Les personnes présentant des difficultés d'apprentissage due à une déficience intellectuelle (...) peuvent-elles accroître leurs connaissances? Source: http://www.logicomfrance.com/ |
La cause génétique de la déficience mentale est obscure chez
la plupart des patients du fait de l’absence d’indices morphologiques, d’information
sur la position relative des gènes impliqués, et de méthodes de dépistage appropriées.
Notre but était d’identifier des mutations nouvelles chez des individus
atteints de déficience intellectuelle sporadique non – syndromique.
Dans cette étude, nous avons recruté des enfants atteints de
déficience intellectuelle et leurs parents provenant de dix centres en Allemagne
et en Suisse (groupe à l'étude). Nous avons comparé les séquences des exomes entre les patients et
leurs parents afin d’identifier de nouvelles mutations. 20 enfants et leurs
parents provenant de l’Etude KORA du Diabète Familial d’ Augsburg ont été
recrutés comme contrôles.
Nous avons recruté 51 participants issus du Réseau Allemand
du Retard Mental. 45 (88%) participants du groupe à l’étude et 14 (70%) participants du groupe de contrôle présentaient des mutations nouvelles. Nous avons identifié
24 nouveaux mutants, ce qui correspond à 1,2 évènements par sujet et par
génération. Un nombre plus important de participants dans le groupe à l’étude
ont montré des mutations à perte de fonction que dans le groupe de contrôle
(20/51 versus 2/20 ; p=0,022), suggérant leur contribution au
développement de la maladie. 16 patients étaient porteurs de mutations
nouvelles de gènes codant pour des déficiences mentales avec 3 gènes à
mutations récurrentes (STXBP1, SYNGAP1, et SCN2A). Nous avons identifié au moins
six mutations à perte de fonction dans six gènes nouveaux ayant révélé un lien
causal avec la maladie. Nous avons également identifié quelques altérations
missense montrant une potentielle pathogénécité.
En excluant les copies répétées de mutants, les
nouvelles mutations ponctuelles et les petites insertions et délétions de gènes
sont associées à des déficiences intellectuelles sporadiques sévères non –
syndromiques, comptant pour 45-55% des patients à hétérogénéité de locus élevée.
La transmission du patrimoine génétique autosomique récessif ne semble que peu contribuer
dans le cas présent de population non consanguine. Un grand nombre de mutations
nouvelles dans les gènes identifiés pour la déficience intellectuelle n’est que
partiellement responsable de phénotypes non – spécifiques répertoriés.
Plusieurs patients n’ont pas montré de manifestations attendues (syndromiques),
suggérant un biais dans la présente description du syndrome clinique. Prof Anita Rauch MD et al, in The
Lancet, Early Online Publication, 27 September 2012, in press
Source: www.thelancet.com / Traduction et adaptation: NZ
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