L’obésité est un facteur de risque majeur
modifiable de l’adénocarcinome canalaire du pancréas (ACP) ; toutefois, on
ne sait ni comment ni quand l’obésité contribue à l’ACP. Grâce à l’utilisation
d’un modèle de souris autochtone, nous démontrons un lien causal et réversible
entre obésité et ACP précoce en progression, montrant que l’obésité amplifie
fortement la tumorigénèse, alors qu’une perte de poids induite génétiquement ou
par un régime alimentaire spécifique freine le développement du cancer. Des
analyses moléculaires d’échantillons humains et murins définissent les
conséquences micro-environnementales de l’obésité qui favorisent la
tumorigénèse plutôt que d’indiquer de nouveaux agents mutagènes, y compris les
significatives adaptations cellulaires des îlots pancréatiques en présence de
tumeurs associées à l’obésité. Plus précisément, nous identifions ici l’expression
aberrante de l’hormone peptidique cholécystokinine (CCK) en réponse à l’obésité
et montrons que la CCK des îlots stimule la tumorigénèse des canaux
pancréatiques alimentée par l’oncogène Kras. Nos études fournissent des
arguments en faveur du fait que la progression de l’ACP est alimentée par les
changements localisés dans le microenvironnement tumoral, associés à l’obésité,
sous influence de la signalisation endocrine-exocrine au-delà de celle de
l’insuline, dans le développement de l’ATC. Katherine Minjee Chung, et al, dans
Cell, publication en ligne en avant-première, 17 avril 2020
Source iconographique, légendaire et
rédactionnelle : Science Direct
/ Traduction et adaptation : NZ
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