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jeudi 25 juillet 2013

Actualités Scientifiques - Médicales: relâche estivale du 26 juillet au 21 août 2013 inclus

Façade de l'Eglise de Gex (département de l'Ain, France)
Source: Wikipedia
Votre blog Actualités Scientifiques - Médicales fait actuellement relâche. Reprise des posts le 22 août 2013. Merci de votre fidélité!

Imagerie du récepteur au glucagon-like peptide-1 pour la localisation des insulinomes : étude d’imagerie multicentrique et prospective

Résumé de la transdifférenciation des cellules alpha chez les souris mutantes. Les données indiquent que l'invalidation du gène Nem1 spécifique des cellules alpha pancréatiques conduit tout d'abord à un prolifération accrue de ce cellules. Puis, par des mécanismes inconnus (en 2010), ces cellules alpha se transdifférencient en cellules sécrétant l'insuline, aboutissant au développement des insulinomes. (Copyright Inserm, CX Zhang)
Source iconographique et légendaire: http://www.inserm.fr/espace-journalistes/cancer-et-diabete-une-decouverte-deux-pistes-de-recherche
Les insulinomes de petite taille et bénins sont difficiles à localiser, rendant difficile la planification pour intervention chirurgicale. Notre but était d’étudier le taux de détection des insulinomes à l’aide de la tomographie par émission monophotonique (TEMP) et de la tomodensitométrie (TDM) combinées (TEMP/TDM), avec un radiotraceur à captation avide par le récepteur au glucagon-like peptide-1 ; et de comparer les taux de détection avec ceux obtenus par examens TDM/IRM classiques.

Dans notre étude prospective d’imagerie, nous avons recruté des adultes âgés de 25 à 81 ans dans des centres situés en Allemagne, Suisse et Royaume – Uni. Les patients éligibles étaient atteints d’hypoglycémie hyperinsulinique endogène cliniquement et biochimiquement confirmées ; ils n’avaient en outre aucune pathologie métastatique décelable par imagerie. L’imagerie TDM/IRM a été effectuée dans des centres de référence, selon des protocoles standards. Dans trois centres tertiaires de médecine nucléaire, nous avons utilisé des images planes du corps entier et la technique TEMP/TDM au niveau de l’abdomen jusqu’à 168 h après l’injection de 111In-[Lys40(Ahx-DTPA-111In)NH2]-extendin-4 (111In-DTPA-extendin-4)* pour identifier les insulinomes. Les patients ayant donné leur consentement ont alors subi une chirurgie et les résultats d’imagerie ont été confirmés par histologie.

Nous avons recruté 30 patients entre le 1er octobre 2008 et le 31 décembre 2011. Tous les patients ont subi l’imagerie à l’111In-DTPA-extendin-4, 25 patients ont subi la chirurgie (avec analyse histologique), 27 patients ont été soumis à l’examen TDM/IRM. L’examen TEMP/TDM à l’111In-DTPA-extendin-4 a permis la correcte détection de 19 insulinomes et de quatre lésions positives supplémentaires (deux hyperplasies cellulaires des îlots et deux lésions non – caractérisées ; avec pour résultat global une valeur prédictive de 83% (Intervalle de Confiance – IC – 95% 62-94). Un vrai négatif (hyperplasie des cellules des îlots) et un faux négatif (insulinome malin) ont été identifiés chez des patients différents par examen TEMP/TDM 111In-DTPA-extendin-4. Sept patients (23%) ont été acheminés en chirurgie du fait de la seule imagerie obtenue avec le traceur 111In-DTPA-extendin-4. Pour 23 patients évaluables, l’examen TEMP/TDM 111In-DTPA-extendin-4 a montré une meilleure sensibilité (95% [IC 95% 74-100]) que l’examen d’imagerie TDM/IRM(47% [27-68] ; p=0,011).

L’examen TEMP/TDM 111In-DTPA-extendin-4 représente une stratégie fiable d’examen de deuxième ligne chez des patients montrant des résultats négatifs d’imagerie initiale effectuée à l’aide de la technique classique TDM/IRM. Prof Emamuel Christ MD et al, in The Lancet Diabetes & Endocrinology, Early Online Publication, 25 July 2013

*In = élément Indium du tableau périodique (note du traducteur)

Financement: Oncosuisse, Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique, Ministère de la Santé du Royaume - Uni

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

mercredi 24 juillet 2013

Diabète et risque de handicap physique à l’âge adulte : revue de littérature systématique et méta-analyse

Prévalence de la maladie diabétique dans le monde
IG = intolérance au glucose. Document IDF (International Diabetes Federation)
Source: http://www.idf.org/diabetesatlas/5e/fr/le-fardeau-mondial?language=fr
Selon des rapports précédemment publiés, le risque de handicap physique dû à la maladie diabétique varie beaucoup. L’évaluation du handicap représente un bon index de l’état de santé, et l’estimation du risque de handicap conséquent à un diabète patent est cruciale dans le cadre de la vision globale du diabète comme épidémie. Nous avons effectué une revue de littérature systématique et une méta-analyse, afin d’estimer ce risque.

Nous avons consulté les bases de données Ovide, Medline, Embase, Cochrane Library, et Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature jusqu’au 8 août 2012. Nous avons inclus des études effectuées chez des adultes, comparant le risque de handicap – par la mesure des activités de la vie quotidienne (ADL), des activités instrumentales de la vie quotidienne (IADL), ou la mobilité – chez les personnes diabétiques ou les personnes non – diabétiques. Nous avons exclus les études des sous-populations atteintes de maladies spécifiques ou incluant des personnes en maison de repos. À partir de ces études, nous avons consigné les données et caractéristiques des populations, le mode de diagnostic du diabète (par un médecin ou auto-diagnostic), les fonctions affectées et définitions des handicaps décelés, et les estimations de risque de handicap. Nous avons calculé les estimations regroupées par type de handicap et type de risque estimé (odds ratio [OR] et rapport de risque [RR]).

Notre revue de littérature systématique a retenu 3224 résultats, extraits de 26 études sur lesquelles nous avons effectué nos méta-analyses. Le diabète a augmenté le risque de handicap dans la mobilité (15 études, OR 1,71 ; Intervalle de Confiance – IC – 95% 1,53 – 1,91 ; RR 1,51 ; IC 95% 1,38-1,64), de handicap IADL (dix études ; OR 1,65 ; IC 95% 1,55-1,74) et de handicap ADL (16 études ; OR 1,82 ; IC 95% 1,63-2,04 ; RR 1,82 ; IC 95% 1,40-2,36).

