Les enzymes protéine phosphatase 2A (PP2A) peuvent
supprimer les tumeurs, mais elles sont souvent inactivées dans les cancers
humains surexprimant des protéines inhibitrices. Ici, nous identifions une
classe de petites molécules iHAPs (activateurs hétérocycliques améliorés de
PP2A – improved heterocyclic activators of PPP2A dans le texte) qui
tuent les cellules leucémiques par assemblage allostérique d’un holoenzyme
spécifique hétérotrimérique PP2A constitué des sous-unités PPPER1A
(échafaudage), PPP2R5E (B56ɛ, régulatrice), et PPP2CA (catalytique). Le composé IAHP1 active ce complexe, sans toutefois inhiber le récepteur à
dopamine D2, médiateur de toxicité neurologique induit par la perphenazine
et les neuroleptiques qui lui sont reliées. Le complexe PP2A activé par IHAP1 déphosphoryle
le facteur de transcription MYBL2 au niveau Ser241, causant
l’interruption du cycle cellulaire en prométaphase des cellules leucémiques et
d’autres cellules cancéreuses. En revanche, les SMAPs (Petites Molécules
Activatrices des Protéine Phophatases - Small Molecule Activators Protein
Phosphatase dans le texte), une classe distincte de composés, activent les
holoenzymes PP2A contenant une sous-unité régulatrice différente, ne
déphosphorylent pas MYBL2, et stoppent les cellules tumorales en phase G1. Nos constatations
démontrent que les petites molécules peuvent servir de commutateurs
allostériques activant des complexes PP2A distincts avec des substrats uniques.
Ken Morita, et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 20 avril
2020
Source iconogaphique, légendaire, et
rédactionnelle : Science
Direct / Traduction et adaptation : NZ
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