Adénocarcinome du colon. Source inconographique et légendaire: http://www.snfge.asso.fr/05-Interne-Chercheurs/0B-internes-etudiants/objectifs/publication4/827.htm |
La chimiothérapie néo adjuvante et la radiothérapie préopératoires sont
plus efficaces qu’un traitement postopératoire similaire dans le cadre du
traitement de cancers œsophagiens, gastriques, et rectaux ; peut-être du
fait d’une éradication plus efficace des
micro métastases et d’un risque réduit d’excision tumorale incomplète ou d’exfoliation
des cellules tumorales pendant la chirurgie. L’essai FOxTROT a pour but d’étudier
la faisabilité, la sécurité et l’efficacité d’une chimiothérapie préopératoire
du cancer du côlon.
Au cours de la phase pilote de cet essai randomisé contrôlé, 150 patients
atteints de tumeurs localement avancées (T3 >=5 mm, avec invasion de la
muscularis propria ou T4, évaluation effectuée par radiologie), basés dans 35
centres au Royaume – Uni, ont été répartis au hasard (2 :1) pour recevoir
une chimiothérapie préopératoire (3 cycles de OxMdG [ 85 mg/m2 d’oxaliplatine, 175
mg d’acide l-folinique, 400 mg/m2 de fluorouracile en boulus puis 2400 mg/m2
par perfusion de 46h ] répétés à deux semaines d’intervalle suivi d’une
chirurgie suivie de neuf cycles de OxMdG) ou une chimiothérapie postopératoire
standard (12 cycles de OxMdG). Les patients atteints de tumeurs présentant le
type sauvage du gène KRAS ont été
répartis au hasard (1 :1) pour recevoir du panitumumab (6 mg/kg ;
toutes les 2 semaines avec les 6 premières semaines de chimiothérapie) ou non. L’allocation
des traitements a été effectuée par un service central de randomisation, à l’aide
d’une procédure de randomisation simplifiée, incluant l’âge, les stades T et N
définis par évaluation radiologique, le site de la tumeur, la présence d’une stomie
de décharge comme variables de stratification. Les variables principales
mesurées au cours de cette phase pilote étaient la faisabilité, la sécurité, et
la tolérance à une thérapie préopératoire, et la précision de la stadification
par radiologie. L’analyse a été effectuée par intention de traiter. (…)
96% (95 sur 99) des patients au commencé et 89% (85 sur 95) on achevé la
chimiothérapie préopératoire, avec observation d’une toxicité gastro-intestinale
de grade 3-4 chez 7% (sept sur 94) des patients. La totalité des 99 tumeurs du
groupe préopératoire ont été résectées, sans différence significative de
morbidité postopératoire entre le groupe « préopératoire » et le
groupe « contrôle » : 14% (14 sur 99) versus 12% (six sur 51) on montré des complications lors de la
prolongation de leur séjour à l’hôpital (p=0,81).
98% (50 sur 51) des patients sous chimiothérapie postopératoire étaient atteints
de tumeurs avancées de stade T3 ou plus, confirmées après résection, en
comparaison des 91% (90 sur 99) des patients suivants une chimiothérapie préopératoire
(p=0,10). La thérapie préopératoire
a eu pour résultat un pourcentage significatif de retour à un stade tumoral inférieur
à TNM5, en comparaison du groupe postopératoire (p=0,04), incluant deux réponses pathologiques complètes, l’implication
du nœud apical (1% [un sur 98] versus
20% [dix sur 50] ; p<0,0001), de la marge
de résection (4% [quatre sur 99] versus
20% [dix sur 50], p=0,002], et d’une
évaluation centrale à l’insu de la
régression tumorale : 31% (29 sur 94) versus
2% (un sur 46) ont montré une régression modérée ou élevée (p=0,0001).
La chimiothérapie préopératoire pour traitement du cancer du colon primaire
localement avancé opérable, avec évaluation par radiologie de l’évolution de la
maladie est faisable avec une toxicité et morbidité préopératoire acceptables.
L’engagement d’un essai de phase 3, permettant de définir si les réponses pathologiques
encourageantes observées sous thérapie préopératoire se traduisent par un
résultat à long terme sur le plan oncologique, est approprié. FOxTROT Collaborative Group, in The
Lancet Oncology, Early Online Publication, 25 September 2012, in press
Financement: Cancer Research UK (Royaume – Uni)
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