Des chercheurs britanniques ont utilisé des techniques de perturbation d'un gène ciblé dans des souris, pour déterminer les processus par lesquels des mutations dans le gène NPM1 pourraient agir dans le déclenchement et le développement de la leucémie myéloïde aiguë (Nature Genetics, 27 Mars 2011). Source: http://blognutritionsante.com/2011/03/29/les-mutations-du-gene-npm1-en-cause-dans-la-leucemie-myeloide-aigue/ |
Les résultats de l'addition de gemtuzumab ozogamicin - un anticorps anti-CD33 conjugué - au traitement standard destiné aux patients atteints de leucémie myéloïde aiguë sont contradictoires. Nous avons étudié si l'addition d'un traitement en petites doses fractionnées de gemtuzumab ozogamicin, à une chimiothérpaie standard de première ligne améliorerait les résultats chez des patients atteints de cette leucémie, sans toxicité excessive.
Dans cette étude ouverte de phase 3, réalisée dans 26 centres d'hématologie en France, des patients âgés de 50-70 ans, atteints de leucémie myéloïde aiguë de novo non préalablement traitée, ont été répartis en blocs de 4 de manière aléatoire selon un algorithme informatique; pour recevoir un traitement standard (groupe contrôle), avec ou sans cinq doses de gemtuzumab ozogamicin administrée par voie intraveineuse (3 mg/m2 aux jours 1, 4, 7 pendant l'induction, et au jour 1 de chacune des deux périodes de chimiothérapie de consolidation). Le critère principal mesuré était la survie sans évènement (EFS). Les critères secondaires mesurés étaient la survie sans récidive (RFS), la survie globale (OS), et la sécurité. L'analyse a été effectuée sur population en intention de traiter. (...).
280 patients ont été répartis de manière aléatoire soit dans le groupe contrôle (n=140), soit dans le groupe gemtuzumab ozogamicin (n=140); 139 patients ont été analysés dans chaque groupe. La réponse complète, avec ou sans rétablissement complet des plaquettes, était observée chez 104 (75%) des patients du groupe contrôle et chez 113 patients du groupe gemtuzumab ozogamicin (p=0,25). A deux ans, l'EFS était estimée à 17% dans le groupe contrôle versus 40,8% dans le groupe gemtuzumab ozogamicin (p=0,0003), l'OS à 41,9% versus 53,2% respectivement (p=0,0368); et la RFS à 22,7% versus 50,3% (p=0,0003). La toxicité hématologique, et plus particulièrement la thrombocytopénie persistante, était plus fréquente dans le groupe gemtuzumab ozogamicin que dans le groupe contrôle (22 [16%] versus 4[3%]; p<0,0001), sans augmentation du risque de mortalité due à la toxicité.
L'utilisation de gemtuzumab ozogamicin à petites doses fractionnées permet l'administration de doses cumulées plus élevées, et améliore de manière significative les résultats chez les patients atteints de leucémie myéloïde aiguë. Ces résultats justifient la réévaluation de gemtuzumab ozogamicin comme traitement de première ligne de la leucémie myéloïde aiguë.Prof Sylvie Castaigne MD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 5 April 2012
Financement: Wyeth (Pfizer)
Source: www.thelancet.com / Traduction et adaptation: NZ
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