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mercredi 21 février 2018

#thelancethiv #VIH1 #tenofoviralafenamide #emtricitabine #abacavir #lamivudine Tenofovir alafenamide + emtricitabine versus abacavir + lamivudine pour le traitement d’adultes virologiquement infectés par le VIH-1 : étude de non-infériorité de phase 3 randomisée en double-aveugle contrôlée par un traitement actif

Goma, RD Congo, 1er avril 2017. (...). L'infection à VIH est un sujet émotionnel qui interpelle la vie humaine. (...). A Goma comme ailleurs, les enfants, les femmes et les hommes sortent toujours en grand nombre pour écouter des messages de prévention, de compassion, et d'espoir. (...).
Source iconographique et légendaire: https://www.flickr.com/photos/monusco/26984062199

Abacavir et le tenofovir alafenamide sont moins toxiques pour l’os en comparaison du tenofovir disoproxil fumarate. Notre but était de comparer l’innocuité et l’efficacité de tenofovir alafenimide + emtricitabine avec celles d’abacavir + lamivudine.

Dans cette étude de non-infériorité de phase 3 randomisée, en double-aveugle, et contrôlée par un traitement actif, des adultes (âge 18 ans) VIH-1 positifs ont été sélectionnés dans 79 sites situés dans 11 pays d’Amérique du Nord et d’Europe. Les participants éligibles étaient virologiquement supprimés (ARN de VIH-1 < 50 copies par mL) et sous traitement trithérapique stable contenant abacavir + lamivudine. Les participants ont été répartis de manière aléatoire (1:1) à l’aide d’une séquence de randomisation générée par ordinateur (blocs de 4) pour passer à un traitement par comprimés à dose fixe de tenofovir alafenamide (10 mg ou 25 mg) + emtricitabine (200 mg) ou rester sous abacavir (600 mg) + lamivudine (300 mg), avec le placebo correspondant, tout en continuant la prise du troisième médicament. La randomisation a été stratifiée en fonction du troisième médicament (…) au moment de la sélection. Ni les investigateurs, ni les participants, ni le personnel de l’étude administrant les traitements, évaluant les résultats, et collectant les données, n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal de l’étude était la proportion de participants virologiquement supprimés (ARN de VIH-1 <  50 copies par mL) à la semaine 48 (évaluation effectuée par algorithme de capture instantanée), avec une marge de non-infériorité de 10%. L’analyse de finalité principale a été effectuée chez tous les participants recrutés avant le 23 mai 2016 (à l’atteinte de la cible en termes d’effectif), et l’analyse d’innocuité a été réalisée chez tous les participants recrutés qui avaient reçu au moins une dose de médicament à l’étude (y compris les patients recrutés après la date d’atteinte de la cible en termes d’effectif). (…).

Le recrutement pour cette étude a commencé le 29 juin 2015, avec le 23 mai 2016 comme date butoir de recrutement pour l’évaluation du critère principal de l’étude de la semaine 48. 501 participants ont été répartis de manière aléatoire et reçu un traitement. A la semaine 48, la suppression virale était maintenue chez 227 (90%) participants sur les 253 recevant tenofovir alafenamide + emtricitabine en comparaison des 230 (93%)  participants sur les  248 recevant abacavir + lamivudine (différence -3.0%, Intervalle de Confiance [IC] de -8.2 à 2.0), montrant ainsi une non-infériorité. Peu de participants sont sortis d’étude du fait d’événements indésirables : 12 (4%) participants sur 280 du groupe tenofovir alafenamide + emtricitabine et neuf (3%) participants sur 276 du groupe abacavir + lamivudine. Trois patients ont présenté des événements indésirables graves imputables aux traitements : un patient a présenté une colique rénale et un patient a présenté une neutropénie dans le groupe tenofovir alafenamide + emtricitabine, et un patient a présenté un infarctus du myocarde dans le groupe abacavir + lamivudine. Il n’y a pas eu de décès imputables aux traitements.

Le tenofovir alafenamide, en combinaison avec emtricitabine et d’autres produits comme troisième médicaments, a maintenu une efficacité élevée avec un profil d’innocuité au niveau du rein et de l’os similaire à celui obtenu sous abacavir. Chez les patients virologiquement supprimés, le régime de traitement contenant tenofovir alafenamide pourrait être une alternative à ceux comprenant abacavir, sans crainte de réapparition de toxicité rénale ou d’hyperlipidémie. Alan Winston, MD, et al, dans The Lancet HIV, publication en ligne en avant-première, 20 février 2018

Financement : Gilead Sciences Inc.

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