La lumière exerce toute une série d’effets
biologiques outre ceux liés à la vue en tant que telle, incluant notamment
régulation de l’humeur et apprentissage. Alors que la source d’information
photique agissant sur l’humeur et les fonctions cognitives soit bien établie, à
savoir les cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles
(ipRGCs), les médiateurs centraux en sont encore inconnus. Ici, nous révélons
que les effets directs de la lumière sur l’apprentissage et l’humeur utilisent
des flux de sortie émanant des ipRGSs distincts. Les ipRGCs qui se dirigent
vers les noyaux suprachiasmatiques (SCN) assurent la médiation des effets de la
lumière sur l’apprentissage, indépendamment de la fonction pacemaker des SCNs. La
régulation de l’humeur par la lumière, en revanche, requière une voie de
signalisation indépendante, reliant les ipRGCs à une région du thalamus précédemment
méconnue, le noyau péri habénulaire (PHb). Le PHb est intégré à une circuiterie
distincte pourvue de centres régulateurs de l’humeur ; il est à la fois
nécessaire et suffisant pour relayer les effets de la lumière sur le comportement
affectif. Pris dans leur ensemble, ces résultats fournissent de nouveaux éclairages
pour ce qui est des bases neurologiques influençant l’humeur et l’apprentissage. Diego
Carlos Fernandez, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 30 août 2018
Jusqu'au 30 juin 2022, le blog Actualités Scientifiques - Médicales vous a proposé des traductions en français adaptées de résumés d'articles originaux, tout récemment parus et relayés sur site internet. Actualités Scientifiques - Médicales. A partir du 1er septembre 2022, ce blog vous propose des billets d'opinion relatifs à l'actualité scientifique et médicale, selon un rythme qui reste à définir.
vendredi 31 août 2018
#Cell #lumière #humeur #apprentissage #voiedesignalisation La lumière agit sur l’humeur et l’apprentissage par le truchement de voies de signalisation rétine-cerveau distinctes
jeudi 30 août 2018
#trendsinendocrinologyandmetabolism #tissuadipeux #hérédité Mécanismes épigénétiques transgénérationnels dans le développement du tissu adipeux
Un environnement nutritionnel défavorable au cours
de la période périnatale augmente les risques de d’apparition de maladies
métaboliques à l’âge adulte comme l’obésité, qui peut persister au fil des générations.
Le tissu adipeux (TA) de la progéniture provenant de femelles mal nourries a
révélé une altération de l’adipogenèse, de la lipogenèse, de l’expression de l’adipokine,
une diminution de la thermogénèse et une inflammation de bas grade.
Bien que
les mécanismes précis qui sous-tendent ces altérations restent obscurs, les
processus épigénétiques semblent avoir un rôle important à jouer. Dans cette
revue de littérature, nous nous concentrons sur les mécanismes épigénétiques
propres au TA qui contribuent au dérèglement transgénérationnel de la formation
des adipocytes et de la fonction du tissu adipeux. La compréhension des
interactions complexes entre le régime alimentaire de la mère et la régulation
épigénétique du TA de la progéniture peut être intéressante pour l’amélioration
des stratégies préventives pour enrayer la pandémie de l’obésité. Simon
Lecoutre, et al, dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication en ligne
en avant-première, 10 août 2018
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
mercredi 29 août 2018
#Cell #exclusif #tricellulaire #insilico Tri Cellulaire Intelligent Activé par l’Image
![]() |
Imaging = Imagerie Intelligence = Intelligence (articificielle) Sorting = Tri |
Un des défis fondamentaux est de comprendre l’immense
hétérogénéité des cellules ; et, plus particulièrement comment la
