Les essais randomisés de phase 3 dans le cancer du sein métastatique ont
montré que la combinaison bevacizumab +
(paclitaxel ou capecitabine)
améliore de manière significative la survie sans progression de la maladie et
le taux de réponse en comparaison de la seule chimiothérapie ; mais l’efficacité
relative de (bevacizumab +
paclitaxel) versus (bevacizumab +
capecitabine) n’avait pas été sujette à investigation. Nous avons comparé les
deux régimes de traitement.
Dans cet essai de phase 3 de non – infériorité, ouvert, des patientes
atteintes de cancer du sein métastatique HER2-négatif qui n’avaient pas reçu au
préalable de chimiothérapie pour traitement de leur pathologie à un stade
avancé ont été randomisées (à l’aide d’une séquence généré par ordinateur ;
ratio 1:1 ; en blocs de six ; stratifiées selon le statut des
récepteurs hormonaux, le pays, et le statut ménopausique) pour recevoir soit bevacizumab par voie intraveineuse
(10 mg/kg aux jours 1 et 15) +
paclitaxel par voie intraveineuse (90 mg / m2 aux jours 1, 8, et 15),
en cycles répétés toutes les 4 semaines (groupe paclitaxel) ou bevacizumab par voie intraveineuse
(15 mg / kg au jour 1) +
capecitabine per os (1000 mg /m2 deux fois par jour aux jours 1 –
14), en cycles répétés toutes les 3 semaines (groupe capecitabine) ; jusqu’à
progression de la maladie ou apparence d’effets toxiques non – acceptables. L’allocation
des traitements était visible par tous, du fait des différentes voies d’administration
et longueurs de cycles. L’objectif principal était de montrer la non –
infériorité en matière de survie globale avec bevacizumab + capecitabine versus
bevacizumab + paclitaxel. Nous
rapportons les résultats intermédiaires de l’analyse globale de survie, planifiée
après 175 décès dans la population per-protocole. (…).
Entre le 10 septembre 2008 et le 30 août 2010, nous avons randomisé 564
patientes (groupe paclitaxel n=285 ; groupe capecitabine n=279) dans 51
centres situés dans 12 pays. La population per-protocole était constituée de
533 patientes (groupe paclitaxel n=268 ; groupe capecitabine n=265). Après
un suivi médian de 18,6 mois (Intervalle Interquartile – IQR – [14,9-24,7]),
181 patientes de la population per – protocole étaient décédées (89 [33%] dans
le groupe paclitaxel ; 92 [35%] dans le groupe capecitabine). Le hazard
ratio [HR] relatif à la survie globale était de 1,0 (Intervalle de Confiance –
IC – répété 97,5%, de - ∞ à 1,69 ; p=0,059) ; le critère de non –
infériorité n’était pas été réalisé dans l’analyse intermédiaire (α intermédiaire = 0,00105). Un nombre
plus élevé de patientes recevant bevacizumab + palclitaxel ont montré une réponse objective au traitement que
les patients recevant bevacizumab +
capecitabine (125 [44%] des 285 patientes versus
76 [27%] des 279 patientes ; p<0,0001).
De la même façon, la survie sans progression de la maladie était plus élevée
dans le groupe paclitaxel que dans le groupe capecitabine (survie médiane sans
progression 11,0 mois [IC 95% 10,4-12,9] versus
8,1 mois [7,1-9,2] ; HR 1,36 [IC 95% 1,09-1,68] ; p=0,0052). Les évènements indésirables de
grade 3 ou plus les plus communs étaient neutropénie (51 [18%]), neuropathie
périphérique (39 [6%]), et leucopénie (20 [7%] ) dans le groupe paclitaxel ;
syndrome pied – main (44 [16%]), hypertension (16 [6%]), et diarrhée (15 [5%]
dans le groupe capecitabine. Un décès lié au traitement est survenu dans le groupe
paclitaxel, aucun décès lié au traitement n’a été relevé dans le groupe
capecitabine.
Dans cette analyse intermédiaire planifiée, le critère de non – infériorité
n’a pas été satisfait et les résultats de survie globale ne sont pas concluants.
Les résultats finaux sont attendus pour 2014. La durée de survie sans
progression de la maladie a montré de meilleurs résultats, et plus des
patientes ont montré une réponse objective aux traitements avec bevacizumab + paclitaxel qu’avec bevacizumab + capecitabine. Les résultats d’efficacité
dans les deux groupes étaient en rapport avec les données précédentes. Prof
Istvan Lang MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication 10
January 2013
Financement: Central European Cooperative Oncology Group, Roche
Source: The
Lancet Online / Traduction et
adaptation: NZ
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