveau
Source iconographique: http://www.inserm.fr/layout/set/print/espace-journalistes/une-piste-pour-retablir-la-bonne-integration-des-informations-sensorielles-chez-les-autistes
Les fonctions du cerveau adoptent des oscillations montrant de grandes variations. Cela implique que la perception et la cognition pourraient opérer de manière périodique, sous la forme de cycles reflétant des oscillations de manière sous-jacente. Cette notion séculaire de mode discret de perception a refait surface au ces dernières années, alimentée par les avancées techniques en neurosciences. Contrairement aux points de vue plus anciens relatifs au mode discret de perception, au rythme d’échantillonnage unique,  les données actuelles indiquent non pas un, mais plusieurs rythmes de perception qui peuvent dépendre de la modalité sensorielle, de l’activité, des types de stimuli, ou de la région du cerveau*. Dans la vision, par exemple, un rythme sensoriel alpha  (fréquence d’environ 10 Hz) peut coexister avec au moins un rythme supplémentaire de perception, d’une fréquence d’environ 7 Hz. Des questions ouvertes demeurent, cependant : comment ces multiples fonctions périodiques sont-elles orchestrées ; et comment les rythmes internes se coordonnent-ils avec le comportement d’échantillonnage ? Rufin VanRullen, dans Trends in Cognitive Sciences, publication en ligne en avant-première, 23 août 2016

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ


*le mode discret de perception par du principe que l’influx nerveux se propage sous forme d’unités instantanées (snapshots dans le texte).

jeudi 25 août 2016

#thelancetgastroenterologyandhepatology #migraine #troublesgastro-intestinaux Association entre troubles gastro-intestinaux fonctionnels et migraine chez les enfants et les adolescents : étude cas-témoin

Source: http://slideplayer.fr/slide/462832/
Les troubles gastro-intestinaux fonctionnels et la migraine retiennent souvent l’attention sur le plan médical. Nous avons précédemment montré une association entre migraine et colique infantile. Dans cette étude cas-témoin, notre but était de déterminer s’il existe une association entre migraine et d’autres troubles gastro-intestinaux fonctionnels chez les enfants et les adolescents.

Nous avons inclus des enfants et des adolescents âgés de 6-17 ans, qui se sont présentés au service des urgences de quatre hôpitaux tertiaires situés en France et en Italie. Les patients diagnostiqués de migraine ou de céphalées du type à tension par le neurologue du service de pédiatrie étaient recrutés dans le groupe cas. Les patients se présentant au service  des urgences atteints de traumatismes mineurs et dépourvus d’historique de céphalées récurrentes étaient recrutés dans le groupe contrôle. Afin d’éviter les biais, les diagnostics étaient effectués selon les critères de diagnostic de Rome (Rome  III), sans accès au tableau de randomisation. Les analyses univariées et multivariées étaient effectuées afin d’identifier les troubles spécifiques ainsi que les facteurs associés aux migraines et aux céphalées du type à tension.

Entre le 1er novembre 2014 et le 31 janvier 2015, nous avons recruté 648 contrôles et 424 cas (257 patients étaient atteints de migraine et 167 de céphalées du type à tension). 83 (32%) enfants du groupe migraine étaient diagnostiqués de troubles gastro-intestinaux fonctionnels en comparaison des 118 (18%) diagnostiqués des mêmes troubles dans le groupe contrôle (p<0.0001). Une analyse de régression logistique multivariée a montré une association significative entre migraine et trois troubles gastro-intestinaux : dyspepsie fonctionnelle (odds ratio 10.76, Intervalle de Confiance [IC] 95% 3.52-32.85 ; p<0.0001), syndrome du colon irritable (3.47, 1.81-6.62 ; p=0.0002), et migraine abdominale (5.87, 1.95-17.69 ; p=0.002). En revanche, une association inverse a été observée entre migraine et constipation fonctionnelle (0.34, 0.14-0.84, p=0.02). 41 (25%) participants atteints de céphalées du type à tension présentaient des troubles gastro-intestinaux, sans différence significative en termes de prévalence avec ceux dénombrés dans le groupe contrôle (p=0.07) ; aucune association significative entre maladie gastro-intestinale fonctionnelle et céphalées du type à tension n’a été notée.