composition des cellules, leur structure, leur morphologie sont liées à la
physiologie cellulaire. Malheureusement, les technologies conventionnelles sont
insuffisantes pour dévoiler ces relations. Nous présentons ici une technologie
d’intelligence artificielle basée sur une architecture radicalement différente,
qui permet de réaliser un tri cellulaire in
silico à un flux et une vélocité inédites, par activation de données d’imagerie. Cette
technologie, que nous appelons tri cellulaire par analyse d’image intelligente,
intègre de la microscopie cellulaire à haute définition, le recentrage, et le
tri à l’aide d’une infrastructure hybride à combinaison logiciels - matériel
informatique, permettant un traitement optimal des données, la prise de
décision, et l’activation en temps réel. Nous avons appliqué cela pour
démontrer le tri en temps réel de cellules de microalgues et de globules rouges
basée sur la localisation intracellulaire des protéines et les interaction
cellule-cellule au sein de grandes populations cellulaires hétérogènes, pour l’étude
de la photosynthèse et de l’athérothrombose, respectivement. Cette technologie
est hautement versatile ; elle devrait permettre des découvertes
scientifiques en biologie, pharmacie et sciences médicales, grâce à l’intelligence
artificielle. Nao Nitta, et al, dans Cell, publication en ligne en
avant-première, 27 août 2018
mardi 28 août 2018
#thelancet #évènementvasculaire #prévention #aspirine Utilisation de l’aspirine pour réduire les évènements vasculaires initiaux chez les patients à risque modéré de maladie cardiovasculaire (ARRIVE) : essai randomisé en double-aveugle, contrôlé par placebo.
L’utilisation de l’aspirine en prévention primaire
des évènements cardiovasculaires reste controversée. Notre but était d’évaluer
l’efficacité et la sécurité de l’aspirine versus placebo chez les patients à
risque modéré d’évènement cardiovasculaire.
ARRIVE est un essai multicentrique randomisé en
double-aveugle, contrôlé par placebo, réalisé dans sept pays. Les patients
éligibles étaient âgés de 55 ans et plus (hommes) et de 60 ans et plus (femmes)
présentant un risque moyen de maladie cardiovasculaire, jugé modéré sur la base
du nombre de facteurs de risque spécifiques. Nous avons exclu les patients à
risque élevé de saignement du tractus gastro-intestinal, ou de diabète. Les
patients étaient répartis au hazard (1:1) à l’aide d’un code de randomisation généré
par ordinateur, pour recevoir pour recevoir des comprimés d’aspirine (100 mg) à
enrobage entérique ou le placebo, une fois par jour. Ni les patients, ni
les investigateurs, ni le personnel participant à la distribution des
traitements, ni les statisticiens de l’étude, n’avaient accès au tableau de
randomisation. Le critère d’efficacité
principal était représenté par la résultante des paramètres imputables à la
première occurrence de mort cardiovasculaire, d’infarctus du myocarde, d’angine
de poitrine, d’accident vasculaire cérébral, ou d’ischémie cérébrale
transitoire. Les critères de sécurité de l’essai étaient événements
hémorragiques, et l’incidence d’autres évènements indésirables, et étaient
analysés sur la population en intention de traiter.
Entre le 5 juillet 2007 et me 15 novembre 2016,
12 546 patients ont été recrutés et répartis au hasard pour recevoir
l’aspirine (n=6 270) ou le placebo (n=6 276) dans 501 sites. La
médiane de suivi était de 60 mois. Dans l’analyse en intention de traiter, le
critère principal d’évaluation de l’étude était présent chez 269 (4.29%)
patients dans le groupe aspirine versus
281 (4.48%) dans le groupe placebo (hazard ratio [HR] 0.96 ; Intervalle de
Confiance [IC] 95% 0.81-1.13 ; p=0.6038).
