Illustration simplifiée de la transduction du signal via le récepteur épidermique du facteur de croissance (EGFR). La liaison du ligand au récepteur provoque sa dimérisation. Cela conduit à l'autophosphorylation du récepteur, inhibée par le gefitinib. (...). Mohamed Muhsin, Joanne Graham & Peter Kirkpatrick, in Nature Reviews Drug Discovery 2:515-516 (July 2003) Activation of signal-transduction cascades (for example, MAP) = Activation des cascades de transduction du signal (par exemple MAP TK = Tyrosine Kinase Cell proliferation = Prolifération cellulaire Apoptosis = Apoptose Invasion and metastasis = Invasion et métastases Angiogenesis = Angiogénèse Source: http://www.nature.com/nrd/journal/v2/n7/fig_tab/nrd1136_F1.html |
Le maintien sous traitement de patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) sans progression de la maladie après chimiothérapie de première intention est un sujet de recherche active à l'heure actuelle. Le but de cette étude INFORM, randomisée, en double-aveugle et contrôlée par placebo, était d'étudier l'efficacité, la sécurité et la tolérance de l'inhibiteur de la tyrosine kinase (TK) du récepteur épidermique du facteur de croissance (EGFR) dans le cadre d'un traitement d'entretien.
Les patients, âgés de 18 ans et plus, d'origine ethnique d'Asie de l'Est, étaient atteints d'un CBNPC de stade IIIb ou IV confirmé histologiquement - avec un indice de performance de 0 - 2 selon l'échelle de l'OMS. Ces patients avaient une espérance de vie évaluée supérieure à 12 semaines; en ayant accompli au préalable 4 cycles de chimiothérapie d'association à base de platine, sans progression de la maladie ou apparition d'effets toxiques.
Entre le 28 septembre 2008 et le 11 août 2009, 296 patients ont été répartis au hasard (1:1) dans 2 groupes, pour recevoir:
- le gefitinib (205 mg par jour, per os), soit
- le placebo;
au cours des 3-6 semaines suivant la chimiothérapie, jusqu'à progression de la maladie ou apparition d'effets toxiques non supportables. La randomisation était effectuée par internet, à l'aide d'un système intéractif avec codes de randomisation générés par ordinateur. Le paramètre principal mesuré était la durée de survie sans progression de la maladie, sur population en intention de traiter. (...)
La durée de vie sans progression de la maladie était significativement plus longue avec gefitinib (n=148) qu'avec le placebo (n=148) (durée médiane de survie sans progression = 4,8 mois versus 2,6 mois [p<0,0001]. Les évènements indésirables étaient plus fréquents avec le gefitinib qu'avec le placebo; les plus communément observés étant éruptions cutanées (73[50%] patients sur les 147 du groupe gefitinib versus 14[9%] patients sur les 148 du groupe placebo), diarrhée (37[25%] versus 13[9%]) et augmentation de l'alanine aminotransférase (31[21%] versus 12[8%]). Les évènements indésirables de grade 3 ou 4 les plus fréquents étaient augmentation de l'alanine aminotransférase (3[2%] patients sur les 147 du groupe gefitinib versus aucun du groupe placebo. 10[7%] patients des 148 patients recevant le gefitinib et 5[3%] patients des 148 recevant le placebo ont montré des évènements indésirables graves. Trois décès sont attribuables au traitement au gefitinib: un par maladie pulmonaire interstitielle, un par infection pulmonaire et un par pneumonie.
Le traitement d'entretien au gefitinib a significativement prolongé la durée de vie sans progression de la maladie - comparé au placebo - chez des patients d'origine d'Asie de l'Est atteints d'un CBNPC, arrivés à un stade de contrôle de la maladie avec la chimiothérapie de première intention. Les cliniciens devraient prendre ces données en compte lors de la prise de décision quant aux traitements d'entretiens chez de tels patients. Prof Li Zhang MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 17 April 2012
Source: www.thelancet.com / Traduction et adaptation: NZ
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