Les infections sont une cause majeure d’affections neurologiques mortelles dans
le monde. Dans les pays d’Afrique centrale, affectés par des maladies endémiques
comme la trypanosomiase humaine africaine, la tuberculose, HIV/Sida, et la
schistosomiase, un diagnostic et un traitement retardés conduisent souvent à la
mort ou à de sévères séquelles.
Les tests permettant de confirmer des infections microbiennes ou
parasitaires sont essentiels car les caractéristiques cliniques de la plupart
des affections neurologiques sont non spécifiques ; l’imagerie cérébrale
est rarement à disposition, et les traitements proposés sont souvent prolongés
ou toxiques. La reconnaissance de ces insuffisances en matière de diagnostic a
mené à d’importants investissements dans le domaine des applications dues aux
récentes avancées techniques de cette dernière
décennie, des biotechnologies à la microbiologie clinique.
Nous passons en revue les agents pathogènes responsables des maladies
neurologiques, pour la détection desquels la fourniture de tests permettant un
rapide diagnostic est d’un si urgent besoin en Afrique centrale ;
détaillons les stades de développement de tests de diagnostic rapide éventuels,
et décrivons les enjeux techniques et opérationnels clés auxquels leur
développement et implémentation ont à affronter.
Des tests directement applicables sur le terrain existent, pour le
diagnostic de la trypanosomiase humaine africaine et la méningo-encéphalite
cryptococcique. Pour ce qui est des autres infections, - par exemple la
syphilis et la schistosomiase, des tests de diagnostic validés pour application
sur le terrain existent ; ils sont rapides, précis ; mais leur rôle
dans le diagnostic de maladies à implications neurologiques reste peu clair.
Pour les autres, - par exemple la détection des atteintes neurologiques dues à la
tuberculose, - les avancées en matière de recherche n’ont pas encore abouti à la
mise à disposition de tests fiables. Dr Cedric Yansouni MD et al, in The
Lancet Infectious Diseases, Early Online Publication, 24 April 2013
Source: The Lancet Online / Traduction
et adaptation: NZ
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