Cycle biologique de la trichocéphalose humaine (T. trichiuria). In Gastroentérologie Clinique et Biologique Volume 32, Issue 12, December 2008, Pages 1064 - 1074 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0399832008003187 |
Les quatre espèces les plus répandues d’helminthes transmises par les sols –
Ascaris lumbricoides, Trichiuris trichiura, et les deux
espèces d’ankylostomes Ancylostoma duodenale
et Necator Americanus – sont présentes
de façon endémique en Amérique du Sud ; toutefois, leur répartition, la
prévalence des infections qu’elles causent et la charge qu’elles constituent
sont peu connues. Notre but était d’estimer le risque de contamination et le
nombre de personnes porteuses de A
lumbricoides, T trichiuria, et d’ankylostomes
dans toute l’Amérique du Sud.
Nous avons effectué une revue de littérature systématique, à partir des
rapports sur la prévalence de la propagation par les sols des infestations
humaines par les helminthes en Amérique du Sud, publiés jusqu’au 14 Mai 2012.
Nous en avons extrait les données pertinentes et géoréférencées ; avons
effectué une méta-analyse de ces données afin de définir la distribution géographique
du risque d’infection à l’aide de modèles géostatistiques bayésiens. Nous avons
utilisé la sélection variable bayésienne pour l’identification de déterminants
environnementaux présidant à la répartition des infestations dues aux
helminthes transmises par les sols.
Nous avons examiné 4 085 papiers scientifiques et identifié 174
articles rendant compte d’études avec données de prévalence. Nous avons
géoréférencé 6 948 sites d’études et inclus les données dans la base de
données des Maladies Tropicales Globalement Négligées (Global Neglected
Tropical Diseases database dans le texte).
Les données se sont révélées rares pour ce qui est du sud du continent et de sa
côte ouest ; n’avons pas identifié d’information pertinente pour ce qui
est de l’Uruguay, et n’avons trouvé que très peu de données pour les pays les plus
petits comme le Surinam, le Guyana, la Guyane Française et l’Equateur. La
prévalence des infestations dues à A
lumbricoïdes était de 15,6% ; de 12,5% pour les infestations dues à T trichiuria, et de 11,9% pour les
infestations dues aux ankylostomes, à partir de 2005 ; en données ajustées
par rapport à la population. Les risques de contamination aux helminthes ont
considérablement diminué depuis 2005 (rapport de cotes – odds ratio dans le texte – 0,47 [Intervalle de
crédibilité bayésien avec 95% de certitude 0,46-0,47] pour A lumbricoides ; 0,54 [0,54-0,55] pour T trichiuria ; et 0,58 [0,58-0,59] pour les ankylostomes).
Nos résultats constituent un important support de base pour un contrôle
ciblé des helminthiases transmise par les sols. Des informations
supplémentaires relatives à la prévalence des infestations dues aux helminthes
transmises par les sols sont toutefois nécessaires, plus spécialement dans les
pays où nous estimons une prévalence élevée des infestations, mais dont les
données actuelles restent rares. Frédérique Chammartin MSc et al, in The Lancet
Infectious Diseases, Early Online Publication, 4 April 2013
Financement : UBS Optimus
Foundation and Brazilian Swiss Joint Research Programme (BSJRP 011008).
Source: The Lancet Online /
Traduction et adaptation: NZ
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire