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mardi 3 septembre 2013

Pomalidomide + dexamethasone à faibles doses versus dexamethasone à doses élevées chez des patients atteints de myélome multiple récidivant et réfractaire (MM-003) : un essai de phase 3, randomisé et ouvert

Myélome multiple (maladie de Kahler): prolifération maligne des plasmocytes dans la moelle osseuse. Le myélome multiple se développe généralement chez des personnes âgées de plus de 50 ans. In "Larousse Médical"
Source iconographique et légendaire: http://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/my%C3%A9lome_multiple/14678
Il n’existe que peu de protocoles thérapeutiques efficaces pour des patients atteints de myélome multiple réfractaire ou récidivant, ne répondant pas aux traitements à base de bortezomib et lenalidomide. Le pomalidomide seul a montré une efficacité limitée chez des patients atteints de myélome multiple récidivant, toutefois, des effets ont été observés lorsque desamethasone et pomalidomide sont administrés en synergie. Nous avons comparé l’efficacité et la sécurité de l’administration de pomalidomide + dexamethasone à faibles doses avec l’administration de dexamethasone seule à doses  élevées chez ces patients.

Cette étude de phase 3, ouverte et randomisée, a été réalisée en Australie, Canada, Europe, Russie et aux USA. Les patients étaient éligibles si un myélome multiple réfractaire ou récidivant leur avait été diagnostiqué ; et si les traitements à base de bortezomib et de lenalidomide précédemment administrés avaient échoué, au moins deux fois de suite. Les patients ont été assignés à sous ratio 2:1 à l’aide d’un système vocal intéractif validé et de réponse internet à l’administration de : pomalidomide (4 mg/jour aux jours 1-21 ; per os) + dexamethasone à faibles doses (40 mg/jour  aux jours 1, 8, 15, 22 ; per os) sur des cycles de 28 jours  ou dexamethasone à doses élevées (40 mg/jour aux jours 1-4, 9-12, et 17-20 ; per os) jusqu’à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Les facteurs de stratification étaient l’âge (≤ 75 ans versus ≥ 75 ans), le type de population malade (réfractaire versus récidivant et réfractaire versus intolérant au bortezomib), le nombre de traitements préalablement suivis (deux versus plus que deux). 
Le critère principal mesuré était la survie sans progression de la maladie (PFS). L’analyse a été effectuée sur population en intention de traiter. (…).

Les inclusions pour l’étude se sont achevées et les analyses sont présentées. 302 patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir pomalidomide + dexamethasone à faibles doses et 153 patients pour recevoir la dexamethasone à doses élevées. Après un suivi médian de 10,0 mois (Intervalle Interquartile IQR 7,2 – 13,2), la PFS médiane obtenue sous pomalidomide + dexamethasone à faibles doses était de 4,0 mois (Intervalle de Confiance -IC- 95% 3,6 - 4,7) versus 1,9 mois (1,9 – 2,2) sous dexamethasone à doses élevées (hazard ratio 0,48 [IC 95% 0,39 – 0,60] ; p < 0,0001). 
Les événements indésirables d’hématologie observés dans les groupes pomalidomide + dexamethasone à faibles doses et dexamethasone à doses élevées étaient neutropénie (143 [48%] sur 300 versus 24 [16%] sur 150), anémie (99 [33%] versus 55 [37%], respectivement), et thrombocytopénie (67 [22%] versus 39 [26%], respectivement). Les événements indésirables non-hématologiques de grade 3-4 observés dans les groupes pomalidomide + dexamethasone à faible dose et dexamethasone à doses élevées incluaient pneumonie (38 [13%] versus 12 [8%], respectivement), douleur osseuse (21 [7%] versus sept [5%], respectivement), et fatigue (16 [5%] versus neuf [6%], respectivement). 11 (4%) événements indésirables graves liés au traitement et conduisant au décès ont été comptabilisés dans le groupe pomalidomide + dexamethasone à faibles doses et sept (5%) dans le groupe dexamethasone à doses élevées.

Le cocktail pomalidomide + dexamethasone à faibles doses, administré per os, pourrait être considéré comme une option nouvelle de traitement, destiné aux patients atteints de myélome multiple réfractaire ou récidivant ou de myélome multiple réfractaire.  Prof Jesus San Miguel MD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 3 September 2013

Financement: Celgene Corporation

Source: The Lancet Oncology / Traduction et adaptation: NZ

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