Cancer Urothélial de la Vessie Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bladder_urothelial_carcinoma_(1)_pT1.JPG |
PD-1 et
ses ligands sont exprimés dans le cancer urothélial; et, de récentes
découvertes montrent que l’inhibition de la voie de signalisation PD-1 procure
un bénéfice sur le plan clinique. Notre but était d’évaluer la sécurité et l’activité
de l’anticorps anti-PD-1 pembrolizumab chez des patients atteints de cancer urothélial avancé ou métastatique.
Cette
étude fait partie intégrante de l’étude de phase 1b, non-randomisée,
multi-cohorte, ouverte KEYNOTE-012. Nous avons recruté des patients âgés de 18
ans et plus présentant un diagnostic de cancer urothélial - incluant les
cancers du bassinet du rein, de l’uretère, de la vessie, ou de l’urètre - localement
avancé ou métastatique, confirmé sur les plans histologique ou cytologique,
admis dans huit centres hospitaliers aux États-Unis et en Israël. Les patients
devaient tous présenter une expression de PD-L1 d’au moins 1% détectée sur les
cellules tumorales ou dans le stroma de la tumeur, selon l’immunohistochimie.
Les patients ont reçu le pembrolizumab par voie intraveineuse à raison de 10 mg
/ kg toutes les deux semaines jusqu’à progression de la maladie, effets
toxiques intolérables, ou jusqu’à la fin de l’étude (c’est-à-dire 24 mois de
traitement).
Les
critères principaux d’évaluation étaient la sécurité et la réponse globale (définie
par les critères RECIST, version 1.1), mesurés à l’aveugle par un collège
indépendant d’agents évaluateurs.
La
sécurité était évaluée chez les patients qui avaient reçu une ou plusieurs
doses de pembrolizumab (l’ensemble des patients pris comme population en
intention de traiter) ; l’activité était évaluée chez les patients qui
recevaient le pembrolizumab, qui présentaient une pathologie mesurable à la ligne
de base, qui avaient subi un ou plusieurs examens de TDM effectués à des
périodes postérieures aux examens de référence, ou qui étaient sortis d’étude
du fait d’une progression de leur maladie ou d’événements indésirables liés au
traitement (ensemble d’analyse intégral). Cette étude (…) ne recrute plus de
patients à ce jour ; en revanche, le suivi des patients est encore en
cours.
Entre le
14 mai 2013 et le 10 décembre 2013, 115 patients ont été pré-dépistés sur le
plan histologique, dans le cadre d’un processus de consentement effectué en
deux étapes. 61 (53%) patients étaient PD-L1 positifs, 33 d’entre eux ont été
recrutés pour cette étude. Tous les patients recrutés ont reçu au moins une
dose de pembrolizumab et ont été inclus dans les analyses de sécurité. 27
patients ont pu subir l’analyse complète de sécurité, et considérés comme
évaluables pour ce qui est de l’activité.
Six
patients étaient inévaluables : trois ont interrompu leur prise du
médicament à l’étude du fait d’un événement indésirable non relié au traitement,
survenu avant la TDM effectuée à l’entrée
dans l’étude.
Les
événements indésirables les plus communément rencontrés étaient fatigue (six
[18%] patients sur 33) et œdème prériphérique (4[12%]). Cinq (15%) patients
présentaient 11 événements indésirables de grade 3 liés au traitement ; un
seul patient n’a présenté qu’un seul événement indésirable. Trois (9%) patients
ont présenté cinq événements indésirables graves liés au traitement.
Après
une durée médiane de suivi de 13 mois (valeurs s’échelonnant de 1 à 26,
Intervalle Interquartile [IQR] 5-23), une réponse globale était obtenue chez sept
(26% [Intervalle de Confiance -IC- 11-46]) patients sur les 27 évaluables, avec
trois (11% [2-29]) réponses complètes et quatre (15% [4-34]) réponses
partielles. Sur les quatre décès survenus au cours de l’étude, (arrêt
cardiaque, pneumonie, septicémie, et hémorragie subarachnoïde), aucun d’entre
eux n’a été considéré comme lié au traitement.
Le
pembrolizumab a montré une activité antitumorale acceptable, assortie d’une
sécurité acceptable chez les patients atteints de cancer urothélial avancé ;
ce résultat vient appuyer positivement les études pembrolizumab de phase 2 et
de phase 3 en cours sur cette population. Dr Elizabeth R Plimack, MD, et al,
dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 9 janvier
2017
Financement :
Merck & Co, Inc.
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