Trois troubles fonctionnels gastro-intestinaux ont été associés avec la migraine chez les enfants et les adolescents. Ce sont des résultats qui comptent, pour le diagnostic et la gestion de ces maladies communes. De futures études seront nécessaires pour définir si les médicaments contre la migraine représentent un bénéfice dans le traitement des troubles fonctionnels gastro-intestinaux. Julie Le Gal, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology & Hepatology, publication en ligne en avant-première, 24 août 2016

Financement : aucun


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

mercredi 24 août 2016

#thelancetneurology #œdèmecérébral #glyburide #AVC #infarctushémisphériquesévère Sécurité et efficacité de la glyburide administrée par voie intraveineuse pour le traitement de l’œdème cérébral à la suite d’un infarctus hémisphérique sévère (GAMES-RP) : essai de phase 2 randomisé, en double-aveugle, contrôlé par placebo

I.R.M. cérébrale: infarctus cérébral récent hémisphère gauche
Source iconographique et légendaire: http://www.carotida.com/espacio_medico/index.php?id=275&ids=8&fs=
Les modèles précliniques d’AVC ont montré que la glyburide administrée par voie intraveineuse a la capacité de réduire l’œdème cérébral et d’améliorer la survie. Le but de cette étude était d’évaluer la capacité de la glyburide administrée par voie intraveineuse (RP-1127 ; glibenclamide) à améliorer l’œdème cérébral de en toute sécurité, à réduire les besoins en craniectomie décompressive et améliorer les résultats cliniques chez les patients présentant un infarctus hémisphérique sévère.

Pour cette étude de phase 2 en double-aveugle, randomisée, contrôlée par placebo, nous avons recruté des patients - âgés de 18 ans à 80 ans - admis dans 18 hôpitaux situés aux USA, cliniquement diagnostiqués d’un infarctus hémisphérique antérieur sévère depuis moins de 10 h et présentant un volume pondéré des lésions cérébrales mesuré par imagerie IRM de 82-300 cm3. Nous avons réparti les patients dans le groupe placebo et le groupe glyburide par voie intraveineuse à l’aide d’un système de randomisation par internet (1:1). La glyburide par voie intraveineuse était administrée par injection en bolus d’une dose de 0.13 mg accomplie en 2 minutes, suivie par une perfusion par voie intraveineuse à raison de 0.16 mg/h au cours des 6 premières heures, puis 0.11 mg/h au cours des 66 heures restantes. Le critère d’efficacité principal était la proportion de patients atteignant le Score de 0-4 sur l’échelle de Rankin modifiée (mRS) à 90 jours, sans avoir recours à une craniectomie décompressive. L’analyse des réslutats a été effectuée per protocole. L’analyse de sécurité a inclus l’intégralité des patients randomisés qui avaient reçu le médicament à l’étude. (…).

Entre le 3 mai 2013 et le 30 avril 2015, 86 patients ont été répartis de manière aléatoire dans les groupes, mais le recrutement a été interrompu pour des raisons de financement de l’étude. Ni le donateur, ni les investigateurs principaux, ni les investigateurs sur site, ni les patients, ni les agents techniques des services d’imagerie, ni le personnel de l’étude n’avaient accès au tableau de randomisation. La population per protocole de l’étude était composée des 41 patients ayant reçu la glyburide par voie intraveineuse et des 36 participants ayant reçu le placebo. 17 (41%) patients du groupe glyburide par voie intraveineuse et 14 (39%) patients dans le groupe placebo ont présenté un score mRS de 0-4 à 90 jours sans craniectomie décompressive (odds ratio ajusté : 0.87, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.32-2.32 ; p=0.77). Dix (23%) patients sur les 44 du groupe glyburide par voie intraveineuse participant à l’étude et dix (26%) patients du groupe placebo ont présenté des évènements cardiaques (p=0.76), et quatre patients sur 20 ont présenté des évènements indésirables graves (deux dans le groupe glyburide par voie intraveineuse et deux dans le groupe placebo, p=1.00). Un décès dû à un évènement cardiaque est survenu dans chaque groupe (p=1.00).

La glyburide par voie intraveineuse a été bien tolérée chez les patients atteints d’AVC hémisphérique sévèreà risque d’œdème cérébral. Aucune différence intergroupe pour ce qui est du critère d’efficacité principal n’a été notée. La planification d’une étude nouvelle se justifie, afin d’évaluer le potentiel clinique de la réduction de l’œdème par glyburide administrée par voie intraveineuse. Dr Kevin N Sheth, MD, et al, dans The Lancet Neurology, publication en ligne en avant-première, 23 août 2016

Financement : Remedy Pharmaceuticals


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

mardi 23 août 2016

#trendsinendocrinologyandmetabolism #maladiescardiovasculaires #biosynthèse #sphingolipide #céramide Biosynthèse de novo des sphingolipides : rhéostat de l’homéostasie cardiovasculaire