Le diabète est associé à une forte augmentation du risque de handicap physique. Les efforts d’encouragement d’un vieillissement sain devraient compter dans les politiques de prévention et de gestion du diabète.  Dr Evelyn Wong MBBS et al, in The Lancet Diabetes & Endocrinology, Early Online Publication, 24 July 2013

Financement: Monash University, Baker IDI Bright Sparks Foundation, Australian Postgraduate Award, VicHealth, National Health and Medical Research Council, Australian Research Council, Victorian Government

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

mardi 23 juillet 2013

Traumatismes cranio-cérébraux dus au souffle d’une explosion

"La neuro-imagerie regroupe l'ensemble des techniques non invasives (par exemple scanner) visualisant le cerveau en activité pour comprendre son fonctionnement normal et déceler ses pathologies". Richard Frakowiak, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, Suisse
Source iconographique: http://www.chuv.ch/chuv_home/le-chuv-en-bref/chuv-enbref-bandeaux/chuv-bandeaux-neuro-imagerie/chuv-bandeaux-neuro-imagerie-2.htm
L’explosion d’une bombe peut provoquer toute une série de traumatismes cranio-cérébraux (TCC), des plus bénins au plus graves, depuis commotion légère jusque la blessure grave et profonde. La physiopathologie des TCC reliés aux explosions de bombes est bien définie, avec une magnitude de types de blessures dépendant de plusieurs facteurs, dont la puissance de l’explosion et la distance entre le sujet et l’épicentre de l’explosion.

La prévalence de TCC bénins reliés au souffle d’une explosion varie beaucoup selon les zones étudiées, théâtres des actuels conflits armés ; toutefois, la description des commotions cérébrales relevées est optimisée par l’évaluation des forces en présence, ainsi que par les dépistages et le suivi des tous les personnels ayant potentiellement subi ces événements. Il existe un chevauchement important entre le syndrome post – commotion et les troubles de stress post – traumatique, et les TCC bénins liés au souffle d’une bombe semblent faire augmenter le risque stress post – traumatique. Le syndrome post – commotionnel, les troubles de stress post – traumatique, et la douleur chronique semblent former la triade clinique dans ce groupe de patients. Une persistante déficience due à un TCC bénin lié au souffle d’une bombe peut largement être attribuée à des facteurs psychologiques, bien qu’un lien de cause à effet entre des TCC bénins liés à des événements répétés de souffles de bombes à l’explosion et les encéphalopathies chroniques traumatiques ne soit pas établi à ce jour.

L’application de techniques de pointe en matière de neuroimagerie, ainsi que l’identification de biomarqueurs moléculaires spécifiques dans le sérum pour le diagnostic et le pronostic sont en rapide progrès, et pourraient aider à une caractérisation plus en profondeur  de ces blessures. Prof Jeffrey V Rosenfeld MD et al, in The Lancet Neurology, Early Online Publication, 22 July 2013

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

lundi 22 juillet 2013

Erlotinib versus docetaxel comme traitement de deuxième ligne chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules avancé avec tumeurs porteuses du gène EGFR de type sauvage (TAILOR) : un essai randomisé contrôlé.

Place des Epidermal Growth Factor Receptor Tyrosine Kinase inhibitors dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules avancés. (...). In Revue des Maladies Respiratoires Volume 28, Issue 4, April 2011, Pages 565 - 577
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S076184251100132X
L’erlotinib est un médicament répertorié, indiqué dans le traitement de tous les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC). Cependant, son efficacité dans le traitement de patients dont les tumeurs sont porteuses du gène EGFR de type sauvage – incluant la grande majorité des patients – reste controversée. Nous avons étudié l’efficacité de l’erlotinib en comparaison d’une chimiothérapie standard de deuxième ligne chez ces patients.

Nous avons effectué  cet essai randomisé contrôlé dans 52 hôpitaux situés en Italie. Nous avons recruté des patients atteints de NSCLC métastatique, qui avaient reçu une chimiothérapie à base de platine, et dont les tumeurs avaient été confirmées porteuses du gène EGFR de type sauvage par séquençage direct. Les patients ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir soit l’erlotinib per os à raison de 150 mg/jour soit le docetaxel par voie intraveineuse à raison de 75 mg/m2 tous les 21 jours ou 35 mg/m2 aux jours 1, 8, et 15, tous les 28 jours. La randomisation était stratifiée par centre, stade de développement de la maladie, type de chimiothérapie de première ligne et d’indice fonctionnel. À la fois les patients, les investigateurs et le personnel d’évaluation de l’étude avant analyse avaient accès au tableau d’allocation des traitements ; en revanche, les investigateurs en charge de l’analyse des résultats l’ont effectuée en aveugle. (…).

Nous avons testé 702 patients ; 540 d’entre eux ont été génotypés. 222 patients ont été retenus pour recrutement (110 pour recevoir le docetaxel versus 112 pour recevoir l’erlotinib). La survie médiane était de 8,2 mois (Intervalle de Confiance – IC – 95% 5,8 – 10,9) avec le docetaxel versus 5,4 mois avec l’erlotinib (Hazard Ratio ajusté [HR] 0,73 ; IC 95% 0,53 – 1,00 ; p=0,05). La survie sans progression de la maladie était significativement meilleure chez les patients sous docetaxel que chez les patients sous erlotinib : la survie sans progression était de 2,9 mois (IC 95% 2,4 – 3,8) avec docetaxel versus 2,4 mois (2,1 – 2,6) avec erlotinib (HR ajusté 0,71 ; IC 95% 0,53 – 0,95 ; p=0,02). Les effets toxiques de grade 3-4 les plus communément relevés étaient : nombre absolu de neutrophiles faible (21 [20%] patients sur les 104 du  groupe docetaxel versus aucun patient sur les 107 du groupe erlotinib), effets toxiques dermatologiques (aucun versus 15 [14%]) et asthénie (dix [10%] versus six [6%]).

Nos résultats montrent que la chimiothérapie est plus efficace que l’erlotinib comme traitement de deuxième ligne pour les patients atteints de NSCLC avec tumeurs porteuses du gène EGFR de type sauvage. Marina Chiara Garassino MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 22 July 2013

Financement: Agenzia Italiana del Farmaco


Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 19 juillet 2013

L’AMPK est-elle médiatrice des effets métaboliques des médicaments à base de salicylate ?

