Tumeur noirâtre hémorragique de l'avant-bras de 8 cm x 6 cm x 3,5 cm évocatrice d'un mélanome nodulaire... |
... avec multiples métastase pulmonaires bilatérales. In Chirurgie de la Main Volume 24, Issue 1, February 2005, Pages 42-44 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1297320304001726 |
Les patients atteints de mélanome métastatique, dont 50% sont porteurs d’une
mutation du gène BRAF, ont un mauvais pronostic. Le selumetenib, un inhibiteur
de MEK1/2, a montré une activité antitumorale chez des patients atteints de
mélanome porteur d’une mutation du gène BRAF et dans des modèles précliniques,
lorsque combiné avec une chimiothérapie. Le protocole de cette étude a été construit
pour la recherche d’un signal d’efficacité améliorée en comparant la
combinaison de selumetinib + dacarbazine avec la dacarbazine seule.
Cet essai de phase 2, randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo
avait pour objet l’étude de l’administration d’un traitement constitué de [selumetinib + dacarbazine] versus [placebo + dacarbazine] comme traitement de première ligne chez des patients âgés
de 18 ans et plus, avec un mélanome cutané avancé, porteur de la mutation du gène BRAF, histologiquement
confirmé par cytologie ou d’un mélanome primaire inconnu. Les patients ont été
répartis de manière aléatoire par un système vocal intéractif -IVRS- (ratio 1:1,
4 patients par bloc) pour prendre soit du selumetinib per os (75 mg deux fois
par jour sur un cycle de 21 jours) ou
le placebo ; tous les patients recevant de la dacarbazine par voie
intraveineuse (1000 mg/m2 au jour 1 sur un cycle de 21 jours).
Ni les patients, ni les investigateurs, ni le personnel de l’étude n’avaient
accès au tableau de randomisation et de distribution des traitements. Le
critère principal de mesure de l’essai était la survie globale, analysée sur
population en intention de traiter. (…).
Entre le 20 juillet 2009 et le 8 avril 2010, 91 patients ont été répartis
de manière aléatoire pour recevoir dacarbazine en combinaison avec selumetinib
(n=45) ou placebo (n=46). La survie globale n’a pas montré de différence
significative entre les groupes (médiane de survie globale 13,9 mois,
Intervalle de Confiance – IC – 80% 10,2 – 15,6 ; dans le groupe selumetinib
+ dacarbazine versus le groupe placebo + dacarbazine ; hazard ratio [HR]
0,93 ; IC 80% 0,67 – 1,28 ; valeur unilatérale de p=0,39). Cependant, la survie sans
récidive de la maladie était significativement améliorée dans le groupe
selumetinib + dacarbazine versus le groupe placebo + dacarbazine (HR 0,63 ;
IC 80% 0,47-0,84 ; valeur unlilatérale de p=0,021), avec une valeur
médiane de 5,6 mois (IC 80% 4,9-5,9) versus 3,0 mois (2,8-4,6) ;
respectivement. Les événements indésirables les plus fréquents incluaient
nausée (28 patients [64%] sur 44 recevant le selumetinib versus 25 patients [56%] sur 45 patients recevant le placebo) ;
dermatite acnéiforme (23 [52%] versus 1 [2%]) ; diarrhée (21 [48%] versus
13 [29%]) ; vomissement (21 [48%] versus 15 [33%]) ; œdème périphérique
(19 [43%] versus trois [7%] ). L’événement indésirable de grade 3-4 le plus
fréquent était neutropénie (six patients [14%] dans le groupe selumetinib +
dacarbazine versus quatre [9%] dans
le groupe placebo + dacarbazine).
La combinaison selumetinib + dacarbazine a montré une activité clinique
chez les patients atteints d’un mélanome cutané porteur d’une mutation du gène
BRAF, ou d’un mélanome primaire inconnu ;
reflétée par un bénéfice significatif en termes de survie sans progression de
la maladie, en comparaison du groupe recevant placebo + dacarbazine. Toutefois,
aucun changement significatif n’a été noté en terme de survie globale. La tolérabilité
de la combinaison s’est montrée en rapport avec les profils habituellement
observés en monothérapie. Dr Caroline Robert MD et al, in The Lancet Oncology,
Early Online Publication, 2 June 2013
Financement: Astra Zeneca
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