Synthèse d'un micro-ARN (miARN). A. Dans le noyau, le gène codant un miARN est transcrit par une ARN polymérase II (parfois III) en pri-miARN. Ce dernier est ensuite scindé par un complexe protéique associant une RNase de type Drosha III, une protéine de fixation des ARN, la DGCR8 et un ensemble d'autres protéines. Un pré-miARN est obtenu. Celui ci traverse ensuite le pore nucléaire pour arriver dans le cytoplasme. DGCR8: Di George critical rregion gene 8 (Omim 609030); Drosha: ribonuclease III nuclear (Omim 608828). B. Dans le cytoplasme, le pré-miARN est ensuite débarrassé de sa boucle ARN par le complexe Dicer. Un des deux brins est alors sélectionné pour devenir le miARN mature. Celui-ci est incorporé dans le complexe protéique RISC qui va guider le miARN vers sa cible ARNm et réprimer l'expression de ce dernier. RISC: micoRNA induced silencing complex; Dicer: helicase with RNA motif (ou helicase - MOI) (Omim 606241); AAA..A: queue de poly (A) de la partie 3' non codante des ARNm (ARN messagers). Dans Immuno-analyse et Biologie Spécialisée Volume 25, Issues 5-6, October-December 2010, Pages 219 - 240 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0923253210001080 |
Les microARNs miARNs sont une classe d’ARNs non codants qui soumettent à régulation
la progression du cancer, plus spécialement dans les cas invasifs, notamment avec
présence de métastases. Bien que de précédentes études dans le domaine des
métastases aient surtout porté sur l’évaluation de l’impact des miARNs sur les
propriétés intrinsèques des cellules cancéreuses ; de récents comptes
rendus révèlent que les miARNs ont aussi la propriété de façonner les interactions
existant entre les cellules cancéreuses et leur stroma associé. Dans cette
revue, nous discutons des mécanismes connus à l’heure actuelle, par lesquels les
miARNs exercent leur action micro-environnementale de métastatisation du cancer :
les miARNs soumettraient à régulation l’expression de protéines liées aux
membranes cellulaires et des protéines vouées à
sécrétion, ou encore par transmission directe desdits miARNs matures
entre différents types cellulaires. La puissance supposée des interactions entre
stroma et tumeur, médiées par les miARNs qui président à la régulation des
métastases, suggère que les miARNs pourraient représenter une cible sur le plan
thérapeutique. Yun Zhang, Penguyan Tang and Xia-Fan Wang, dans Trends in Cell
Biology-1005, publication en ligne en avant-première, 11 octobre 2013
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