Des saignements gastrointestinaux (faibles pour la plupart) sont
survenus chez 61 (0.97%) patients du groupe aspirine versus 29 (0.46%) dans le
groupe placebo (HR 2.11 ; IC 95% 1.36-3.28 ; p=0.0007). Le taux d’incidence globale d’évènements
indésirables graves était similaire dans les deux groupes de traitements (n=1 266
[20.19%] dans le groupe aspirine versus
n=1 311 [20.89%] dans le groupe placebo. Le taux d’incidence globale d’évènements
indésirables était similaire dans les deux groupes de traitements (n=5 142
[82.01%] versus n=5 129 [81.72%]
dans le groupe placebo). Le taux d’incidence globale des évènements
indésirables liés aux traitements était bas (n=1 050 [16.75%] versus n=850
[13.54%] dans le groupe placebo ; p<0.0001).
321 décès documentés ont été rapportés dans la population en intention de
traiter (n=160 [2.55%] versus n=161
[2.57%] patients sur 6 276 du groupe placebo).
Le taux d’occurrence des évènements s’est révélé
beaucoup plus bas que ce qui était attendu, représentant probablement le reflet
des stratégies actuelles de gestion des risques, rendant cette étude plus
représentative d’une population à faible risque. Le rôle de l’aspirine en
prévention primaire chez les patients à risque modéré n’a pas pu être examiné. Cependant,
les résultats concernant les effets de l’aspirine per se sont conformes avec
ceux observés dans les études relatives à la prévention primaire chez les
populations à faible risque, précédemment publiées. Prof J Michael Graziano, MD,
et al, publication en ligne en avant-première, 26 août 2018
Financement :
Bayer
vendredi 24 août 2018
#thelancet #alcool #risquesurlasante Consommation d’alcool et fardeau qui en résulte dans 195 pays et territoires sur la période 1990 - 2016 : analyse systématique menée dans le cadre l’Étude sur la Charge Mondiale de Morbidité 2016
![]() |
(...). Tout bénéfice sur la santé du à une faible consommation d'alcool pèse moins lourd que d'autres dommages causés simultanément à la santé. |
La consommation d’alcool est facteur de risque
majeur de décès et d’invalidité, mais l’association entre alcool et santé reste
difficile à définir du fait des possibles effets protecteurs d’une consommation
modérée d’alcool sous certaines conditions. Avec notre approche globale de la
santé développée dans le cadre de l’Étude sur la Charge Mondiale de
Morbidité, de Blessures, et de Facteurs de Risques 2016, nous avons produit des
estimations améliorées de la consommation d’alcool et de décès attribuables à l’alcool
en termes d’années de vie corrigées du facteur d’invalidité (AVCI) pour 195 lieux
de 1990 à 2016, pour les deux sexes et pour 5 groupes d’âge entre l’âge de 15
ans et l’âge de 95 ans et plus.
Utilisant 694 sources de données relatives à la
consommation d’alcool (…), de pair avec 592 études prospectives et rétrospectives
de risques dus à la consommation d’alcool, nous avons produit des estimations
de prévalence actuelle de l’alcoolisme, d’abstention, de distribution d’alcool
sous forme de consommations chez les buveurs en termes de « verres
standard » d’alcool consommé (1 - un – verre standard = 10 g d’éthanol
pur), de décès attribuables à l’alcool et d’AVCIs. Nous avons réalisé plusieurs
améliorations méthodologiques en comparaison des estimations précédentes :
premièrement, nous avons ajusté les estimations de vente d’alcool pour prendre en
considération la consommation dans le secteur du tourisme et la consommation
non-enregistrée ; deuxièmement, nous avons effectué une méta-analyse des
risques relatifs sur 23 effets différents sur la santé liés à la consommation d’alcool ;
et troisièmement, nous avons développé une nouvelle méthode de quantification du
niveau de consommation d’alcool minimisant le risque global sur la santé
individuelle.
Globalement, la consommation d’alcool a été évaluée
comme étant le septième facteur risque majeur comptant pour les décès et les AVCIs
en 2016, contribuant pour 2.2% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.5-3.0) des
décès standardisés pour l’âge chez les femmes et 6.8% (5.8-8.0) des décès
standardisés pour l’âge chez les hommes.
