Pathophysiologie et progression de la Maladie Rénale Chronique Source iconographique et légendaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:MRC_Progression.png |
La spironolactone est efficace pour réduire la
pression artérielle chez des patients dont l’hypertension reste incontrôlée.
Cependant, l’utilisation de la spironolactone chez des patients atteints d’insuffisance
rénale chronique peut-être restreinte par l’hyperkaliémie. Nous avons évalué d’utilisation
du liant potassique patiromer pour permettre l’utilisation prolongée de la
spironolactone chez des patients atteints d’insuffisance rénale chronique et d’hypertension
résistante.
Dans cette étude multicentrique de phase 2,
randomisée, en double – aveugle, et contrôlée par placebo, nous avons recruté
des patients âgés de 18 ans et plus, atteints d’insuffisance rénale chronique (taux
de filtration glomérulaire estimé de 25 à ≤ 45 mL/min pour 1.73 m2)
et hypertension résistante répertoriés dans 62 cliniques de soins ambulatoires situées
dans dix pays (Bulgarie, Croatie, Géorgie, Hongrie, Ukraine, France, Allemagne,
Afrique du Sud, Royaume-Uni, et aux États-Unis d’Amérique). Les patients
satisfaisant aux critères d’éligibilité à la visite finale de sélection ont été
stratifiés selon le niveau de potassium mesuré localement (de 4.3 à < 4.7
mmol/L versus de 4.7 à 5.1 mmol/L) et selon l’historique de diabète. Les
participants ont été répartis au hasard (1 :1) à l’aide d’un système internet de
réponse interactive pour recevoir le placebo ou le patiromer (8.4 g une fois
par jour), en sus de la spironolactone administrée en ouvert (dose de démarrage :
25 mg / jour) et des médicaments administrés contre l’hypertension à la ligne
de base. Ni les participants, ni le personnel de l’étude en charge de l’administration
des médicaments et de la mesure de la pression artérielle, ni les investigateurs,
n’avaient accès au tableau de randomisation. Les ajustements de posologie étaient
autorisés après une semaine (patiromer) et semaines (spironolactone). Le
critère principal de l’étude était la différence intergroupe observée à la semaine
12 et la proportion de patients sous spironolactone. Les critères d’efficacité
et d’innocuité étaient évalués chez tous les patients randomisés (intention de
traiter). (…).
Entre le 13 février 2017 et le 20 août 2018, nous
avons examiné 574 patients. 295 (51%) patients sur 574 ont satisfait aux critères
d’inclusion et ont été randomisés pour recevoir la spironolactone en addition du
traitement administré en double-aveugle avec placebo (n=148) ou patiromer
(n=147). À
la semaine 12, 98 (66%) patients sur 148 dans le groupe placebo et 126 (86%) patients
sur 147 du groupe patiromer ont été maintenus sous spironolactone (différence
intergroupe 19.5%, Intervalle de Confiance [IC] 95% 10.0-29.0 ; p<0.0001). Les événements
indésirables relevés étaient d’intensité légère à modérée et sont survenus chez
79 (53%) patients sur 148 dans le groupe placebo et chez 82 (56%) patients sur
147 dans le groupe patiromer.
Chez les patients atteints d’hypertension résistante
et d’insuffisance rénale chronique, le patiromer a permis à un nombre
significativement plus élevé de patients de continuer leur traitement à la
spironolactone, avec une hyperkaliémie moindre. La possibilité d’un traitement
persistant à la spironolactone chez cette population de patients est pertinente
sur le plan clinique pour le traitement de l’hypertension persistante. Prof
Rajiv Agarwal, MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en
avant-première, 15 septembre 2019
Financement : Relypsa, une société du groupe Vifor.
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
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