Récidive d'un carcinome urothélial de la vessie de stade initial T2 G2, traité par résection endoscopique. Une scanographie de suivi montre un épaississement de la paroi latéro-vésicale gauche fortement suspect de récidive. La première tomographie par émission de positons couplée à la scanographie (TEP/TDM) au 18F-FDG réalisée sans préparation particulière ne permet pas de se prononcer quant à la présence ou non de récidive tumorale. (A). L'administration de furosémide (40 mg iv) et une hydratation intraveineuse permettent d'obtenir une diminution suffisante de l'activité urinaire et de visualiser clairement la récidive tumorale (flèche rouge). (B). La TEP réalisée après la chimiothérapie montre une absence de captation de 18F-FDG en faveur d'une réponse complète. (C). In Cancer Radiothérapie Volume 15, Issue 4, July 2011, Pages 307 - 315 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1278321811000497 |
Il n’existe pas de traitement standard pour les patients atteints de
cancer urothélial réfractaire au platine. Les taxanes et la vinflunine sont
communément utilisés, mais la réponse obtenue s’élève à moins de 20%, sans aucun bénéfice pour ce qui est de la survie. Dans la présente étude de phase 2, nous
avons étudié l’efficacité et la tolérance de l’administration d’un médicament
en développement composé d’une nanoparticule de paclitaxel liée à l’albumine [nab-paclitaxel]
dans le cancer utothélial réfractaire au platine.
Nous avons effectué une étude ouverte
à deux niveaux, à groupe unique, dans cinq centres situés au Canada.
Nous avons recruté des patients âgés de 18 ans et plus, atteints d’un cancer
urothélial métastatique confirmé par histologie, évaluable et localement avancé ;
dont la progression était décrite sur le cours de 12 mois de traitements reçu, dont un à
base de platine. Les patients ont reçu le nab-paclitaxel à raison de 260 mg/m2
par voie intraveineuse, tous les trois mois ; le traitement a été
poursuivi, jusqu’à progression de la maladie ou occurrence d’effets toxiques
non – supportables. Le critère principal de mesure était la réponse objective
de la tumeur au traitement, définie par une réponse complète (CR) ou une
réponse partielle (PR) selon les critères RESIST (version 1.0), qui comprennent
uniquement une mesure unidimensionnelle (plus grand diamètre) des tumeurs
solides. La réponse tumorale et la
sécurité de l’essai ont été étudiées chez tous les patients qui avaient reçu au
moins un cycle de nab-paclitaxel. (…).
Nous avons recruté 48 patients entre le 16 octobre 2008 et 23 juin 2010.
Les patients ont reçu un nombre médian de six cycles (éventail allant de 1 à 15
cycles). 47 patients ont pu être évalués ; un (2,1%) patient a montré une
CR et 12 (25,5%) ont montré des PRs, résultant en une réponse globale de 27,7%
(Intervalle de Confiance – IC – 95% 17,3-44,4). Les événements indésirables les
plus fréquemment relevés, indépendamment de leur grade, étaient fatigue (38 sur
48 ; 79%), douleur (37 sur 48 ; 77%), alopécie (34 sur 48 ;
71%), et neuropathie (30 sur 48 ; 62%).
Les événements indésirables de
grade 3 ou plus les plus fréquemment relevés étaient douleur (11 sur 48 ;
23%), fatigue (cinq sur 48 ; 10%), hypertension (trois sur 48 ; 6%),
neuropathie (trois sur 48, 6%), et raideurs articulaires ou douleur (deux sur
48 ; 4%).
Le nab-paclitaxel a été bien toléré sur cette population de patients,
atteints d’un cancer urothélial avancé prétraité ; avec une réponse
tumorale encourageante. Ces résultats justifient clairement la mise en œuvre d’études
complémentaires sur le nab-paclitaxel comme traitement de deuxième ligne du
cancer urothélial. Dr Yoo-Joung Ko MD et al, in The Lancet Oncology,
Early Online Publication, 22 May 2013
Financement: Abraxis Bioscience,
Celegene
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