Tomodensitométrie à haute résolution (HR) en inspiration. Coupes millimétriques. Opacités en verre dépoli entrecoupées d'hyperclartés lobulaires donnant un aspect en mosaïque. Forme aigüe de pneumonie d'hypersensibilité liée à la sciure de bois contaminée par des moisissures. Dans La Presse Médicale Volume 38, Issue 11, November 2009, Pages 1647 - 1653 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0755498209001158 |
Les
caractéristiques cliniques de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) et la
pneumonie d’hypersensibilité chronique peuvent se révéler identiques ;
ainsi, le besoin d’éliminer des facteurs environnementaux connus pour provoquer
une fibrose pulmonaire chez des patients chez lesquels on suspecte une PFI au
cours de l’évaluation diagnostique est évidente. Notre but était de poursuivre
des recherches de causes occultes, et supposées
liées à l’environnement propre aux patients avec diagnostic de FPI, à l’aide de
tests autres que ceux utilisés conventionnellement.
Dans
cette étude cas-cohorte, 60 patients consécutifs avec diagnostic de PFI selon
les critères 2000 de l'American Thoracic Society (ATS) et de la European Respiratory
Society (ERS) ont été suivis de façon prospective tous les quatre mois pendant
6 ans, entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2009. À chaque
visite, un questionnaire (…) était soumis à ces 60 patients afin d’identifier
les expositions occultes à des antigènes connus pour provoquer une pneumonie d’hypersensibilité
chronique. Les patients ont subi des tests de détermination d’IgG spécifiques,
un lavage bronchoalvéolaire, des tests de provocation bronchique avec les antigènes
suspectés, et de nouvelles études de histopathologiques sur échantillons
préalablement prélevés et sur biopsies chirurgicales et explants pulmonaires prélevés par la suite. Les spécimens suspects obtenus ont été mis en
culture en laboratoire de microbiologie. Ces données cliniques et les
discussions entre pneumologues et radiologues familiers avec les PFI ont été
utilisées pour confirmer les diagnostics, en accord avec directives 2011 de l’ATS,
de l’ERS, de la Japanese Respiratory Society, et et celles de la Latin American
Thoracic Association ; 46 des 60 patients se sont vus diagnostiquer une
PFI en fonction des directives 2011, et nos analyses dans cette étude se sont
focalisées sur ces 46 patients.
20 des
46 (43% ; Intervalle de Confiance [IC] 29 – 58) patients atteints de PFI
selon des directives 2011 se sont vus par la suite poser un diagnostic de
pneumonie d’hypersensibilité pulmonaire : neuf patients ont subi un test de
provocation bronchique (dont huit étaient aussi positifs aux IgG et six montraient une biopsie pulmonaire avec un tableau clinique en cohérence
avec une pneumonie d’hypersensibilité chronique) ; sept patients étaient
positifs aux IgG et faisaient montre d’une histopathologie sur biopsie
pulmonaire cohérente avec une pneumonie d’hypersensibilité pulmonaire ; un
patient était positif aux IgG et comptabilisait plus de 20% de lymphocytes dans
le fluide de lavage bronchoalvéolaire ; et trois patients ont montré une
biopsie pulmonaire positive pour un diagnostic de pneumonie d’hypersensibilité suraigüe (et
positive aux IgG). Dans l’ensemble, 29 des 46 patients avec diagnostic de PFI,
satisfaisant aux critères de 2011 possédaient du tissu pulmonaire disponible
pour histopathologie (biopsie chirurgicale pulmonaire chez 28 patients et
explants pulmonaire chez deux patients, l’un d’eux subissant également une biopsie
chirurgicale) pendant la période d’étude, et 16 des 20 patients atteints de
pneumonie d’hypersensibilité chronique montraient des caractéristiques
histopathologiques sur biopsie chirurgicale pulmonaire cohérentes avec ce
diagnostic. 26 des 46 patients sont restés avec un diagnostic posé de PFI.
Presque
la moitié des patients avec diagnostic de PFI selon les critères 2011 se sont
vus poser par la suite un diagnostic de pneumonie d’hypersensibilité chronique ;
la plupart des cas ont été attribués à une exposition à des antigènes aviaires
occultes communément présents dans les plumes constituant le garnissage des
édredons de literie. Ces données obtenues sont le résultat d’observations sur
un centre avec expertise reconnue dans le domaine de la pneumonie d’hypersensibilité
chronique ; toutefois, de futures études, à mener dans d’autres centres
sont recommandées. Prof Ferran Morell MD et al, dans The Lancet Respiratory
Medicine, publication en ligne en avant – première, 21 octobre 2013
Financement : Fondo de
Investigaciones Sanitarias; Fundació Privada Cellex; SEPAR 2010.
Source : The Lancet
Online / Traduction et adaptation : NZ
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