Détection du cancer colorectal: Schéma récapitulant les différentes étapes du test Septine 9, de l'extraction de l'ADN du plasma (patient atteint d'un cancer colorectal à gauche versus un individu sain servant de témoin à droite) à la détection de la PCR spécifique des méthyles (CH3) et du variant_v1 du gène de la septine 9. In Immuno-analyse et Biologie Spécialisée Volume 28, Issue 1, February 2013, Pages 1-7 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0923253212001846 |
Les anticorps thérapeutiques ciblant EGFR montrent une activité pour ce qui
est du cancer colorectal avancé, mais les résultats obtenus à partir d’essais
cliniques ne sont pas fiables et la population sur laquelle le plus de bénéfices
sont notés reste mal définie. Notre but était de d’étudier l’effet de l’adjonction
de panitumumab à l’irinotecan sur des cancers colorectaux avancés,
préalablement traités.
Dans cet essai ouvert et randomisé, nous avons recruté des patients
atteints de cancer colorectal avancé et en progression ; à la suite d’un traitement à la fluoropyrimidine avec ou sans
oxaliplatine dans 60 centres situés au Royaume-Uni. De décembre 2006 à juin
2008, des patients non sélectionnés sur un plan moléculaire ont été recrutés
pour cette étude incluant les groupes 1.irinotecan (contrôle), 2.irinotecan +
cyclosporine, et 3.irinotecan + panitumumab (IrPan). A partir du 10 juin 2008,
en réponse à de nouvelles données, l’essai a subi un amendement, le qualifiant
ce faisant d’essai prospectif stratifié ; restreignant la randomisation
prévoyant le panitumumab aux patients atteints de tumeurs avec gène KRAS de type sauvage. Les résultats
comparatifs groupe irinotecan versus
groupe IrPan sont rapportés ici. La séquence de randomisation a été réalisée par ordinateur (avec stratification en fonction
du protocole de thérapie ciblée EGFR appliqué au préalable, préalable ; et
minimisation par : a. centre b. indice de performance selon l’échelle de l’OMS
c. traitement préalable à l’oxaliplatine d. traitement préalable au bevacizumab
e. modifications préalables de dosage et f. meilleure réponse préalable) pour l’allocation
aléatoire des patients au groupe irinotecan et au groupe IrPan. Les patients
des deux groupes ont reçu 350 mg/m2 d’irinotecan par voie intraveineuse
toutes les trois semaines (300 mg/m2 si âge≥ 70 ans ou indice de
performance = 2) ; les patients du groupe IrPan ont aussi reçu du
panitumumab par voie intraveineuse, à raison de 9 mg / kg toutes les trois
semaines. Le critère principal d’évaluation relevé était la survie globale chez
les patients avec gène KRAS de type sauvage qui n’avaient pas reçu de thérapie
ciblée EGFR au préalable, analysée sur population en intention de traiter. L’ADN
de la tumeur était pyroséquencé pour recherche des mutations KRASc.146, BRAF, NRAS, et PIK3CA, les
sous-groupes ainsi définis étaient ensuite analysés pour ce qui est des effets du panitumumab. (…)
Entre 4 décembre 2006 et le 31 août 2010, 1198 patients ont été recrutés,
460 d’entre eux ont été inclus dans la population de patients à l’initiation de l’étude,
porteurs de tumeurs avec gène KRASC.12-13,61 de type sauvage et n’ayant
pas subi de thérapie ciblée EGFR au préalable. 230 patients ont été
aléatoirement alloués au groupe irinotecan, et 230 au groupe IrPan. Aucune
différence de survie globale n’a été notée entre les groupes (Hazard Ratio – HR
– 1.01 ; Intervalle de Confiance – IC – 95% 0,83 – 1,23 ; p=0,91) ; toutefois, les sujets du
groupe IrPan ont montré une survie sans progression de la maladie plus longue
(0,78 ; 0,64-0,95 ; p=0,015)
et une plus grand nombre de réponses au traitement (79 [34%] patients versus 27
[12%] ; p<0,0001) que les
sujets du groupe irinotecan. Les diarrhées de grade ≥3 (64 [29%] patients sur
219 versus 39 [18%] patients sur
218), toxicités cutanées (41 [19%] versus
aucune), léthargies (45 [21%] versus
24 [11%]), infections (42 [19%] versus
22 [10%]) et toxicités hématologiques (48 [22%] versus 27 [12%]) étaient plus
fréquemment rapportés dans le groupe IrPan que dans le groupe irinotecan. Nous
avons relevé cinq décès dus aux traitements, deux dans le groupe IrPan et trois
dans le groupe irinotecan.
L’adjonction de panitumumab à l’irinotecan n’a pas amélioré la survie
globale des patients atteints de tumeurs avec gène KRAS de type sauvage. Une sélection plus fine sur le plan
moléculaire sera nécessaire pour l’obtention de meilleurs bénéfices avec des
agents ciblés EGFR. Prof Matthew T Seymour MD et al, in The Lancet
Oncology, Early Online Publication, 29 May 2013
Financement: Cancer Research UK,
Amgen Inc.
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