Rôle de la protéine kinase activée par l’AMP (AMPK) dans le contrôle de l’équilibre énergétique au niveau du corps entier. L’activation de l’AMPK dans beaucoup de tissus bloque les processus consommant de l’ATP et stimule les processus cataboliques générant de l’ATP. Quelques effets métaboliques clés sont indiqués. Les hormones adipocytaires leptine et adipoectine, de même que l’exercice, activent l’AMPK au niveau du muscle squelettique, en stimulant l’oxydation des acides gras. L’axe hypothalamo-sympathique du système nerveux est impliqué dans l’activation de l’AMPK par la leptine dans le muscle squelettique. L’adiponectine active également l’AMPK du foie, en augmentant l’oxydation des acides gras et en réduisant la gluconéogénèse. C’est ce que l’on observe dans les adipocytes, où les voies de signalisation biologique descendantes n’ont pas été étudiées (2005). La résistine inhibe l’AMPK dans le foie. L’AMPK inhibe la sécrétion d’insuline à partir des cellules β-pancréatiques. *L’insuline inhibe l’activation de l’AMPK du cœur ischémique et de l’hypothalamus, alors qu’elle n’a aucun effet sur l’AMPK au niveau du muscle squelettique ou des adipocytes. Dans l’hypothalamus, l’activité AMPK joue un rôle dans la régulation de la prise alimentaire et le poids corporel. In Cell Metabolism Volume 1, Issue 1, January 2005, Pages 15 - 25
Source iconographique et légendaire: 
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1550413104000099
Les salicylates font partie des composés médicamenteux les plus anciens parmi ceux connus à ce jour ; ils ont été largement utilisés pour diminuer la fièvre, la douleur et l’inflammation. Les principaux salicylates d’administration per os sont l’aspirine et la salsalate, tous deux rapidement métabolisés en salicylate in vivo. Du fait de son groupe acétyle, l’aspirine inhibe de manière irréversible les cyclo-oxygénases, et, de ce fait, l’agrégation plaquettaire ; alors que la salsalate a été utilisée pour le traitement de maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde. Il a été récemment suggéré que les salicylates pouvaient avoir des effets bénéfiques des salicylates dans certains cas de diabète de type 2  et de cancers. Cela a conduit à un intérêt renouvelé de mieux comprendre comment ces molécules simples peuvent produire des effets aussi divers que variés. Ici, nous discutons l’idée selon laquelle la protéine kinase activée par l’AMP (AMPK) pourrait jouer le rôle de médiateur des effets des médicaments à base de salicylate, par la modulation du métabolisme cellulaire. Gregory R. Steinberg, Madhumita Dandapani and D. Grahame Hardie, in Trends in Endocrinology and Metabolism – 894, online 19 July 2013, in press

Source: Science Direct / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 18 juillet 2013

Mobilité de l’ADN lors de la réparation d’une cassure double-brin

Différentes lésions de l'ADN et mécanismes chargés de leur réparation. Les différentes sources (endogènes ou exogènes) de dommages de l'ADN et les différents types de lésions ainsi que leurs mécanismes de réparation sont schématisés. (...). In Cancer Radiothérapie Volume 16, Issue 1, February 2012, Pages 1 - 10
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1278321811000916
L’organisation et la dynamique de l’ADN affecte beaucoup de processus biologiques tels que la régulation génique et la réparation de l’ADN. Dans cette revue de littérature, nous présentons les dernières études relatives à la mobilité de l’ADN, dans le cadre d’une dégradation de l’ADN. De récentes études démontrent que la mobilité de l’ADN est significativement augmentée en présence de cassures double-brin chez la levure Saccharomyces cerevisiae. En conséquence, les chromosomes occupent un volume nucléaire plus important, facilitant l’appariement des chromosomes homologues, mais augmentant du même coup le taux de recombinaison ectopique*.  Une dynamique de l’ADN augmentée dépend de plusieurs protéines de recombinaison homologue (HR) et nous commençons tout juste à comprendre les mécanismes de régulation de la dynamique des chromosomes après dégradation de l’ADN. Judith Miné-Hattab and Rodney Rothstein, in Trends in Cell Biology, online 15 July 2013, in press

*La recombinaison ectopique désigne la recombinaison entre séquences répétées dispersées. (cf www.liris.cnrs.fr/Documents/Liris-4161.pdf)  


Source: Science Direct / Traduction et adaptation: NZ

mercredi 17 juillet 2013

Syndrome de Joubert: ataxie cérébelleuse avec dent molaire

Tomographie à émission de positrons du cerveau d'un sujet normal (à gauche) versus un sujet atteint du Syndrome de Joubert (à droite).
Source iconographique: http://ucsdnews.ucsd.edu/newsrel/health/10_20_Gleeson.asp
Le syndrome de Joubert est une ataxie cérébelleuse, autosomale récessive ou liée au chromosome X ; dont la confirmation diagnostique est faite par la présence d’une malformation du cervelet et de tronc cérébral unique et reconnaissable par imagerie – le signe dit « de la dent molaire ».
Les signes neurologiques sont présents à partir de la période néonatale et comprennent une hypotonie progressant vers une ataxie, un retard global de développement, une apraxie oculo-motrice, et une irrégularité respiratoire. Ces signes montrent également une implication plus ou moins importante d’autres organes, principalement la rétine, les reins, le squelette et le foie. 21 gènes responsables ont été identifiés jusqu’ici, tous codent pour des protéines de cil vibratile primaire (…). Le cil vibratile est un organite subcellulaire possédant un rôle clé dans bon nombre de fonctions cellulaires, incluant ce faisant le syndrome de Joubert à la famille des ciliopathies. De nombreux points communs cliniques et génétiques peuvent caractériser des ciliopathies pourtant distinctes. Une telle variabilité s’explique probablement par un modèle d’hérédité oligogénique, dans  lequel les intéractions entre mutations, variants rares, et polymporphismes au niveau de loci distincts ont pour résultante l’expression du phénotype ciliaire. Marta Romani PhD, Alessia Micalizzi BSc, Prof Enza Maria Valente MD, in The Lancet Neurology, Early Online Publication, 17 July 2013

Source: Science Direct / Traduction et adaptation: NZ

mardi 16 juillet 2013

Efficacité et sécurité du denosumab administré à des adultes et des adolescents squelettiquement matures atteints de tumeurs osseuses à cellules géantes: analyse intermédiaire d’une étude ouverte de phase 2 à groupes parallèles

Tumeur osseuse à cellule géante. IRM vertébromédullaire: processus vertébrocanalaire au niveau de D6-D7 avec compression médullaire. In Cancer Radiothérapie Volume 13, Issue 5, September 2009, Pages 451 - 454
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S127832180900081X
Les tumeurs osseuses à cellules géantes (GCTB) sont des tumeurs très rares, agressives, causant une ostéolyse progressive ; et pour lesquelles  il n’existe aucun traitement ou chimiothérapie standards. Nous rapportons ici les résultats intermédiaires d’une étude denosumab de phase 2  effectuée chez des patients atteints de GCTB.

Nous avons effectué une étude internationale ouverte de phase 2, chez des patients atteints d’un GCTB confirmé par histologie et mesurable par radiographie. Les patients éligibles étaient des adultes ou des adolescents squelettiquement matures - avec démonstration radiologique d’au moins un os long mature – âgés de 12 ans au moins et d’un poids corporel de 45 kg minimum. Nous avons divisé les patients en trois cohortes : sujets porteurs d’un GCTB inopérable par chirurgie (cohorte 1), sujets porteurs d’un GCTB opérable par chirurgie (cohorte 2), sujets provenant d’une précédente étude denosumab pour traitement d’un GCTB (cohorte 3). Les patients des cohortes 1 et 2 ont reçu 120 mg de denosumab toutes les 4 semaines avec doses de charge administrées les jours 8 et 15 de chaque cycle ; les sujets de la cohorte 3 restant soumis au régime d’administration du denosumab mis en place pour la précédente étude. Le tableau clinique déterminé par l’investigateur ainsi que les bénéfices cliniques étaient évalués toutes les 4 semaines. Le critère principal d’évaluation était le profil de sécurité du denosumab en termes d’événements indésirables et résultats d’analyses anormaux. Les critères secondaires préspécifiés étaient le moment précis du déclenchement de la progression de la maladie dans la cohorte 1 et la proportion de patients n’ayant pas subi de chirurgie à 6 mois dans la cohorte 2. Les analyses de sécurité d’essai ont inclus tous les patients qui avaient reçu au moins une dose de denosumab. (…).

282 patients – dont 10 adolescents – ont été inclus entre le 9 septembre 2008 et le 25 mars 2011. Sur les 281 patients analysables sur le plan de la sécurité d’essai, trois (1%) montraient une ostéonécrose de la mâchoire et 15 (5%) une hypocalcémie. Les événements indésirables graves de grade 3-4 les plus communs étaient hypophosphatémie, survenue chez neuf (3%) patients ; puis anémie, mal de dos, douleurs au niveau des extrémités, chacun des trois événements survenant chez trois patients (1%). Des événements indésirables graves ont été relevés chez 25 (9%) patients. Aucun décès du au traitement n’a été noté. Sur la base des observations de l’investigateur relatives au tableau clinique des sujets, 163 patients (96%) sur les 169 analysables dans la cohorte 1 n’ont pas montré de progression de la maladie après un suivi médian de 13 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 5,8 – 21,0). Dans la cohorte 2, 74 patients (74%) sur les 100 analysables n’ont pas subi de chirurgie et 16 patients (62%) sur les 26 analysables qui ont subi une chirurgie, ont été soumis à des procédures moins morbides qu’initialement prévu. Le suivi médian de la cohorte 2 était de 9,2 mois (IQR 4,2 – 12,9).

Les événements indésirables relevés se sont révélés en rapport avec le profil de sécurité déjà établi pour le denosumab.  Des réponses tumorales observables ainsi qu’un besoin moindre de recourir à la  chirurgie morbide ont été attribués au denosumab. Le denosumab représente donc une option de traitement nouvelle pour des patients atteints de GCTB. Dr Sant Chawla MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 16 July 2013

Financement: Amgen

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

lundi 15 juillet 2013

Coopération entre êtres humains

Les différentes formes de coopération entre êtres humains dépend aussi de leur diversité... Image extraite de : Annales Pharmaceutiques Françaises Volume 71, Issue 1, January 2013, Pages 34 - 41
Source iconographique: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003450912001216
Pour quelles raisons devrait-on aider un compétiteur? Pourquoi devrait-on contribuer au bien public si des fraudeurs viennent à tirer bénéfice de votre générosité ? La coopération dans un monde compétitif reste une énigme. La sélection naturelle s’oppose à toute évolution dans la coopération à moins que des mécanismes qui doivent en établir les règles soient présents. Cinq mécanismes sont ainsi proposés : 1. Réciprocité directe ; 2. Réciprocité indirecte ; 3. Sélection spatiale ; 4. Sélection à critères multiples ; 5. Sélection de parentèle. Ici, nous discutons des données empiriques provenant d’expérimentations effectuées en laboratoire et d’études de terrain relatives aux intéractions humaines se produisant pour chaque mécanisme. Nous considérons également la coopération comme événement discret (exceptionnel) ; et les intéractions anonymes pour lesquelles aucun mécanisme n’est apparent. Nous prétendons que ce comportement reflète une surgénéralisation des stratégies coopératives apprises dans le cadre d’une réciprocité directe et indirecte : nous montrons que les réponses intuitives penchent en faveur de stratégies coopératives induisant la réciproque. David G. Rand and Martin A. Novak, in Trends in Cognitive Sciences – 1212, online 13 July 2013, in press


Source: Science Direct / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 12 juillet 2013

Dérèglements métaboliques dus aux effets paradoxaux des édulcorants artificiels

Molécule d'aspartame se liant à la double hélice d'ADN.  Une meilleure compréhension des intéractions Aspartame - ADN permettra la mise au point d'édulcorants artificiels plus sûrs. In Journal of Photochemistry and Photobiology B: Biology Volume 120, Issue 5, 5 March 2013, Pages 104 - 110  
Les effets négatifs sur le poids et d’autres paramètres cliniques, dus à la consommation de boissons sucrées sont maintenant reconnus ; ainsi, beaucoup de personnes se sont mises aux édulcorants de grande intensité comme l’aspartame, le sucralose, et la saccarine comme moyen de réduire les risques dus à la consommation de sucre. Cependant, les preuves concernant les dangers de la consommation fréquente et à haute dose de substituts du sucre s’accumulent, montrant des risques accrus de prise excessive de poids, de syndrome métabolique, de diabète de type 2, et de maladie cardiovasculaire. Ce papier discute de ces découvertes et considère l’hypothèse selon laquelle la consommation de nourritures et de boissons adoucies par des édulcorants artificiels au goût sucré et simultanément dépourvues – ou pauvres – en calories interfère avec les réponses physiologiques acquises qui contribuent habituellement à l’homéostasie du glucose et l’homéostasie énergétique du corps entier. Du fait de cette interférence, la consommation fréquente d’édulcorants de grande intensité peut produire un effet paradoxal d’induction de dérèglements métaboliques. Susan E. Swithers, in Trends in Endocrinology and Metabolism – 888, online 10 July 2013, in press

Source: Science Direct / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 11 juillet 2013

Fonctionnement physique et cognitif de personnes âgées de plus de 90 ans : comparaison de deux cohortes danoises à dix ans d’écart

Comparaison entre le potentiel évoqué enregistré en région frontale  chez un sujet de 22 ans (A) et chez un sujet de  90 ans (B). In Science & Sports Volume 21, Issue 4, August 2006, Pages 204 - 208
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0765159706000700
Un nombre croissant de personnes de pays industrialisés est toujours en vie, alors qu’elles entament leur dixième décennie. Il s’avère que c’est la survie de personnes très âgées fragiles et handicapées qui contribue le plus à cet accroissement; cet état de fait constitue maintenant une préoccupation très répandue. Afin d’étudier cette question, nous avons comparé le fonctionnement cognitif et physique de deux cohortes de nonagénaires danois, nés à dix ans d’écart.

Les personnes de la première cohorte étaient nées en 1905 et évaluées à l’âge de 93 ans (n=2262) ; celles de la deuxième cohorte étaient nées en 1915 et évaluées à l’âge de 95 ans (n=1584). Tous les membres de la cohorte étaient éligibles, abstraction faite du type de résidence où ils s’étaient retirés. Les deux cohortes ont été étudiées par enquêtes interposées selon une conception d’étude et une instrumentation d’évaluation identiques ; montrant un taux de réponses presque identique (63%). Le fonctionnement cognitif était évalué à l’aide du test mini-mental status (MMS) et une combinaison de cinq tests cognitifs sensibles aux changements dus au vieillissement. Le fonctionnement physique était évalué par mesure des activités de la vie quotidienne et par des tests de performance physique (force de préhension, chair-stand*, vitesse de marche).

La probabilité de survie de la naissance à l’âge de 93 ans était de 28% plus élevée dans la cohorte de 1915 que dans la cohorte de 1905 (6.5% versus 5,06%), et la probabilité d’atteindre l’âge de 95 ans était de 32% plu élevée dans la cohorte de 1915 (3,93% versus 2,98%). La cohorte de 1915 a montré un score de mini-mental status significativement plus élevé que la cohorte de 1905 (22,8 [Déviation Standard -DS- 5,6] versus 21,4 [6,0] ; p<0,0001), avec une proportion substantiellement plus grande de participants obtenant des scores maxima (28-30 points ; 277 [23%] versus 235 [13%] ; p<0,0001). De la même manière, les scores obtenus aux tests cognitifs combinés étaient significativement meilleurs chez les sujets de la cohorte de 1915 que chez les sujets de la cohorte de 1905 (0,49 [DS 3,6] versus 0,01 [DS 3,6] ; p=0,0003). Ces cohortes n’ont par montré de différences importantes pour ce qui est des tests de performances physiques, mais les sujets de la cohorte de 1915 ont obtenu des scores de mesure des activités de la vie quotidienne supérieurs que ceux de la cohorte de 1905 (2,0 [DS 0,8] versus 1,8 [0,7] ; p<0,0001).

Bien que plus âgés de deux ans au moment des évaluations, le sujets de la cohorte de 1915 a obtenu de meilleurs scores aux tests cognitifs et aux tests d’activités de la vie quotidienne, suggérant qu’un nombre croissant de personnes vivent plus longtemps avec un fonctionnement global (cognitif et physique) meilleur. Prof Kaare Christensen MD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 11 July 2013

*test permettant de mesurer la force des membres inférieurs (note du traducteur)

Financement: Danish National Research Foundation; US National Institute of Health – National Institute of Aging; Danish Agency for Science, Technology and Innovation; VELUX Foundation

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

mercredi 10 juillet 2013

Pollution de l’air et incidence du cancer du poumon dans 17 cohortes européennes: analyse prospective de la European Study of Cohorts for Air Pollution Effects (ESCAPE)

In Revue des Maladies Respiratoires Volume 26, Issue 2, February 2009, Pages 207 - 219
Source: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0761842509715979
Il est suspecté que la pollution de l’air ambiant pourrait provoquer le cancer du poumon. Notre but était d’étudier l’association entre exposition à long terme à une atmosphère polluée et incidence du cancer du poumon dans des populations Européennes.

Cette analyse prospective de données obtenues par la European Study of Cohorts for Air Pollution Effects* a été effectuée à l’aide de données recueillies sur 17 études de cohortes dans neuf pays européens. Les adresses ont été géocodées au démarrage et nous avons étudié la pollution de l’air à l’aide de modèles de régression adaptés à la mesure de la concentration en particules (PM) - en fonction de leurs dimensions respectives et de leur répartition - de diamètre inférieur à 10 μm (PM10), inférieur à 2,5 μm (PM2,5), de diamètre se situant entre 2,5 et 10 μm (PMcoarse), de suie (PM2,5 absorbance), les oxydes d’azote, ainsi que deux indicateurs de trafic. Nous avons utilisé les modèles de régression de Cox avec ajustement pour correction des potentiels de biais pour mesure des analyses cohorte-spécifiques ; et correction des effets aléatoires pour les méta-analyses.

La contribution des 312 944 membres de la cohorte s’est élevée à  4 013 131 en termes de personnes-années à risque. Au cours du suivi (d’une durée moyenne de 12,8 ans), 2095 cancers du poumon se sont déclarés. Les méta-analyses ont montré une association statistiquement significative entre le risque de cancer du poumon et PM10 (hazard ratio [HR] 1,22 [Intervalle de Confiance – IC – 1,03 – 1,45] par 10 μg/m3). Pour PM2,5 le HR était de 1,18 (0,96 – 1,46) par 5 μg/m3. Des échelons similaires de PM10 et de PM2,5 étaient associés à des HRs pour les adénocarcinomes du poumon de 1,51 (1,10-2,08) et de 1,55 (1,05-2,29), respectivement. Une augmentation du trafic routier de 4000 véhicules-km par jour dans un rayon maximum de 100 m autour de la résidence était associée à un HR pour le cancer du poumon de 1,09 (0,99-1,21). Les résultats n’ont montré aucune association entre cancer du poumon et concentrations en oxydes d’azote. (HR 1,01 [0,95-1,07] pour 20 μg/m3) ou intensité du trafic au niveau de la rue la plus proche (HR 1,00 [0,97-1,04] par 5000 véhicules par jour).

Les particules présentes dans l’air pollué ont une incidence sur le cancer du poumon en Europe.  Dr Ole Raaschou- Nielsen PhD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 10 July 2013

Financement: Septième Programme Cadre de la Communauté Européenne


Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ 

mardi 9 juillet 2013

Efficacité et sécurité de l’insuline degludec trois fois par semaine versus insuline glargine une fois par jour chez des patients n’ayant jamais reçu d’insuline : résultats de deux essais ciblés de non-infériorité de 26 semaines de phase 3, randomisés, ouverts

Contrôle de la sécrétion d'insuline par le système nerveux autonome.  VMH: noyaux hypothalamiques ventormédians; LH: aires hypothalamiques létérales; PACAP: pituitary adenylate cyclase activating polypeptide; VIP: vasoactive intestinal peptide; GRP: gastrin releasing peptide; NPY: neuropeptide Y
Des résultats obtenus sur une étude exploratoire de phase 2 ont montré que l’insuline degludec - une insuline basale avec un profil d’action supérieur à 42 h – a produit un contrôle de la glycémie quand administrée par injection trois fois par semaines (IDeg 3TW) similaire à l’insuline glargine d’administration monoquotidienne (IGlar OD). Afin de fournir d’autres éléments de preuve, nous avons effectué deux essais de phase 3 afin de comparer l’efficacité et la sécurité de IDeg 3Tw avec IGlar OD chez des patients atteints de diabète de type 2 et n’ayant jamais reçu d’insuline au préalable.

Dans le cadre de deux essais de non-infériorité de 26 semaines, randomisés, ouverts, à groupes parallèles, IDeg était injectée les lundi, mercredi et vendredi avant le petit déjeuner (IDeg 3TWAM) – essai AM effectué dans 94 sites répartis dans sept pays – ou avec le repas du soir (IDeg 3WPM) – essai PM effectué dans 89 sites répartis dans sept pays - , en comparaison de IGlar OD. Des adultes atteints de diabète de type 2 (HbA1c 7,0 – 10,0% ; Indice de Masse Corporelle -IMC- ≤ 45 kg/m2) ont été répartis de manière aléatoire (1:1) sans stratification à l’aide d’un dispositif centralisé de réponse interactive pour recevoir soit IDeg 3TW ou IGlar OD. Les deux groupes ont poursuivi leur traitement à la metformine avec ou sans inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4. L’insuline était titrée de manière à atteindre une glycémie autosurveillée du matin avant le petit déjeuner (SMBG) se situant entre 3,9 et 5,0 mmol/L. Le critère principal d’évaluation était la non – infériorité de IDeg 3W comparée à IGlar OD, à l'aide de la mesure des changements en HbA1c de la ligne de base à 26 semaines (limite de non – infériorité de 0,4%) par ANOVA* dans une analyse en intention de traiter (analyse intégrale d’ensemble). (…).

