Patient présentant un mélanome malin cutané du lobe de l'oreille droite. La procédure sentinelle (lymphoscintigraphie réalisée en mode planaire, d'où l'absence d'images TEMP-TDM sur cette figure) a révélé deux ganglions sentinelles parotidiens postérieurs droits (drainage homolatéral à la tumeur). Ces deux ganglions se sont révélés massivement envahis à l'examen anatomopathologique (métastase de 12 mm pour chaque ganglion). Ces ganglions sont bien visibles sur l'image TDM (B, flèche bleue). L'examen TEP-TDM a correctement identifié ces métastases ganglionnaires révélées par un hypermétabolisme intense visible sur les images TEP seule (A, flèche bleue), TEP-TDM (E, flèche bleue) et MIP (D, flèche bleue). Ce patient est dans un cas de vrai positif de la TEP-TDM et de la procédure sentinelle. in Médecine Nucleaire Volume 34, Issue 9, September 2010, Pages 528-539 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0928125810001750 |
Les métastases atteignant le cerveau se voient communément chez les
patients souffrant d’un mélanome métastatique ; et la médiane de survie
globale à partir du diagnostic est de 17-22 semaines. Nous avons étudié les
patients atteints de mélanome malin métastatique
porteurs de mutations BRAF (Val600Glu ou Val600Lys) se propageant au
cerveau.
Nous avons mis en place un essai multicentrique ouvert de phase 2 dans 24
centres répartis dans 6 pays différents. Nous avons recruté des patients avec un mélanome malin métastatique, porteurs
confirmés de mutation BRAF (Val600Glu ou
Val600Lys) ; avec de plus au moins une métastase cérébrale asymptomatique
(de diamètre ≥ 5 mm et ≤ 40 mm). Les patients éligibles étaient âgés de 18 ans
ou plus, présentaient un statut de rendement ECOG (Eastern Cooperative oncology
Group) de 0 ou 1, et montraient une fonction adéquate des organes. Les patients
ont été divisés en deux cohortes : les patients de la cohorte A n’avaient
pas reçu de traitement local préalable pour leurs métastases au cerveau ; ceux de la cohorte B montraient une progression
de leurs métastases cérébrales à l’issue de traitements préalables administrés
localement. Les patients ont reçu 150 mg de dabrafenib deux fois par jour jusqu’à
progression de la maladie, survenue de la mort, ou d’évènements indésirables
inacceptables. Le paramètre principal mesuré était la proportion de patients porteurs
de la mutation BRAF Val600Glu montrant une réponse intracrânienne globale, à
savoir montrant une réponse complète ou partielle ; selon une version
modifiée des tabelles de critères d’évaluation de réponse des tumeurs solides
(RECIST 1.1). Nous avons inclus les patients qui ont reçu au moins une dose de
dabrafenib dans les analyses d’efficacité et de sécurité. (…)
Entre le 2 février et le 5 août 2011, nous avons recruté 172 patients :
89 (52%) dans la cohorte A et 83 (48%) dans la cohorte B. 139 (81%) avaient un
mélanome porteur de la mutation BRAF Val600Glu. 29 (39,2% ; IC 95%
28,0-51,2) des 74 patients avec mélanome porteur de la mutation BRAF Val600Glu
dans la cohorte A ont atteint une réponse intracrânienne globale, de même que
20 (30,8% ; 19,9-43,4) des 65 patients de la cohorte B. Un (6,7% ; 0,2-31,9)
des 15 patients avec un mélanome porteur de la mutation BRAF Val600Lys a
atteint une réponse intracrânienne globale, de même que 4 (22,2% ;
6,4-47,6) des 18 patients « similaires » de la cohorte B. Les
évènements indésirables liés au traitement, de grade 3 ou plus, sont survenus
chez 38 (22%) des patients. Onze (6%) patients ont développé un carcinome
spinocellulaire (cinq [6%] patients de la cohorte A, dont un avait aussi un kératoacanthome ;
six [7%] dans la cohorte B). Quatre évènements indésirables de grade 4 liés au
traitement sont survenus dans la cohorte A : une augmentation de l’amylase
dans le sang, une convulsion, une augmentation de la lipase, et une
neutropénie. Deux évènements indésirables de grade 4 liés au traitement sont
apparus dans la cohorte B : une agranulocytose et une hémorragie intracrânienne.
51 (30%) patients ont montré un évènement indésirable grave. Les trois
évènements indésirables graves les plus fréquents étaient pyrexie (dix [6%]
patients), hémorragie intracrânienne (dix [6%] ; l’un lié au traitement)
et carcinome spinocellulaire (11[6%]).
Le dabrafenib affiche un profil d’activité et de sécurité acceptable chez
les patients avec un mélanome porteur de mutation BRAF Val600Glu et des
métastases au cerveau, abstraction faite qu’ils n’aient pas été préalablement
traités, ou qu’ils aient préalablement reçu un traitement, et montré une progression de leur pathologie. Dr
Georgina V Long PhD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 8
October 2012, in press
Financement: GlaxoSmithKline
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire