Métastase cutanée de mélanome: prolifération de cellules éosinophiles, fusiformes, à noyaux atypiques et activité mitotique élevée, évocatrices d'un mélanome malin (HPS x 400). In Annales de Pathologie Volume 30, Issue 2, April 2010, Pages 143 - 146 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0242649809002892 |
Au cours de la dernière décennie, les progrès majeurs ont été réalisés dans
la compréhension du mélanome. De nouveaux gènes prédisposant à la maladie ont
été identifiés, ainsi que leurs manifestations somatiques clés ; comme la
mutation BRAF, qui a directement mené
à une application thérapeutique. Les chirurgies du mélanome localisé et des
métastases décelées au niveau régional dans les ganglions lymphatiques
demeurent les gestes thérapeutiques standards prescrits et réalisés. La biopsie
du ganglion sentinelle fournit une indication du stade de la pathologie, sans
toutefois montrer de corrélation avec la survie. L’effet de l’ablation du ganglion
sentinelle représente de fait un sujet de recherche à l’heure actuelle.
Deux
approches distinctes ont émergé dans une perspective d’allongement de la survie
des patients atteints de mélanome métastatique : 1. l’immunomodulation à l’aide
des anticorps monoclonaux anti-CTLA4 ; 2. la thérapie ciblée à l’aide des
inhibiteurs des gènes BRAF et MEK dans le cas du mélanome à gène BRAF muté. La combinaison des
inhibiteurs BRAF et MEK pourraient prolonger la survie sans progression, et, -
cela restant dans l’ordre du possible – améliorer la survie globale. Les types
de réponses obtenues diffèrent considérablement - l’immunothérapie anti-CTLA4
peut induire des réponses à long terme, mais seulement chez certains patients,
alors que les médicaments ciblés induisent des réponses chez la plupart des
patients -; mais presque tous récidivent du fait d’une résistance préexistante
ou acquise aux médicaments. Ainsi, le pronostic à long terme du mélanome
métastatique reste mauvais. Les anticorps anti-PD1 et anti-PDL1 apparaissent comme des médicaments à la fois nouveaux et inédits contre le mélanome, montrant
des niveaux de réponses élevés et de longue durée. La valeur prédictive des
marqueurs biologiques reste aléatoire, même si de récents résultats relatifs
aux thérapies adjuvantes indiquent que la sensibilité à l’interféron est
associée à de l’ulcération dans le cas du mélanome primaire. Des recherches sont actuellement menées dans la quête de marqueurs cliniques et
biologiques permettant de prédire le bénéfice clinique apporté par les
médicaments d’immunothérapie, comme l’interféron alpha ou les anticorps
anti-CTLA4 ; et dans le domaine des mécanismes menant à la résistance des médicaments
ciblés. Prof Alexander MM Eggermont MD, Alan Spatz MD, Caroline Robert MD ;
dans “The Lancet”, publication en ligne en avant-première, 19 Septembre 2013
Source :
The Lancet Online / Traduction et
adaptation : NZ
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