Sepsis sévère et choc septique. Données biochimiques, biologiques et cliniques. In La Revue Médicale Suisse Source: http://titan.medhyg.ch/mh/formation/article.php3?sid=31222 |
La mortalité due à une sepsis sévère et un choc septique diffère selon les
continents, les pays et les régions. Notre but était de faire usage des données
de la « Surviving Sepsis Campaign »* (SSC) afin de comparer les
modèles de soins et les résultats obtenus chez des patients atteints de sepsis
sévère et de choc septique aux USA et en Europe.
La SSC a été mise en place sur plus de 200 sites en Europe et aux USA. Tous
les patients identifiés avec une sepsis sévère et un choc septique dans les
départements de médecine d’urgence ou les autres départements des hôpitaux et
admis dans les unités de soins intensifs (USIs), ainsi que ceux atteints de
sepsis dans les USIs, ont été introduits dans notre base de données. Les
patients introduits dans la base de données, depuis son lancement en janvier
2005 jusqu’en janvier 2010, devaient être admis dans des unités comprenant au
moins 20 patients et en recrutement de patients sur une durée 3 mois ;
pour être inclus dans cette analyse. Les
patients inclus dans cette cohorte étaient ceux recrutés au cours des 4
premières années sur chaque site. Nous
avons utilisé le modèle de régression logistique à effets aléatoires pour
l’estimation des rapports de cote de probabilité de mortalité hospitalière en
Europe versus États-Unis d’Amérique.
Nous avons utilisé le modèle de régression linéaire à effets aléatoires pour
établir la corrélation entre le temps de séjour à l’hôpital et dans les USIs,
et la région géographique.
25 375 patients ont été introduits dans la cohorte. La contribution
des USA était de 107 sites avec 18 766 (74%) patients, et la contribution
de l’Europe était de 6 609 (26%) patients. Aux USA, 12 218 (65,1%)
patients ont été admis dans les USIs des départements des urgences alors qu’en
Europe, 3 405 (51,5%) des patients provenaient de différents services. La
durée médiane de séjour dans les services à l’hôpital avant l’admission en USI
était plus longue en Europe qu’aux USA (1,0 versus
0,1 jour ; différence = 0,9 ; Intervalle de Confiance – IC – 95%
0,8-0,9). La mortalité brute à l’hôpital était plus élevée en Europe qu’aux USA
(41,1% versus 28,3% ; différence
= 12,8 ; IC 95% 11,5-14,7). La durée médiane de séjour en USI (7,8 versus 4,2 jours ; 3,6 ;
3,3-3,7) et à l’hôpital (22,8 versus
10,5 jours ; 12,3 ; 11,9-12,8) était plus longue en Europe qu’aux
USA. La mortalité ajustée en Europe n’était pas significativement plus élevée
qu’aux États-Unis (32,3% versus
31,3% ; 1,0 ; -1,7 à 3,7 ; p=0,468).
La compliance complète avec les systèmes de réanimation mis en œuvre était plus
élevée aux USA qu’en Europe (21,6% versus
18,4% ; 3,2 ; 2,2-4,4).
La différence significative en mortalité non ajustée et le fait que cette
différence disparaisse avec l’ajustement pour la gravité fait apparaître
d’importantes questions relatives aux effets de l’approche en matière de soins
intensifs en Europe en comparaison des États-Unis. Les effets de la disponibilité
en lits dans les USis sur les résultats obtenus chez les patients atteints de
sepsis sévère et de choc septiques requièrent de futures investigations. Prof
Mitchell L Levy MD, in The Lancet Infectious Diseases, Early Online Publication
26 October 2012, in press
*Campagne de Survie à la Sepsis (traduction libre)
Financement: Eli Lilly, Baxter Lifesciences, Philips
Medical Systems, Société de Médecine d’Urgence, Société Européenne de Médecine
Intensive (ESICM)
Source : The Lancet
Online / Traduction et adaptation :
NZ
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