Parmi les 15-49 ans, la consommation d’alcool représentait
le facteur de risque majeur, globalement, en 2016, avec 3.8% (IC 95% 3.2-4.3)
des décès chez les femmes et 12.2% (IC 95% 10.8-13.6) des décès chez les hommes,
attribuables à la consommation d’alcool. Toujours chez les 15-49 ans, le taux d’AVCIs
attribuables à l’alcool s’élevaient à 2.3% (IC 95% 2.0-2.6) chez les femmes et
à 8.9% (7.8-9.9). Les trois causes majeures de décès attribuables dans ce groupe
d’âge était tuberculose (1.4% [IC 95% 1.0-1.7] de la totalité des décès), accidents
de la route (1.2% [0.7-1.9]), et automutilations (1.1% [0.6-1.5]). Pour les 50
ans et plus, les cancers ont contribué dans une grande proportion de la
totalité des décès attribuables à l’alcool en 2016, contribuant pour 27.1% (IC
95% 21.2-33.3) de la totalité des décès imputables à l’alcool chez les femmes
et 18.9% (15.3-22.6) des décès chez les hommes. Le niveau de consommation d’alcool minimisant le risque était zéro (IC
95% 0.0-0.8) « verres standard » par semaine, quel que soit l’effet -
sur les 23 effets sur la santé pris en considération -.
La consommation d’alcool est un facteur de risque
majeur pour ce qui est du fardeau global de morbidité ; elle est la cause
de substantielles altérations de la santé. Nos résultats montrent que le risque
de mortalité toutes causes confondues, et plus spécifiquement celle due aux
cancers, augmente avec l’élévation des niveaux de consommation, et que le niveau de consommation minimisant les
risques sur la santé est zéro. Ces résultats suggèrent que les politiques de
contrôle de l’alcool devraient subir de profondes révisions au niveau mondial, en
accentuant les efforts pour diminuer la consommation au niveau de la population
globale. Ensemble des Collaborateurs du Groupe GBD 2016 Alcohol, publication en
ligne en avant-première, 23 août 2018
Financement : Fondation Bill & Melinda
Gates
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle
: The Lancet Online / Traduction et
adaptation : NZ
jeudi 23 août 2018
#Cell #exclusif #Sacchromycescerevisiae #fluxmétaboliques Reprogrammation du métabolisme de la levure de la fermentation alcoolique à la lipogenèse
![]() |
Ingénierie métabolique sur Saccharomyces cerevisiae FFA overproducing strain = Lignée surproduisant des acides gras libres Synthetic oil yeast = levure produisant du pétrole de synthèse |
L’ingénierie des microorganismes pour la production
de carburants et de produits chimiques requière souvent une reprogrammation
majeure du métabolisme, afin d’assurer un flux élevé vers le produit souhaité. Tout
cela représente un défi, du fait que des millions d’années d’évolution ont
résulté en l’établissement d’une régulation serrée du métabolisme pour une
croissance optimale des organismes dans l’habitat naturel.
Ici, nous montrons par le truchement
de l’ingénierie métabolique qu’il est possible d’altérer le métabolisme de Saccharomyces cerevisiae, partant de la
fermentation alcoolique traditionnelle et aboutissant à un métabolisme de lipogenèse
pure, résultant en une production élevée d’acides gras libres. Par ingénierie métabolique
et processus à conception ciblée, nous avons volontairement provoqué une
altération du trafic métabolique subcellulaire, de l’approvisionnement finement
modulé en NADH et ATP, et diminué les flux de carbone constituant la biomasse, permettant
ce faisant la production de 33.4 g/L d’acides gras libres extracellulaires.
Nous démontrons par la suite que le métabolisme de la lipogenèse peut remplacer
la fermentation éthanolique par la suppression de la pyruvate décarboxylase suivi
d’une évolution adaptative en conditions de laboratoire. Le séquençage
génomique de lignées évoluées a montré que les mutations de la pyruvate kinase sont
essentielles à l’expression de ce phénotype. Tao Yu, et al, dans Cell,
publication en ligne en avant-première, 9 août 2018
mercredi 22 août 2018
#thelancetoncology #cancerutérin #ganglionsentinelle #fluorescence Imagerie par fluorescence proche infra-rouge pour la détection des ganglions sentinelle chez les femmes atteintes de cancer utérin (FILM) : essai multicentrique de non-infériorité de phase 3
![]() |
Cancer du col de l'utérus. Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Cervical-cancer.jpg |
L’identification précise de ganglions sentinelle chez les patients atteints de cancer permet d’améliorer la détection de
pathologies métastasées et de diminuer la morbidité chirurgicale. Notre but
était d’établir si le colorant d’imagerie par fluorescence au vert d’indocyanine est
non-inférieur au bleu isolsulfan pour la détection de ganglions sentinelle chez
les femmes atteintes de cancers utérins.
Dans cet essai de non-infériorité, où chaque
patient est son propre comparateur, des sujets âgés de 18 ans et plus atteints
d’un cancer de l’endomètre ou du col de l’utérus et placés sous traitement
chirurgical curatif, ont été répartis au hasard (1:1) à une cartographie du
système lymphatique au colorant bleu isosulfan (visualisation à la lumière
blanche), suivi par une coloration au vert d’indocyanine ; ou par
cartographie du système lymphatique à l’aide d’une coloration au vert d’indocyanine
suivi par l’isosulfan bleu.
La randomisation par blocs de permutation avec stratification
par étude a été réalisée à l’aide d’un générateur de nombres aléatoires sur
ordinateur. Les participants n’avaient pas accès au tableau de randomisation (..);
en revanche, les investigateurs y avaient accès. La chirurgie laparoscopique utilisant
le système d’imagerie proche infra-rouge PINPOINT (Striker, Kalamazoo, MI, USA)
a été utilisée dans tous les cas. Le critère principal de l’étude était l’efficacité
peropératoire de l’imagerie à fluorescence proche infra-rouge avec coloration
vert d’indocyanine versus coloration au bleu isosulfan pour ce qui est de l’identification
des ganglions lymphatiques, définie par le nombre de ganglions lymphatiques identifiés
à l’aide du vert d’indocyanine et par bleu isosulfan, respectivement (et
confirmée comme tissu lymphoïde par histologie), divisé par le nombre de
ganglions identifiés de façon peropératoire et excisés. Une marge de 5% de non-infériorité était nécessaire pour montrer
la non-infériorité de la fréquence de détection des ganglions lymphatiques avec
le vert d’indocyanine par rapport à l’identification avec le bleu isosulfan
avec une puissance du test statistique de 80% et une significativité bilatérale
d’un niveau de 5%. Les analyses ont été effectuées à la fois sur les
populations per protocole et en intention de traiter. (…).
Entre le 21 décembre 2015 et le 19 juin 2017, 180
patients ont été recrutés et répartis par hasard dans les deux groupes (90 patients
dans chaque groupe) ; de fait, 176 patients ont reçu l’intervention et ont
été évalués (sur population en intention de traiter modifiée). 13 patients ont
présenté des violations de protocole majeures et ont été exclus de la population
per protocole.
517 ganglions sentinelle ont été identifiés dans la population
per protocole (n=163), dont 478 (92%) ont été confirmés « pathologiques » :
219 (92%) ganglions sur les 238 qui étaient bleus et verts à la fois, la totalité des sept ganglions
qui étaient uniquement bleus, et 252 (95%) ganglions sur les 265 qui étaient
uniquement verts (p=0.33). Sept ganglions n’étaient ni verts ni bleus; ils ont été
quoi qu’il en soit extirpés du fait de leur apparence suspecte ou hypertrophiée
à l’examen visuel. Au total, 471 (97%) ganglions lymphatiques sur 485 ont été
identifiés à l’aide du colorant vert, et 226 (47%) avec le colorant bleu
(différence = 50%, Intervalle de Confiance [IC] 95 % 39-62 ; p<0.0001).