Nous avons recruté 460 patients pour l’essai AM (IDeg 3TWAM, n=230 ; IGlar OD, n=230) et 467 patients pour l’essai PM (IDeg 3TWPM, n=233 ; IGlar OD, n=234). Après 26 semaines, la HbA moyenne a décru de 0,9% (IDeg 3TWAM) et de 1,3% (IGlar OD) dans l’essai AM, et de 1,1% (IDeg 3TWPM) et de 1,4% (IGlar OD) dans l’essai PM. La non – infériorité n’était confirmé dans aucun des essais (différence estimée entre les traitements [IDeg 3TWAM-IGlar OD] 0,34% ; Intervalle de Confiance – IC – 95% 0,18-0,51 ; [IDeg 3TWPM-IGlar OD] 0,26% ; 0,11-0,41). Les taux d’hypoglycémie confirmée observés dans les deux essais à la fois (SMBG <3,1 mmol/L ou sévère [assistance nécessaire]) s’est établie dans une gamme allant de 1,0 à 1,6 épisodes par patient-année et étaient similaires pour IDeg 3TWAM et OGlar OD (rapport de taux estimés [ERR] 1,04 ; IC 95% 0,69-1,55) ; mais plus élevé pour IDeg 3TWPM que pour IGlar OD (ERR 1,58 ; 1,03-2,43). Le taux d’hypoglycémie nocturne confirmée était plus élevé pour IDeg 3TWAM que pour IGlar OD (ERR 2,12, 1,08-4,16) ; nous n’avons noté aucune différence significative entre IDeg 3TWPM et IGlar OD (ERR 0,60 ; 0,21-1,69).

Le contrôle de glycémie inférieure et le risque accru d’hypoglycémie avec IDeg 3TW comparé avec IGlar OD ne permet pas de défendre le régime d’administration de trois doses par semaine. Prof Bernard Zinman MDCM et al, in The Lancet Diabetes & Endocrinology, Early Online Publication, 9 July 2013

* Analyse de variance 

Financement:  Novo Nordisk

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

lundi 8 juillet 2013

Spéciale Humanitaire/Coup de Projecteur sur la Syrie: Droit à la santé dû aux réfugiés syriens

Le nombre de réfugiés syriens explose.
Source iconographique et légendaire: http://www.courrierinternational.com/article/2013/04/30/le-nombre-de-refugies-syriens-explose
En date du 1er juillet 2013, Human Rights Watch (HRW) a prévenu l’opinion internationale que des risques de  fermeture de la  frontière syrienne venaient de s’exprimer, faisant de ce pays une « prison ouverte » si cela se produisait vraiment. HRW a rendu compte que des gardes frontières irakiens, jordaniens et turcs repoussaient les réfugiés, laissant des « dizaines de milliers de personnes à devoir faire face à de dangereuses conditions de vie marquées par des conflits de frontière ». Cela est la marque d’une escalade nouvelle dans ce que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) a décrit comme « le pire désastre humanitaire depuis la fin de la guerre froide » (…). Thala Khan Burki, in The Lancet Respiratory Medicine, Early Online Publication, 8 July 2013

Sources: Science Direct, The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

vendredi 5 juillet 2013

Transmission interhumaine du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient : estimation du risque de pandémie

Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen - Orient. Photo AFP/British Health Protection Agency
Source iconographique et légendaire: http://www.ledauphine.com/france-monde/2013/05/28/coronavirus-le-premier-patient-francais-est-decede
Le syndrome respiratoire du Moyen – Orient et son Coronavirus (MERS-CoV) nouvellement décrits partagent beaucoup de points communs avec le syndrome respiratoire aigu sévère et son coronavirus (SRAS) - CoV. Notre but était d’estimer la transmissibilité du virus et le potentiel épidémique du MERS-CoV, et de comparer les résultats avec les conclusions émises concernant le SRAS prépandémique.

Nous avons récupéré des données  des groupes MERS-CoV des documents et rapports subséquents provenant de l’OMS, descriptions publiées de cas, et avons pris en compte 55 des 64 cas de MERS-CoV confirmés par analyse de laboratoire et rapportés au 21 juin 2013 ; en excluant les cas notifiés au cours des 2 semaines précédentes. Afin d’évaluer la transmissibilité interhumaine du MERS-CoV, nous avons utilisé une analyse bayésienne pour estimer le taux de reproduction de base (R0) et l’avons comparé à celui du SRAS prépandémique. Nous avons considéré deux scénarios, dépendant de l’interprétation des données de dimension du groupe MERS-CoV.

Notre scénario le plus pessimiste (scénario 2), nous avons estimé R0 du MERS-CoV à 0,69 (Intervalle de Confiance - IC - 95% 0,50-0,92) ; R0 du SRAS-CoV à 0,80 (0,54-1,13). Notre scénario optimiste (scénario 1) a donné un R0 de 0,60 (0,42-0,80). Du fait de la récente mise en place de procédures de recherches de contact et de procédures d’isolation, les données obtenues par la suite concernant la transmission du MERS-CoV pourraient ne plus être valides pour la description d’un groupe entier, mais pour la description des infections secondaires causées par le patient de référence. Ainsi, nous avons calculé que, selon le scénario 2, huit infections secondaires ou plus causées par le patient de référence suivant pourraient se traduire par une probabilité supplémentaire de 5% ou plus que la valeur révisée de R0 du MERS-CoV pourrait dépasser 1 ; c'est-à-dire que MERS-CoV pourrait avoir un « potentiel pandémique ».

Notre analyse suggère que MERS-CoV ne montre pas de potentiel pandémique à ce jour. Nous recommandons toutefois une surveillance renforcée, une recherche active de contacts, et de vigoureuse investigation  sur les hôtes du MERS-CoV et des voies de transmission aux êtres humains. Romulus Breban PhD, Julien Riou, Prof Arnaud Fontanet PhD ; in The Lancet, Early Online Publication, 5 July 2013

Financement: Agence Nationale de la Recherche (Labex Integrative Biology of Emerging Infectious Diseases), and the European Community’s Seventh Framework Programme project PREMEDICS.


Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

jeudi 4 juillet 2013

Chimiothérapie dose dense à base de cisplatine et chirurgie chez des enfants atteints d’hépatoblastome à haut risque (SIOPEL-4): étude prospective de faisabilité à groupe unique

Arbre décisionnel. Démarche diagnostique simplifiée du moyen et du grand enfant (>3 ans). HNF: hyperplasie nodulaire focale. CHC: carcinome hépatocellulaire. In EMC-Radiologie Volume 2, Issue 6, December 2005, Pages 617 - 636
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1762418505000324
L’objectif de cette étude était d’établir l’efficacité et la sécurité d’un nouveau protocole consistant en une chimiothérapie dose dense à base de cisplatine et de chirurgie radicale, chez des enfants atteints d’hépatoblastome à haut risque.

