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mardi 8 octobre 2013

Efficacité et sécurité de l’hormone parathyroïdienne humaine recombinante (1-84) dans l’hypoparathyroïdie (REPLACE) : une étude de phase 3 en double – aveugle, randomisée et contrôlée par placebo

Environnement anatomique de la glande parotide.
Source iconographique: www.univ-brest.fr
 
L’hypoparathyroïdie a pour réslutats une altération de l’homéostasie minérale, incluant hypocalcémie et hyperphosphatémie. Les traitements,  comprenant du calcium à doses élevées et de la vitamine D administrés per os, n’ont pas pour effet le contrôle adéquat et consistant des index biochimiques, et peuvent ainsi mener à de sérieuses complications à long terme. Notre but était d’étudier l’efficacité, la sécurité et la tolérance de l’administration monoquotidienne de  parathormone humaine recombinante 1-84 (rhPTH[1-84]) chez des adultes atteints d’hypoparathyroïdie.

Dans cette étude de phase 3, randomisée, en double-aveugle et contrôlée par placebo (REPLACE), nous avons recruté des patients atteints d’hypoparathyroïdie (durée ≥18 mois) âgés de 18 à 35 ans provenant de 33 sites situés dans huit pays. Après une période d’optimisation, au cours de laquelle les doses de calcium et la vitamine D active administrées de manière à atteindre des doses sériques correctes, corrigées en fonction de l’albumine ; les patients ont été répartis de manière aléatoire (2:1) par un système vocal interactif pour recevoir 50 μg par jour de rhPTH (1-84) ou le placebo pendant 24 semaines. La vitamine D active et le calcium ont progressivement diminué, les doses de rhPTH (1-84) ont pu simultanément être augmentées progressivement de 50 μg à 75 μg, et ensuite 100 μg (semaines 0-5). Le critère principal mesuré était la proportion de patients ayant atteint une diminution de 50% des doses de calcium et de vitamine D active administrés per os à partir des doses administrées au départ; tout en maintenant une concentration en calcium plus grande ou équivalente aux concentrations observées à la ligne de base – et plus petite ou égale à la dose limite définie comme normale. Les résultats obtenus ont été analysés sur population en intention de traiter. (…).

Entre le 23 juin 2009 et le 28 février 2011, 134 patients éligibles ont été recrutés et répartis de manière aléatoire pour recevoir le rhPTH(1-84) ou le placebo (n=44). Six patients du groupe rhPTH (1-84) et sept patients du groupe placebo sont sortis de l’étude avant la fin. 48 (53%) patients du groupe rhPTH (1-84) ont atteint les critères d’efficacité du traitement en comparaison d’un patient (2%) du groupe placebo (différence de pourcentage : 51,1% ; intervalle de confiance – IC – 95% 39,9 – 62,3 ; p<0,0001). La proportion de patients  ayant présenté au moins un événement indésirable était similaire entre les deux groupes (84[93%] patients dans le groupe rhPTH[1-84] versus 44 [100%] dans le groupe placebo), l’hypocalcémie, les spasmes musculaires, les paresthésies, les maux de tête et les nausées étant les événements indésirables les plus communs. La proportion de patients présentant des événements indésirables graves était également similaire entre les deux groupes rhPTH(1-84) ; (dix [11%] patients) et le groupe placebo (quatre [9%] patients).

L’administration en ambulatoire de 50 μg, 75 μg, ou 100 μg par jour de rhPTH(1-84) par voie sous cutanée, est efficace et bien tolérée comme thérapie PTH de remplacement chez des patients atteints d’hypoparathyroïdie. Dr Michael Mannstadt MD et al, in The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant – première, 7 octobre 2013

Financement : NPS pharmaceuticals

Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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