Dans la population en intention de traiter
modifiée (n=176), 545 ganglions ont été identifiés, dont 513 (94%) ont été confirmés
pathologiques : 229 (92%) sur les 248 qui étaient à la fois bleu et vert, tous les
ganglions qui étaient uniquement bleus, et 266 (95%) des 279 ganglions qui
étaient uniquement verts (p=0.30). Neuf
ganglions sentinelle n’étaient identifiés ni bleu ni vert, mais étaient
retirés du fait qu’ils apparaissaient suspects ou hypertrophiés à l’examen
visuel. 495 (96%) des 513 ganglions ont été identifiés avec le colorant vert et
238 (46%) avec le colorant bleu (50%, 36-91 ; p<0.0001).
L’imagerie à fluorescence proche infra-rouge avec
coloration au vert d’indocyanine a identifié plus de ganglions sentinelle que
le bleu isosulfan chez les femmes atteintes du cancer de l’endomètre et du col
de l’utérus, sans différence pour ce qui est de la confirmation de pathologie
du tissu ganglionnaire entre les deux substances testées, servant à la
cartographie du système lymphatique. Prof Michael Frumovitz, MD, et al, dans
The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 21 août 2018
Financement : Novadaq
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
mardi 21 août 2018
#Cell #cancerdelaprostate #poresnucléaires #facteurdetranscription Les pores nucléaires sont permissifs pour le cancer de la prostate létal par l’augmentation de l’importation dans le noyau de E2F1, MYC, et AR
![]() |
Primary PC = Cancer de la prostate (CP) à un stade précoce Lethal PC = Cancer de la prostate (CP) métastasé létal Complexes formant des pores nucléaires et développement du cancer de la prostate. |
Les complexes formant des pores nucléaires (NPCs)
soumettent à régulation le transport entre le cytoplasme et le noyau, la
transcription, et l’intégrité du génome dans les cellules eucaryotes.
Cependant, leurs rôles fonctionnels dans le développement du cancer restent peu
connus. Nous avons exploré le paysage transcriptomique évolutif des composants
NPC, les nucléoporines (Nups), à partir des cancers de la prostate (CP) humains, des stades précoces aux stades avancés métastasés. Le crible génétique ciblé de
l’activité des Nups dans les cancers de la prostate avancés a permis d’identifier
POM121 comme contributeur clé de l’agressivité du CP. Sur le plan mécanique, POM121
a eu pour effet de stimuler la progression du CP en augmentant le transport
nucléaire importine-dépendant de facteurs de transcription oncogéniques
clé (EDF1, MYC) et spécifiques du CP (AR-GATA2), révélant ce faisant un axe pouvant
servir de cible pharmacologique qui, lorsqu’il est inhibé, produit une
décroissance tumorale et restaure l’efficacité des traitements standard et
améliore la survie des patients lors d'essais pré-cliniques.
Nos études
établissent un rôle des NPC dans la progression du CP, et fournissent une
justification du ciblage du contrôle de l’importation nucléaire comme stratégie
thérapeutique pour contrer le CP létal. Ces résultats pourraient avoir des
implications pour la compréhension du mécanisme par lequel la dérégulation des
NPCs contribue à la pathogénèse d’autres types tumoraux. Veronica
Rodriguez-Bravo et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 9
août 2018.
Source iconographique, légendaire et rédactionnelle :
Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
lundi 20 août 2018
#thelancet #obésité #liraglutide #semaglutide Efficacité et sécurité du semaglutide en comparaison du liraglutide et placebo pour la perte de poids chez des patients atteints d’obésité : un essai de phase 2 randomisé en double – aveugle, contrôlé par placebo et par médicament actif
L’obésité reste un problème
majeur de santé publique, et il est d'une nécessité absolue de trouver des produits pharmaceutiques nouveaux pour parvenir à maîtriser l'obésité. Ainsi, nous avons évalué l’analogue du
glucagon-like peptide-1 (GLP-1) , le semaglutide, en comparaison du liraglutide
et placebo pour ce qui est de leur effet sur la perte de poids.