SIOPEL-4 était une étude prospective de faisabilité à groupe unique. Les patients, âgés de 18 ans ou moins, atteints d’hépatoblastome nouvellement diagnostiqué avec soit métastases, présence tumorale au niveau de tous les segments du foie, pathologie abdominale extrahépatique, invasion vasculaire majeure, α-fétoprotéine basse, ou rupture tumorale étaient éligibles. Le traitement consistait en une chimiothérapie préopératoire (cycles A1-A3 : cisplatine 80 mg / m2 par jour par voie entraveineuse sur 24h au jour 1 ; cisplatiine 70 mg / m2 par jour par voie intraveineuse sur 24h aux jourrs 8, 15, 29, 36, 43, 57, et 64 ; et doxorubicine 30 mg / m par jour par voie intraveineuse sur 24h aux jours 8, 9, 36, 57, et 58) suivie de résection chirurgicale de toutes les tumeurs restantes si c'était possible (transplantation hépatique et résection des métastases incluses si besoin). Les patients dont les tumeurs étaient non résécables se voyaient administrer une chimiothérapie préopératoire complémentaire (cycle B : doxorubicine 25 mg / m2 par jour aux jours 1-3 et 22-24, et carboplatine avec aire sous la courbe [AUC] 10,6 mg/mL par minute par jour sur 1h aux jours 1 et 22) avant tentative de chirurgie. Après la chirurgie, une chimiothérapie postopératoire a été administrée (cycle C : doxorubicine 20 mg / m2 par jour sur 24h aux jours 1, 2, 22, 23, 43, 44, et carboplatine avec AUC 6,6 mg/mL par minute et par jour sur 1h aux jours 1, 22, et 43) aux patients n’ayant pas reçu le cycle B. Le critère principal mesuré était la proportion montrant une rémission complète  à la fin du traitement. L’analyse a été effectuée sur population en intention de traiter. (…).

Nous présentons ici l’analyse finale de l’essai. 62 patients éligibles, (39 avec métastases pulmonaires) étaient inclus et analysés. 60 (98%, Intervalle de Confiance – IC – 95% 91-100) des 61 patients évaluables (un enfant a subi une hépatectomie primaire) ont montré une réponse partielle à la chimiothérapie préopératoire. Une résection complète des toutes les lésions tumorales a été obtenue chez 46 patients (74%). À la fin du traitement, 49 (79%, IC 95%  67-88) des 62 patients étaient en rémission complète. Avec une durée médiane de suivi de 52 mois, la survie à 3 ans sans récidive était de 76% (IC 95% 65-87) et la survie globale à 3 ans était de 83% (73-93). 60 (97%) patients ont montré des toxicités hématologiques (anémie, neutropénie, ou thrombocytopénie) et 44 (71%) ont eu au moins un épisode de neutropénie fébrile. D’autres toxicités principales de grade 3 ou 4 relevées étaient infection (17 patients, 27%), anorexie (22, 35%), et mucosite (sept, 11%). Un enfant est décédé d’infections fongiques dues à la neutropénie. 18 événements indésirables graves (notamment deux décès) reflétant les effets secondaires ont été rapportés dans l’essai (la plus fréquemment observée étant ototoxicité chez cinq patients).

Le régime de traitement SIOPEL-4 est applicable et efficace pour obtention d’une rémission complète en fin de traitement chez des patients atteints d’hépatoblastome à haut risque. Dr József Zsiros MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 4 July 2013

Financement: Cancer Research UK and Cancer Research Switzerland/Oncosuisse

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

mercredi 3 juillet 2013

Différences entre réparations de liaisons interbrins de l’ADN pendant et indépendamment de la phase S

Schéma hypothétique des étapes de la réparation des mésappariements des bases. In Cancer Radiothérapie Volume 4, Issue 5, 10 September 2000, Pages 335 - 354
Source iconographique et légendaire:  http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1278321800000081
Les liaisons interbrins (ICLs) de l’ADN sont des lésions complexes qui ont pour effet de bloquer les transactions au niveau de l’ADN, notamment réplication, recombinaison, et transcription en ARN. Les ICLs survenant spontanément sont rares, elles sont la cause principale de toxicité suite à l’administration de divers médicaments de chimiothérapie contre le cancer, générateurs d'ICLs. Les ICLs subissent des réparations pendant et indépendamment de la phase S, par des voies de signalisation qui se chevauchent, de même que par des mécanismes distincts. Ici, nous discutons des quelques récents éclairages publiés sur les mécanismes de réparation des ICLs, dépendant et ne dépendant pas de la réplication, en portant une attention particulière sur les différences entres les divers modes de réparation. Hannah L. Williams, Max E. Gottesman, et Jean Gautier, in Trends in Biochemical Sciences – 989, online 3 July 2013

Source: Science Direct / Traduction et adaptation: NZ

mardi 2 juillet 2013

Examen par IRM du cortex sensorimoteur et du tractus cérébro – spinal après traumatisme aigu de la moëlle épinière : étude prospective longitudinale

Classification ASIA (American Spinal Injury Association) qui permet de définir les différents niveaux neurologiques. In Journal de Radiologie Volume 91, Issue 12, Part 2, December 2010, Pages 1406 - 1418
Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0221036310702201
Chez des patients atteints de traumatisme chronique de la moëlle épinière, l’imagerie de la moëlle épinière et du cerveau au-dessus de la lésion, fournit des évidences de dégénérescence nerveuse ; cependant, les modèles spatio-temporels d’évolution des lésions et leur relation aux données cliniques demeurent incertains. De nouvelles interventions sous forme d’études cliniques des lésions traumatiques de la moëlle épinière sont apparues, mais les techniques de neuroimagerie permettant d’identifier d’éventuelles réponses aux traitements ne sont pas validées à ce jour.  Notre but était d’évaluer la dégénérescence neuronale par IRM au dessus du niveau de la lésion après traumatisme aigu de la moëlle épinière.

Dans notre étude prospective, nous avons recruté des patients atteints de lésions traumatiques aigues de la moëlle épinière, ainsi que des sujets contrôles sains. Nous avons évalué les patients sur le plan clinique et par IRM à la ligne de base, 2 mois, 6 mois, et 12 mois ; ainsi que les sujets contrôles par IRM selon les mêmes intervalles. Nous avons étudié l’atrophie de la substance blanche dans les tractus cérébrospinaux crâniens, et la substance grise au niveau des cortex sensorimoteurs par analyse de tenseurs des données pondérées en T1. À l’aide de mesures des coupes transversales de la moëlle épinière, nous avons évalué l’atrophie au niveau cérébral C2/C3. Nous avons utilisé les schémas de transfert de magnétisation sensible à la myéline (MT) et de taux de relaxation longitudinale (R1) pour l’étude des changements microstructuraux associés à la myéline. Toutes les analyses d’imagerie cérébrale ont été effectuées par cartographie des paramètres statistiques corrigées des variations familiales.

