Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen - Orient. Photo AFP/British Health Protection Agency Source iconographique et légendaire: http://www.ledauphine.com/france-monde/2013/05/28/coronavirus-le-premier-patient-francais-est-decede |
Le syndrome respiratoire du Moyen – Orient et son Coronavirus (MERS-CoV)
nouvellement décrits partagent beaucoup de points communs avec le syndrome
respiratoire aigu sévère et son coronavirus (SRAS) - CoV. Notre but était d’estimer
la transmissibilité du virus et le potentiel épidémique du MERS-CoV, et de
comparer les résultats avec les conclusions émises concernant le SRAS
prépandémique.
Nous avons récupéré des données des
groupes MERS-CoV des documents et rapports subséquents provenant de l’OMS, descriptions
publiées de cas, et avons pris en compte 55 des 64 cas de MERS-CoV confirmés
par analyse de laboratoire et rapportés au 21 juin 2013 ; en excluant les
cas notifiés au cours des 2 semaines précédentes. Afin d’évaluer la
transmissibilité interhumaine du MERS-CoV, nous avons utilisé une analyse
bayésienne pour estimer le taux de reproduction de base (R0) et l’avons
comparé à celui du SRAS prépandémique. Nous avons considéré deux scénarios, dépendant
de l’interprétation des données de dimension du groupe MERS-CoV.
Notre scénario le plus pessimiste (scénario 2), nous avons estimé R0
du MERS-CoV à 0,69 (Intervalle de Confiance - IC - 95% 0,50-0,92) ; R0
du SRAS-CoV à 0,80 (0,54-1,13). Notre scénario optimiste (scénario 1) a donné
un R0 de 0,60 (0,42-0,80). Du fait de la récente mise en place de
procédures de recherches de contact et de procédures d’isolation, les données
obtenues par la suite concernant la transmission du MERS-CoV pourraient ne plus
être valides pour la description d’un groupe entier, mais pour la description des
infections secondaires causées par le patient de référence. Ainsi, nous avons
calculé que, selon le scénario 2, huit infections secondaires ou plus causées
par le patient de référence suivant pourraient se traduire par une probabilité supplémentaire
de 5% ou plus que la valeur révisée de R0 du MERS-CoV pourrait
dépasser 1 ; c'est-à-dire que MERS-CoV pourrait avoir un « potentiel
pandémique ».
Notre analyse suggère que MERS-CoV ne montre pas de potentiel pandémique à
ce jour. Nous recommandons toutefois une surveillance renforcée, une recherche
active de contacts, et de vigoureuse investigation sur les hôtes du MERS-CoV et des voies de
transmission aux êtres humains. Romulus Breban PhD, Julien Riou, Prof
Arnaud Fontanet PhD ; in The Lancet, Early Online Publication, 5 July 2013
Financement: Agence Nationale de
la Recherche (Labex Integrative Biology of Emerging Infectious Diseases), and
the European Community’s Seventh Framework Programme project PREMEDICS.
Source: The Lancet Online /
Traduction et adaptation: NZ
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