Les carcinomes envahissent l’organisme
s’opère sous la forme d’unités multicellulaires cohésives, selon un processus
appelé invasivité. Le rôle respectif des différentes sous-populations de
cellules cancéreuses qui contribuent au processus reste toutefois largement
ignoré. Nous avons développé en organoïde tridimensionnel (3D) censé permettre
l’identification de la plupart des cellules cancéreuses invasives ayant pour
origine les tumeurs primaires du sein. L’invasivité sous forme collective est
menée par des cellules cancéreuses spécialisées qui ont été définies par l’expression
des gènes des cellules basales de l’épithélium, comme cytokeratin-14 (K14) et
p63. De plus, ce sont les cellules K14+ qui mènent cette invasion collective
dans la majorité des sous-types de cancers du sein humains. Observation
cardinale, il a été montré que les cellules cancéreuses luminales se
convertissent en cellules leader envahisseuses à la suite de l’induction des
gènes des cellules basales de l’épithélium. Bien qu’une minorité de cellules,
au sein des tumeurs luminales, expriment les gènes épithéliaux basaux, la
désactivation soit du gène K14 soit du gène p63 suffit au blocage de cette
invasion cellulaire collective. Nos données révèlent que les interactions
hétérotypiques entre les différentes sous-populations de cellules épithéliales
sont indispensables pour qu’une invasion collective survienne. Nous suggérons
donc que le ciblage du programme d’invasivité des cellules basales pourrait
limiter la progression métastatique. Kevin J. Cheung et al, in Cell, publication
en ligne en avant – première, 12 décembre 2013
Source : Science Direct / Traduction et
adaptation : NZ
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