Prévalence du COVID-19 par habitant dans le monde, en date du 11 mai 2020 |
cases = cas inhabitants = habitants Source iconographique et légendaire: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:COVID-19_Outbreak_World_Map_per_Capita.svg |
Une thérapie antivirale est importante pour combattre
la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Nous avons évalué l’efficacité et l’innocuité de la combinaison interferon beta-1b,
lopinavir-ritonavir, et ribavirine pour le traitement de patients atteints de
COVID-19.
C’était une étude de phase 2 prospective ouverte,
multicentrique, randomisée, réalisée chez des adultes atteints par le COVID-19 et
admis dans six hôpitaux de Hong-Kong. Les patients étaient répartis au hasard
(2:1) à l’administration d’un traitement combiné lopinavir 400 mg et ritonavir
100 mg toutes les 12h, ribavirine 400 mg toutes les 12h sur 14 jours, et de trois doses de 8 millions d’unités
internationales (UI) d’interféron beta-1b tous les deux jours (groupe combinaison)
ou à l’administration de lopinavir 400 mg et de ritonavir 100 mg toutes les 12
h (groupe contrôle). Le critère principal était le temps nécessaire à la fourniture
d’un prélèvement naso-pharyngé [SARS-CoV-2] négatif, selon la mesure réalisée
par RT-PCR ; dans la population en intention de traiter. (…).
Entre le 10 février et le 20 mars 2020, 127 patients
ont été recrutés ; et répartis de manière aléatoire dans les groupes :
86 d’entre eux ont ainsi formé le groupe combinaison et 41 d’entre eux ont formé
le groupe groupe contrôle. La période médiane s’écoulant entre l’apparition des
symptômes et le début de l’administration du médicament à l’étude était de 5
jours (Intervalle Interquartile [IQR] 3-7). Le groupe combinaison présentait
une période médiane s’écoulant entre le début de l’administration du traitement
à l’étude jusqu’à la détection d’un prélèvement nasopharyngé négatif était
significativement plus court dans le groupe combinaison (7 jours IAR 5-11]) que
dans le groupe contrôle (12 jours [8-15]) ; hazard ratio 4.37 [Intervalle
de Confiance -IC- 95% 1.86-10.24], p=0.0010). Les évènements
indésirables incluaient nausées et diarrhées spontanément résolutives sans
différence significative intergroupes. Un patient du groupe de contrôle a
interrompu la prise du traitement lopinavir-ritonavir du fait d’une hépatite
biochimique. Aucun patient n’est décédé au cours de l’étude.
La trithérapie antivirale précoce s’est révélée
sûre et supérieure au traitement lopinavir-ritonavir seul dans l’apaisement des
symptômes et pour le raccourcissement de la durée de l’excrétion virale et du
séjour à l’hôpital, chez des patients atteint d’un COVID-19 d’intensité faible
à modérée. De futures études cliniques d’évaluation d’un double thérapie
antivirale avec interféron beta-1b comme traitement de base est justifiée. Prof Ivan Fan-Ngai Hung, MD, et al, dans The
Lancet, publication en ligne en avant-première, 8 mai 2020
Financement : The Shaw-Foundation, Richard and
Carol Yu, May Tam Mak Mei Yin, et Sanming Project of Medicine.
Source: The
Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ
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