Nous avons réalisé un essai de
phase 2 à détermination de gamme posologique, randomisé, en double aveugle, contrôlé
par placebo et médicament actif. Les patients éligibles étaient des adultes (≥
18 ans) non diabétiques, présentant un IMC de 30 kg/m2 ou plus. Nous
avons réparti les participants (6:1) dans chaque groupe de traitement actif (c’est-à-dire
semaglutide [0.05 mg, 0.1 mg, 0.2 mg, 0.3 mg, ou 0.4 mg ; dont la dose initiale
administrée était de 0.05 mg par jour et qui était progressivement augmentée toutes
les 4 semaines] ou liraglutide [3.0 mg ; dont la dose initialement
administrée était de 0.6 mg/jour et augmentée de 0.6 mg chaque semaine] ou le
placebo correspondant (un volume d’injection et calendrier d’augmentation de
dose similaire au traitement actif) à l’aide d’un système de randomisation par
blocs de 56. Toutes les doses de traitement ont été administrées par injections
sous-cutanées monoquotidiennes. Ni les participants ni les investigateurs n’avaient
accès au tableau de randomisation pour ce qui est du traitement administré ;
en revanche, ils avaient accès aux doses administrées. Le critère principal d’évaluation
de l’essai était le pourcentage de poids perdu à la semaine 52. L’analyse
principale a été faite à l’aide d’une estimation ANCOVA sur population en
intention de traiter avec des données manquantes dérivées des données placebo
mutualisées. (…).
Entre le 1er octobre
2015 et le 11 février 2016, 957 sujets ont été répartis au hasard (102-103
participants par groupe de traitement actif et 136 dans le groupe placebo mutualisé).
Les valeurs moyennes des paramètres principaux relevées à la ligne de base
étaient 47 ans pour l’âge, 111,5 kg pour le poids corporel, et 39.3 kg / m2
pour l’IMC. Les données relatives au poids corporel étaient disponibles chez 891
(93%) des 957 participants à la semaine 52. La perte de poids estimée était de
-2.3% pour le groupe placebo versus -6.0% (0.05 mg), -8.6% (0.1 mg), -11.6%
(0.2 mg), -11.2% (0.3 mg), et -13.8% (0.4 mg) pour les groupes semaglutide.
Tous les groupes versus placebo
étaient significatifs (pnon ajusté ≤0.0010), et sont restés
significatifs après ajustement pour tests multi-séquentiels (p≤0.0055).
Les réductions moyennes en poids corporel pour les doses administrées de
semaglutide de 0.2 mg ou plus versus liraglutide étaient toutes significatives
(de -13.8% à -11.2% versus -7.8%).
Une perte de poids estimée à 10% ou plus est survenue chez 10% des participants
recevant le placebo en comparaison des 37-65% recevant 0.1 mg ou plus de
semaglutide (p<0.0001 versus
placebo).
Toutes les doses de semaglutide étaient généralement bien tolérées,
sans occurrence de problèmes d’innocuité. Les événements indésirables les plus
communément rapportés étaient symptômes gastrointestinaux, principalement des
nausées ; comme précédemment relevé lors d’autres essais d’évaluation des
agonistes du récepteur GLP-1.
En combinaison avec du conseil en
matière diététique et de pratique d’une activité physique, le semaglutide était
bien toléré sur les 52 semaines et a produit une perte de poids cliniquement
significative par rapport au placebo, à toutes les doses testées. Prof Patrick
M O’Neil, PhD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première,
16 août 2018
Financement : Novo Nordisk A/S
Source : The Lancet Online
/ Traduction et adaptation : NZ
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