Les inhibiteurs des protéases ont
permis l’amélioration du traitement de l’hépatite C – à virus C – (HCV), mais
la dose de médicament à administrer, une faible barrière à la résistance, les
intéractions médicamenteuses et les effets secondaires, en ont restreint leur
utilisation. Nous avons étudié la sécurité et l’efficacité du sofosbuvir, un
analogue du nucléotide Uridine, chez des patients sans traitement antérieur, atteints
d’une infection HCV à génotype 1-3.
Dans cette étude de phase 2 à
deux cohortes, nous avons recruté des patients atteints d’infection HCV à
génotype 1-3, sans traitement antérieur, provenant de 22 centres aux États -
Unis. Tous les patients qui ont été recrutés entre le 16 août 2010 et le 13
décembre 2010 étaient éligibles pour inclusion s’ils étaient âgés de 18
à 70 ans inclus, montraient un profil de concentration en ARN HCV ≥
50 000 UI/mL, et étaient exempts de cirrhose. Nous avons réparti au
hasard tous les patients avec génotype HCV 1 (cohorte A) pour administration de
200 mg de sobosfuvir, 400 mg de sobosfuvir, ou le placebo (2 :2 :1)
pour une période de 12 semaines en combinaison avec peginterferon (180 μg par
semaine) et ribavirin (1000 – 1200 mg par jour) ; après quoi, un
traitement supplémentaire peginterferon – ribavirin de 12 à 36 semaines leur
était administré, dépendant de la réponse virale. La randomisation était
effectuée à l’aide d’une séquence générée par ordinateur ; ni les patients
ni les investigateurs n’ayant accès au tableau de randomisation jusqu’à la semaine
12. Les patients HCV 2 ou 3 (cohorte B) ont reçu 400 mg de sobosfuvir en ouvert
+ peginterferon et ribavirin pendant 12 semaines. Les paramètres principaux
mesurés étaient sécurité et tolérance. Les analyses d’efficacité secondaire ont été effectuées sur population en intention de traiter et incluaient la mesure de réponse virologique soutenue, définie comme l’indétectabilité de
l’ARN HCV post-traitement à semaine 12 et semaine 24. (…).
Dans la cohorte A, 122 patients
ont été assignés à 200 mg de sofosbuvir (48 patients), 400 mg de sobosfuvir
(48) ou au placebo (26). Nous avons recruté 25 patients dans la cohorte B. Les
évènements indésirables les plus fréquents -
fatigue, mal de tête, nausée et frisson - correspondaient à ceux
associés à l’administration de peginterferon et de ribavirin. Huit patients
sont sortis de l’étude du fait d'évènements indésirables, deux (4%) sous
sofosbuvir 200 mg, trois (6%) sous sofosbuvir 400 mg, et trois (12%) sous
placebo. Dans la cohorte A, l’ARN HCV post-traitement s’est montré indétectable
à la semaine 12 chez 43 (90% ; Intervalle de Confiance – IC – 95% 77 – 97)
des 48 patients du groupe sofosbuvir 200 mg ; 43 (91% ; 80 – 98) des
47 patients du groupe sofosbuvir 400 mg, et 15 (58% ; 37 – 77) des 26
patients du groupe placebo. Dans la cohorte B, 23 (92%) des 25 patients avaient
un ARN HCV post-traitement indétectable à 12 semaines.
Nos résultats soutiennent
l’initiative de futures études de phase 2 et 3, sur l’administration de
sofosbuvir 400 mg + peginterferon et ribavirin sur une période de 12 semaines
chez des patients atteints d’infection HCV 1, sans traitement préalable. Prof Eric Lawitz, in The Lancet Infectious Diseases, 15 March 2013
Financement : Gilead Sciences
Source : The Lancet Online
/ Traduction et adaptation : NZ
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