Exemple de régulation épigénétique: capture du rétrotransposon Evadé. La plante ci-dessus présente des secteurs blancs anormaux causés par l'inactivation d'un gène due à l'insertion d'Evadé au sein de celui-ci. Source iconographique et légendaire: http://www.cnrs.fr/insb/recherche/parutions/articles09/o-mathieu.htm |
De récentes études suggèrent que l’hérédité du phénotype chez les plantes
montre une ou plusieurs composantes épigénétiques, beaucoup plus souvent que
chez les mammifères. Il y a deux raisons à cette différence. Premièrement, il
existe, chez les plantes, un système ARN-dépendant impliquant des ARNs de
petite taille ayant une action de novo
sur l’établissement et le maintien de la méthylation de l’ADN au niveau de bon
nombre de sites génomiques. Ces régions contenant de l’ADN méthylé sont des
marqueurs épigénétiques montrant une faculté d’altération de l’expression des
gènes, pouvant se transmettre entre cellules en mitose d’une même génération.
Deuxièmement, contraitement à ce qui est observé chez les mammifères, l’ADN
méthyltransférase chez les plantes reste active pendant la gamétogénèse et l’embryogénèse,
de manière que les profils de méthylation de l’ADN peuvent se transmettre des
parents à la progéniture sans besoin de réinitialisation. Nous discutons du
fait que les effets du stress et des intéractions génomiques chez les plantes
hybrides sont deux systèmes illustrant
comment les mécanismes ARN-dépendants peuvent influencer l’hérédité des
phénotypes chez les plantes. Donna M Bond et David C. Baulcombe, in
Trends in Cell Biology, online 3 September 2013, in press
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