Structure générique d'un sphingolipide. Le groupe R peut être:
- un atome d'hydrogène pour un céramide
- la phosphocholine pour une sphingomyéline
- un ose pour un glycosphingolipide
Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Sphingolipide
Les sphingolipides (SL) sont à la fois des composantes structurelles fondamentales des membranes eucaryotes et des molécules de signalisation soumettant à régulation toute une variété de fonctions biologiques. Les lipides hautement bioactifs, céramide et sphingosine-1-phosphate, apparaissent comme d’importants régulateurs de la fonction cardiovasculaire dans la santé et la maladie.
Dans cette revue de littérature, nous discutons les récentes observations relatives au rôle des SLs - céramide et sphingosine-1-phosphate plus particulièrement - dans la physiopathologie du système cardiovasculaire. Nous soulignons également les avancées réalisées dans le domaine des mécanismes moléculaires de régulation de la sérine palmitoyltransférase, et des protéines ORMDL1 et NOGO-B2. La compréhension des mécanismes moléculaires de régulation de cette voie de biosynthèse peut mener au développement d’approches thérapeutiques nouvelles pour le traitement des maladies cardiovasculaires. Linda Sasset et al, dans Trends in Endocrinology & Metabolism, publication en ligne en avant-première, 22 août 2016

Source : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ

1    1.orosomucoid-like proteins (ORMDL) : protéines analogues de l’orosomucoïde


2    2.neurite outgrowth inhibitor (NOGO-B) : inhibiteur de l’excroissance des neurites

lundi 22 août 2016

#thelancet #fracturedelacolonnevertébrale #vertébroplastie Sécurité et efficacité d’une vertébroplastie pour le traitement de fractures aigües douloureuses dues à l’ostéoporose (VAPOUR) : étude multicentrique randomisée en double aveugle et contrôlée par placebo

La vertébroplastie est une technique interventionnelle qui consiste à injecter dans une vertèbre une résine qui se transforme en ciment, pour la consolider.
Nous avions émis l’hypothèse selon laquelle la vertébroplastie provoque un effet analgésique efficace chez des patients atteints de fractures de la colonne vertébrale dues à l’ostéoporose survenues depuis moins de 6 semaines, accompagnées de douleur mal contrôlée. L’efficacité d’une vertébroplastie, utilisant une technique adéquate d’injection osseuse vertébrale pour la réduction de fractures datant de 6 semaines au plus n’a pas encore étudiée de manière spécifique dans les essais effectués en aveugle précédemment publiés.

Il s’agissait d’une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo avec pour objet la vertébroplastie, effectuée dans quatre hôpitaux situés à Sidney, Australie. Nous avons recruté des patients atteints d’une ou de deux fractures vertébrales due à l’ostéoporose datant de 6 semaines au plus, et dont le niveau de douleur lombaire était au moins égal à 7 selon l’échelle d’évaluation comportant 10 niveaux de perception de la douleur. Nous avons utilisé un service de randomisation automatique par téléphone fourni par le Conseil national pour la santé et la recherche médicale pour la répartition aléatoire des patients (1:1 ; stratifiés en fonction de l’âge, du degré de compression vertébrale, du niveau de traumatisme subi, de l’utilisation de corticoïdes, et de l’hôpital d’accueil) soit dans le groupe subissant une vertébroplastie, soit dans le groupe placebo, et cela juste avant la procédure. Les patients étaient placés sous sédation consciente. La vertébroplastie était effectuée à l’aide de la technique d’injection osseuse adéquate et la procédure placebo était une vertébroplastie simulée. Les patients étaient suivis au cours des 6 mois suivant la procédure. Le critère principal d’évaluation était la proportion de patients dont le niveau de douleur se situait au-dessous de 4 sur - sur l’échelle comportant 10 niveaux de douleur - à 14 jours suivant l’intervention, dans la population en intention de traiter. (…).

Entre le 4 novembre 2011 et le 5 décembre 2014, 120 patients ont été recrutés. 61 patient ont été aléatoirement désignés pour subir une vertébroplastie et 59 pour subir la procédure placebo. 24 (44%) patients du groupe vertébroplastie et 12 (21%) du groupe placebo présentaient un score de douleur inférieur à 4 -sur une échelle comportant 10 niveaux de douleur- (différence intergroupe : 23 points de pourcentage, Intervalle de Confiance [IC] 95% 6-39 ; p=0.011).  Trois patients dans chaque groupe sont décédés de causes indépendantes de la procédure de traitement. Deux événements indésirables graves sont survenus dans chaque groupe, liés à la procédure de traitement (groupe vertébroplastie) et à la fracture (groupe de contrôle).

La vertébroplastie est supérieure à l’intervention placebo pour réduire la douleur chez des patients atteints de fracture vertébrale aigüe due à l’ostéoporose datant de moins de 6 semaines. Ces résultats permettront aux patients atteints de douleurs de fracture aigües de disposer d’un moyen additionnel de gestion de la douleur dont l’efficacité est prouvée. Dr William Clark, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 17 août 2016

Financement : Bourse d’étude CareFusion


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