Corrélation entre les taux musculaires de Nogo-A et l'atteinte fonctionnelle mesurée par l'échelle Amyotrophic lateral sclerosis functional rating scale (ALSFRS). In La Presse Médicale, Volume 38, Issue 12, December 2009, Pages 1843 - 1851 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S075549820900164X |
Dans un précédent essai de phase 2, le dexpramipexole administré à raison
de 25-150 mg deux fois par jour était bien toléré sur une durée d’administration
allant jusqu’à 9 mois; et a montré un bénéfice significatif à dose élevée par la
double évaluation du fonctionnement et de la mortalité mesurée chez des
patients atteints de sclérose latérale amyothophique. Notre but était donc l’étude
de l’efficacité et de la sécurité de la dexpramipexole dans un essai de phase 3
chez des patients atteints de maladie familiale ou sporadique.
Dans notre essai de phase 3, randomisé, en double aveugle contrôlé par
placebo (EMPOWER), nous avons recruté des participants âgés de 18 à 80 ans
(atteints d’une première sclérose latérale amyotorphique, dont les symptômes étaient apparus 24 mois plus tôt – au plus – par rapport à la ligne de base) dans
81 centres médicaux universitaires situés dans 11 pays. Nous avons répartis les
patients éligibles (1:1) de manière aléatoire à l’aide d’un système vocal
interactif centralisé en ligne, pour recevoir deux fois 150 mg de
dexpramipexole par jour ou le
placebo correspondant sur une durée de 12-18 mois; et les avons classé par centre,
zone de première apparition de la maladie (bulbaire versus autres zones), et historique d’administration de riluzole.
Le critère primaire d’évaluation était la mesure combinée du score de
fonctionnement et de survie (CAFS) ; effectuée sur la base de l’évolution
de la résultante révisée des scores fonctionnels liés à la sclérose latérale
amyotrophique (échelle d’évaluation AFSFRS-R) et le moment du décès – durée
de période d’évaluation : 12 mois au plus. Ce critère primaire d’évaluation
a été étudié chez tous les participants ayant reçu au moins une dose et subi
une mesure du score ALSFRS-R ou décédés. Nous avons enregistré les événements
indésirables chez tous les participants. (…).
Entre le 28 mars 2011 et le 30 septembre 2011, nous avons recruté 943
participants et les avons répartis de manière aléatoire (474 pour recevoir la
dexpramipexole et 468 pour recevoir le placebo ; un patient s’est retiré
de l’essai). Le score moyen de CAFS à 12 mois calculé par la méthode des
moindres carrés n’a pas montré de différence significative entre le groupe
dexpramipexole (score 441,76 ; Intervalle de Confiance - IC - 95% 415,43 –
468,08) et le groupe placebo (438,84 ; 412,81 – 468,88 ; p=0,86). À 12 mois, nous n’avons noté
aucune différence moyenne de changement par rapport à la ligne de base du score
ALSFRS-R (-13,34 dans le groupe dexpramipexole versus -13,42 dans le groupe placebo ; p=0,90) ou le moment de
la mort (74 [16%] versus 79 [17%] ; hazard ratio 1,03 [0,75 – 1,43] ;
p=0,84). 37 (8%) participants du
groupe dexpramipexole ont développé des neutropénies en comparaison des huit (2%)
participants du groupe placebo, l’incidence des événements indésirables s’est
révélée de fait similaire entre les deux groupes.
Le dexpramipexole a été bien tolérée de manière générale ; elle n’a
pas montré de différence avec le placebo en termes d’efficacité. Notre essai
peut permettre d’orienter les stratégies des futures recherches cliniques dans
le domaine de la sclérose latérale amyotrophique. Prof Merit E Cudkowicz MD et
al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première 23
septembre 2013
Financement : Biogen Idec
Source : The
Lancet Online / Traduction et adaptation :
NZ
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