IRM précontraste (a) et IRM postcontraste (b) de doigts d'un patient atteint d'arthrite psoriasique. Les flèches épaisses indiquent la synovite. Le cercle blanc indique une prolifération osseuse. Les flèches fines indiquent une augmentation extracapsulaire, signe d'une probable enthésiopathie (...). Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Psoriatic_arthritis_fingers_ar1934-1.gif |
Beaucoup de patients atteints d’arthrite psoriasique
présentent une réponse inadéquate aux inhibiteurs du facteur de nécrose
tumorale (TNF). Le guselkumab, un inhibiteur spécifique de l’interleukine-23
(IL-23) par liaison à la sous-unité p19 de IL-23 a amélioré de manière
significative les signes d’arthrite psoriasique et les symptômes avec un profil
d’innocuité acceptable dans un essai de phase 2.
Pour cet essai multicentrique de phase 3 réalisé
dans 86 sites situés en Asie, Australasie, Europe, et Amérique du Nord ; on
a recruté des adultes atteints d’arthrite psoriasique (au moins trois
articulations enflées et trois articulations douloureuses et un taux de
protéine C-réactive ≥ 0.3 mg/dL), malgré les thérapies standard administrées.
Les critères d’éligibilité incluaient une réponse inadéquate ou une intolérance
au traitement standard, au moins 4 mois d’administration d’apremiplast,
au moins 3 mois de médicaments antirhumatismaux non-biologiques (DMARDs), ou au
moins 4 semaines de médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens pour le
traitement de l’arthrite psoriasique. Environ 30% des participants à l’étude pouvaient
avoir reçu un ou deux inhibiteurs du TNF. Les patients ont été répartis au
hasard (1 :1 :1 à l’aide d’un système informatique - … - ;
stratifiés par DMARD administré à la ligne de base et précédent traitement à
base d’inhibiteur du TNF); pour recevoir le guselkumab 100 mg toutes les 4
semaines: guselkumab 100 mg à la semaine 0, 4, puis toutes les 8 semaines ou le placebo. Le critère principal était la mesure d’une amélioration
supérieure à 20% selon les critères de l’American College of Rheumatology (ACR20)
à la semaine 24 chez tous les patients par groupe de traitement. L’innocuité
était évaluée chez tous les patients par traitement reçu. (…).
Entre le 28 août 2017, et le 17 août 2018, nous
avons dépisté 624 patients, dont 381 ont été répartis au hasard et traités avec
guselkumab toutes les 4 semaines (n=128), guselkumab toutes les 8 semaines (n=127),
ou le placebo (n=126). 362 patients ont poursuivi la prise du traitement jusqu’à
la semaine 24. Le critère principal a été satisfait : ACR20 a été atteint en
proportion significativement plus importante chez les patients du groupe recevant
le guselkumab toutes les 4 semaines (76 [59%] patients sur 128 [Intervalle de
Confiance -IC- 95% 50-68]) et chez les patients du groupe recevant le
guselkumab toutes les 8 semaines (66 [52%] sur 127 [43-61]) que dans le groupe
placebo (28 [22%] patients sur 126 [15-30]), avec des différences en
pourcentage significatives pour les deux groupes de traitements guselkumab
versus placebo (p<0.0001).
Des évènements indésirables graves sont survenus chez
4 patients (3%) recevant le guselkumab toutes les 8 semaines, et cinq (4%)
patients recevant le placebo. Jusqu’à la semaine 24, un patient du groupe placebo
est décédé d’une insuffisance cardiaque et deux ont souffert d’infections
sérieuses ; aucun patient recevant le guselkumab n’est décédé ni n’a
souffert d’infections graves.
Le guselkumab a démontré un profil bénéfice-risque
favorable et pourrait représenter une option de traitement efficace pour les
patients souffrant d’arthrite psoriasique active. Prof Atul Deodhar, MD, et al,
dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 13 mars 2020
Financement : Janssen Research and Development
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
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