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jeudi 14 février 2013

Colographie par tomodensitométrie versus coloscopie pour investigation chez des patients avec symptômes suggérant un cancer colorectal (SIGGAR) : étude multicentrique randomisée

Technique du coloscanner à l'eau: a:  après mise en place d'une canule rectale (avec ballonnet gonflé à l'eau), réalisation du lavement hydrique (2L d'eau tiède); le patient reste immobile en décubitus; la série avec injection intraveineuse de produit de contraste est réalisée à la fin de la réplétion colique (délai de 70 à 80 secondes correspondant à un temps portal); b: le lavement est évacué par mise en déclivité de la poche à lavement dès la fin de l'acquisition. In Journal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle Volume 93, Issue 1, January 2012, Pages 3-10
Source iconographique et légendaire:  http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2211570611004930

La coloscopie est l'examen de référence effectué pour recherche de symptômes suggérant un cancer colorectal, la colographie par tomodensitométrie (colographie CT-scan) représentant une alternative d’examen moins invasif. Cependant, des examens supplémentaires sont nécessaires après une colographie CT-scan ayant révélé des lésions du côlon suspectes, et cela représente le facteur à examiner dans la faisabilité du remplacement de la coloscopie par la colographie CT-scan.

Cette étude randomisée multicentrique de non – infériorité (pragmatique), des patients présentant des symptômes suggérant un cancer colorectal ont été recrutés sur 21 centres hospitaliers situés au Royaume – Uni. Les patients éligibles étaient âgés de 55 ans et plus, et déclarés aptes par leur médecin référant à subir un examen de coloscopie. Les patients ont été répartis de manière aléatoire (2 :1) pour subir un examen de coloscopie ou un examen de colographie CT-scan, à l’aide d’une séquence numérotée générée par ordinateur. Les patients ont été ainsi placés en blocs de six, et stratifiés en fonction de leur centre d’essai et de leur sexe. Nous avons analysé le paramètre de mesure principal – c.à.d. le taux d’examen supplémentaire par coloscopie – sur population en intention de traiter. (…).

1 610 patients ont été répartis de manière aléatoire pour subir soit une coloscopie (n=1 072) soit une colographie CT-scan (n=538). 30 patients ont retiré leur consentement, laissant pour analyse 1 047 patients assignés à coloscopie et 533 patients assignés à colographie CT-scan. 160 (30,0%) des patients du groupe colographie CT-scan on dû subir un examen supplémentaire de coloscopie, en comparaison des 86 (8,2%) patients du groupe coloscopie (risque relatif 3,65 ; Intervalle de Confiance – IC – 95% 2,87-4,65 ; p<0,0001). Presque la moitié des patients dirigés vers l’examen supplémentaire de coloscopie l’étaient du fait de petits polypes (≤10 mm) ou d’incertitude clinique à faible valeur prédictive pour des polypes de grande taille ou un cancer. Les taux de détection de cancer colorectal ou polypes de grande taille étaient de 11% pour les deux procédures. L’examen de colographie CT-scan a manqué 1 cancer colorectal sur 29, et la coloscopie n’en a manqué aucun (sur 55). Les évènements indésirables graves ont été rares.

Des lignes directrices officiellement émises sont nécessaires pour réduire le taux de patients dirigés pour examen supplémentaire après colographie CT-scan. Pour la plupart des patients, cependant, la colographie CT-scan représente une alternative de sensibilité similaire, moins invasive que la coloscopie. Prof Wendy Atkin PhD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 14 February 2013

Financement: NIHR Health Technology Assessment Programme, NIHR Biomedical Research Centers funding scheme, Cancer Research UK, EPSRC Multidisciplinary Assessment of Technology Centre for Healthcare, NIHR Collaborations for Leadership in Applied Health Research and Care

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ


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