Synthèse sur la physiologie de la polyarthrite rhumatoïde. La PR est une maladie multifactorielle survenant sur des terrains prédisposés. Le déclenchement de la pathologie survient par une rupture de tolérance visant les peptides citrullinés. Ce qui engendre un emballement du système immunitaire à l'origine d'une destruction ostéo-articulaire massive. In Revue Francophone des Laboratoires, Volume 2012, Issue 446, November 2012, Pages 65 - 72 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1773035X12717380 |
Les thérapies biologiques offrent un bon contrôle de la polyarthrite rhumatoïde,
mas les bénéfices à long terme de la réduction à une activité minimale de la
maladie, à l’aide d’un agent biologique ciblé plus methotrexate ou méthtrexate
seul restent incertains. Le but de l’essai OPTIMA était d’étudier plusieurs
stratégies d’ajustement de différents traitements chez des patients atteints de polyarthrite
rhumatoïde précoce permettant d’atteindre (ou ne permettant pas d’atteindre)
une activité minimale stabilisée de la maladie avec adalimumab plus
methotrexate ou methotrexate seul.
Cet essai a été entrepris dans 161 sites dans le monde. Les patients
atteints (<1 an) de polyarthrite rhumatoïde – et n’ayant jamais reçu de
methotrexate – étaient répartis de manière aléatoire (par système vocal
intéractif, sous ratio 1:1, par blocs de quatre) pour recevoir adalimumab (40
mg une fois toutes les deux semaines) plus methotrexate (initié à 7,5
mg/semaine, augmenté de 2.5 mg toutes les 1-2 semaine(s) jusqu’à une dose
maximale de 20 mg/semaine atteinte semaine 8) ou placebo plus methotrexate pendant 26 semaines (période 1). Les
patients du groupe adalimumab plus methtrexate ayant accompli la période 1 et
qui avaient atteint une stabilité d’activité pathologique minimale (mesure du score de 28 articulations, à l'aide de l'index protéine C-réactive [DAS28]<3.2 aux semaines 22 et
26) ont été randomisés pour continuation de l’adalimumab, soit l’interruption de l’adalimumab pour 52 semaines
supplémentaires (période 2). Les patients atteignant le statut cible fixé avec
le traitement methotrexate initial poursuivaient leur monothérapie
methotrexate. Les patients ne répondant pas correctement se voyaient proposer
le traitement adalimumab plus methotrexate. Ni les patients ni les investigateurs
n’avaient accès au tableau de randomisation de la période 1. Pendant la période
2, la réattribution des traitements aux patients ayant atteint le statut cible
leur était masquée ainsi qu’aux investigateurs ; les patients qui n’avaient
pas atteint le statut cible restaient soumis à la randomisation effectuée pour
la période 1, mais en étaient informés. Le critère principal d’évaluation était
la mesure d’un DAS28 inférieur à 3,2 à la semaine 78 et une non-progression de
la maladie confirmée par radiographie - à partir de la ligne de base jusqu’à la
semaine 78, et une comparaison de ce paramètre entre les groupes « continuation
de l’adalimumab » et « methotrexate en monothérapie ». Les
événements indésirables ont été relevés au cours de la période 2 dans son
intégralité. (…).
L’étude a été effectuée entre le 28 décembre 2006 et le 3 août 2010. 1636 patients
ont été vus, et 1032 d’entre eux randomisés pour la période 1 (515 ont été
assignés au groupe adalimumab plus methotrexate ; 517 au groupe placebo
plus methotrexate). 466 patients du groupe adalimumab plus methotrexate ont
accompli la période 1 ; 207 d’entre eux ont atteint le statut cible d’activité
pathologique minimale, de ceux-là 105 ont été re-randomisés pour continuation
du traitement adalimumab. 460 patients du groupe placebo plus méthotrexate ont
accompli la période 1 ; 112 d’entre eux ont atteint la stabilité du statut
d’activité pathologique minimale et ont poursuivi leur traitement methotrexate
en monothérapie. 73 des 105 (70%) patients du groupe « continuation de l’adalimumab »
et 61 des 112 (54%) patients du groupe methotrexate en monothérapie. 73 des 105
(70%) patients du groupe « continuation de l’adalimumab » ont atteint
le critère primaire d’évaluation à la semaine 18 (différence moyenne 15%
[Intervalle de Confiance –IC- 2-28%], p=0,0225).
Les patients atteignant le statut cible d’activité pathologique minimale avec
adalimumab plus methotrexate, et qui interrompaient l’adalimumab maintenaient
une bonne réponse, pour la plupart. Dans l’ensemble, 706 des 926 patients de la
période 2 ont montré un événement indésirable dont 82 se sont montrés graves ;
cependant, la répartition des événements indésirables s’est révélée similaire
entre les différents groupes.
Les traitements permettant d’atteindre la cible d’activité pathologique
minimale ont eu pour résultat une amélioration des paramètres cliniques,
fonctionnelles et structurels, à la fois chez les patients soumis au régime « continuation
de l’adalimumab » et ceux soumis au régime « méthotrexate en
monothérapie ». Cependant, une proportion plus élevée de patients
initialement traités avec adalimumab plus methotrexate ont atteint le statut
cible d’activité pathologique minimale en comparaison des patients initialement
soumis au methotrexate seul. Les résulats se sont révélés similaires, que le
traitement adalimumab soit poursuivi ou qu’il soit interrompu, chez les
patients répondant initialement au traitement adamimumab plus methotrexate. Prof
Josef S Smolen MD et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant –
première, 26 octobre 2013
Financement : AbbVie
Source :
The Lancet Online / Traduction et
adaptation : NZ
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