Statut HER2. a: immunohistochimie: Marquage membranaire circonférentiel et intense traduisant la surexpression de la protéine membranaire HER2 (Score 3+). Absence de marquage des canaux mammaires bénins (témoin interne de spécificité); b: FISH (hybridation in situ fluorescente) du même cas montrant une amplification du gène HER2 représenté par des spots rouges. Formation de clusters (amas) de plus de dix spots (copies de HER2) par noyau de cellule tumorale. In Journal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle, disponible en ligne 6 juin 2013, sous presse Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2211570613001896 |
Pour cette étude de phase 3, ouverte et randomisée, nous avons recruté des
femmes âgées de 18 ans et plus, présentant un statut de rendement ECOG (Eastern
Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1, atteintes d’un cancer du sein
HER2-positif opérable. Chacune d’entre elles a reçu quatre cycles de doxorubicine
standard à raison de 60 mg/m2 et de cyclophosphamide à raison de 600
mg/m2 par voie intraveineuse au jour 1 toutes les 3 semaines, suivis
de quatre cycles hebdomadaires de paclitaxel (80 mg/m2) par voie
intraveineuse aux jours 1, 8, et 15 toutes les 4 semaines. En addition du
paclitaxel, les patientes ont reçu soit
le trastuzumab (bolus de 4 mg / kg, puis 2 mg / kg, par voie intraveineuse)
toutes les semaines jusqu’à l’intervention chirurgicale, le lapatinib (1 250
mg per os / jour) jusqu’à l’intervention chirurgicale, ou le trastuzumab hebdomadaire + lapatinib (750 mg per os / jour)
jusqu’à chirurgie. Après la chirurgie, toutes les patientes ont reçu du
trastuzumab pour achever les 52 semaines de thérapie ciblée HER2. La
randomisation (1:1:1) a été effectuée centralement par stratification par
taille de la tumeur, statut clinique ganglionnaire et hormone-récepteur, et l’âge.
Le critère primaire mesuré était la réponse pathologique complète du sein ;
l’analyse des résultats étant effectuée sur la population en intention de traiter.
(…).
Le recrutement des patientes a commencé le 16 juillet 2007 pour s’achever
le 30 juin 2001 ; 529 femmes ont été enrolées dans cet essai. 519
patientes ont pu se voir déterminer leur réponse pathologique. La réponse
pathologique complète du sein a été notée chez 93 (52,2% ; Intervalle de
Confiance [IC] 95% 44,9 – 59,5) des 177 patientes dans le groupe trastuzumab, 91
(53,2% ; 45,4 – 60,3) des 171 patientes du groupe lapatinib (p=0,9852) ; et 106 (62,0% ;
54,3 – 68,8) des 171 patientes du groupe combinaison (p=0,095). Les effets toxiques de grade 3 et 4 les plus communément
rencontrés étaient neutropénie ([29 [16%] patientes dans le groupe trastuzumab
[de grade 4 chez cinq patientes (3%), 28 [16%] dans le groupe lapatinib, [de grade
4 chez huit patientes (5%), et 29 [17%] dans le groupe combinaison, [grade 4
chez neuf patientes (5%)]) et diarrhée de grade 3 (quatre [2%] patientes dans
le groupe trastuzumab, 35 [20%] dans le groupe lapatinib, et 46 [27%] dans le
groupe combinaison ; p<0,0001).
Des événements d’insuffisance cardiaque congestive de classe III et de classe
IV – définis selon les critères de la New York Heart Association – sont apparus
chez sept (4%) patientes dans le groupe trastuzumab, sept (4%) dans le groupe
lapatinib, et un (<1%) dans le groupe combinaison ; p=0,185).
Le remplacement du lapatinib par le trastuzumab, en combinaison avec la
chimiothérapie, a eu pour résultats des pourcentages similaires en termes de
réponse pathologique complète. Une
combinaison d’une thérapie ciblée HER2 a produit une réponse pathologique
complète plus importante en pourcentages que la thérapie ciblée HER2 donnée en
traitement unique – non significative toutefois - . Ces résultats vont de pair
avec les résultats provenant d’autres études. Des essais sont en cours pour
approfondir plus avant ces résultats obtenus sur traitement adjuvant. Prof
André Robidoux MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en
avant – première, 4 octobre 2013
Financement : Glaxosmithkline
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