Entre le 17 septembre 2010 et le 31 décembre 2012, nous avons recruté 13 patients et 18 contrôles. A 12 mois de la ligne de  base, les patients ont récupéré en moyenne 5,27 points par mois sur le graphique mensuel à échelle logarithmique (Intervalle de Confiance – IC – 95% 1,91-8,63) selon les scores de motricité standards internationaux de classification des traumatismes de la moëlle épinière (ISNCSCI) (p=0,002) et en moyenne 10,93 points par mois (6,20 – 15,66) pour ce qui est du score d’indépendance de la zone spinale (SCIM) (p<0,0001). En comparaison des sujets de contrôle, les patients ont montré une baisse rapide de calibre de la moëlle épinière en termes de mesure de coupe transversale ( - 0,46 mm par mois en comparaison de la stabilité observée chez les sujets de contrôle ; p<0,0001). Les patients ont montré de plus fortes baisses de volume de substance blanche au niveau de la capsule interne du tractus cérébrospinal crânien (score Z droit 5,21 ; p=0,0081 ; score Z gauche 4,12 ; p=0,0004) et du pédoncule cérébral droit (score Z 3,89 ; p=0,0302) et de la substance grise dans le cortex moteur primaire gauche (score Z 4,23 ; p<0,041). Les changements en volume étaient associés en parallèle à de significatives diminutions des paramètres MT et R1 au niveau des mêmes zones, et au-delà. Les améliorations observées en termes de score SCIM à 12 mois étaient associés à une réduction de la perte de calibre de coupe transversale de moëlle épinière sur 12 mois (corrélation de Pearson 0,77 ; p=0,004) et une réduction de la perte en volume de substance blanche au niveau de la capsule interne droite du tractus cérébrospinal (score Z 4,05 ; p=0,0316). Les améliorations notées des scores moteurs ISNCSCI étaient associés à de moindres changements en termes de volume du tractus cérébrospinal au niveau de la capsule interne latérale droite (score Z 4,01 ; p<0,0001).

Les phénomènes d’atrophie et les changements microstructuraux survenant de manière étendue, en amont des axones corticospinaux et du cortex sensorimoteur surviennent au cours des premiers mois après traumatisme de la moëlle épinière, accompagnés de changements dégénératifs rapides reliés à une récupération plus faible. Les protocoles d’examens IRM d’évaluations volumétrique structurelle et microstructurelle éloignés du site de lésion de la moëlle épinière pourraient servir de biomarqueurs en neuroimagerie dans les cas de traumatismes aigus de la moëlle épinière. Dr Patrick Freund PhD et al, in The Lancet Neurology, Early Online Publication, 2 July 2013

Financement: SRH Holding, Fonds National Suisse pour la Recherche Scientifique, Clinical Research Priority Program “NeuroRehab” University of Zurich, Wellcome Trust

Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ

lundi 1 juillet 2013

Chirurgie transurétrale et administration et radiothérapie biquotidienne plus paclitaxel-cisplatine ou fluorouracile-cisplatine avec préservation sélective de la vessie et chimiothérapie adjuvante chez des patients atteints de cancer de la vessie invasif sur le plan musculaire (RTOG 0233): un essai de phase 2 multicentrique et randomisé.

Classification TNM des tumeurs de la vessie. In Cancer Radiothérapie Volume 14, Supplement 1, November 2010, Pages S189 - S197
Source iconographique et légendaire:  http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1278321810700238
Nous avons étudié l’efficacité, la sécurité et la tolérance du paclitaxel ou du fluorouracile lorsqu’administrés en complément d’une radiothérapie combinée à de la cisplatine suivie d’une chimiothérapie adjuvante ; dans un programme de préservation sélective de la vessie chez des patients atteints de cancer de la vessie invasif sur le plan musculaire.

Dans notre essai randomisé de phase 2, nous avons recruté des patients atteints de carcinome transitionnel de la vessie de stade T2-4a dans 24 centres médicaux aux États-Unis. Nous avons répartis les patients de manière aléatoire pour recevoir paclitaxel plus cisplatine (groupe paclitaxel) ou fluorouracile plus cisplatine (groupe fluorouracile) accompagné de deux quotidiennes séances de radiothérapie. Les patients ont été répartis de manière aléatoire par blocs de différentes tailles sur la base du développement clinique (stade T2 versus stades T3-4). Les patients et les médecins avaient un accès ouvert à l’attribution des traitements. Tous les patients avaient subi une résection transurétrale de tumeur de la vessie et une radiothérapie bi-quotidienne de 40,3 Gy, accompagnée de la chimiothérapie pré-définie, suivie d’examens cytoscopique et de biopsie. Les patients présentant une tumeur régressant jusqu’au stade T0, Tcis, ou Ta ont reçu une chimio-radiothérapie de consolidation de 64,3 Gy, accompagnée du même régime de chimiothérapie que celui administré pendant la phase d’induction. Les patients ont ensuite reçu le cocktail cisplatine-gemcitabine-paclitaxel en adjuvant à l’issue de la chimiothérapie. Si, après la phase d’induction, la pathologie persistante était classée T1 ou plus, il était recommandé aux patients de subir une cystectomie et une chimiothérapie adjuvante. Nous avons étudié les paramètres d’évaluation principaux  relatifs aux taux de compliance aux traitements et des effets toxiques chez tous les patients randomisés. (…)

Entre le 13 décembre 2002 et le 11 janvier 2008, nous avons recruté 97 patients ; 93 d’entre eux ont pu être inclus dans les analyses. La durée médiane de suivi était de 5,0 années (Intervalle Interquartile – IQR – de 5,0 à 6,2).
Des 46 patients du groupe paclitaxel, 45 (98%) ont accompli la totalité de la phase d’induction (16 [35%]  avec une toxicité de grade 3-4), 39 (85%) ont accompli la totalité de la phase d’induction et de consolidation (11 [24%] ont montré une toxicité de grade 3-4 due à la consolidation), et 31 (67 %) ont accompli le protocole dans son intégralité avec chimiothérapie adjuvante.  34 (85%) des 40 patients évaluables du groupe paclitaxel ont montré une toxicité de grade 3-4 pendant la chimiothérapie adjuvante.
Des 47 patients du groupe fluorouracile, 45 (96%) ont complété la phase d’induction (neuf [19%] avec une toxicité de grade 3-4), 39 (83%) ont complété à la fois la phase d’induction et de consolidation (12 [26%] avaient une toxicité de grade 3-4 due à la consolidation), et 25 (53%) ont complété le protocole dans son intégralité avec chimiothérapie adjuvante. 31 (76%) des 41 patients évaluables du groupe fluorouracile avaient une toxicité de grade 3-4 au cours de la chimiothérapie adjuvante. Cinq (11%) patients soumis au régime paclitaxel et trois (6%) patients soumis au régime fluorouracile ont développé des toxicités tardives de grade 3-4 dues à la radiothérapie. 11 (24%) patients sous paclitaxel et 16 (34%) patients sous fluorouracile ont développé des toxicités tardives de grade 3-4 non reliées à la radiothérapie. Un patient du groupe fluorouracile est décédé pendant le suivi. Six (13%) patients du groupe paclitaxel et (6%) patients du groupe fluorouracile ont quitté l’essai, dû à des toxicités liées aux traitements.

En l’absence de données de phase 3 disponibles, nos conclusions sont de nature à éclairer la mise en place d’un régime de chimiothérapie trimodale épargant la vessie chez des patients atteints de cancer de la vessie invasif sur le plan musculaire. Dr Tibur Miti MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 1 July 2013

Financement: National Cancer Institute (USA)


Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