Un lien possible entre cancer du poumon et pollution. Toutefois, sur l'ensemble des malades, 85% sont fumeurs ou anciens fumeurs. Source iconographique et légendaire: http://sante.lefigaro.fr/actualite/2008/10/03/9271-lien-possible-entre-cancer-poumon-pollution |
L’afatinib – un bloqueur irréversible de la famille ErbB – améliore la
survie sans progression de la maladie en comparaison du pemetrexed et de la
cisplatine pour le traitement en première intention des patients atteints d’un
cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC) avancé positif pour la mutation
EGFR. Nous avons comparé afatinib
avec gemcitabine et cisplatine – un protocole de chimiothérapie largement
appliqué en Asie – pour le traitement en première intention de patients
asiatiques atteints de CBNPC avancé positif pour la mutation EGFR.
Cette étude ouverte et randomisée de phase 3 a été effectuée dans 36
centres situés en Chine, Thaïlande et Corée du Sud. Après détection centrale des
porteurs de mutations EGFR, les
patients n’ayant pas subi d’autres traitements au préalable (atteints d’un
cancer au stade IIIB ou IV [version 6 de l’American Joint Committee], statut de
rendement 0-1) ont été répartis de manière aléatoire (ratio 2:1) pour recevoir
soit afatinib per os (40 mg/jour) ou gemcitabine par voie intraveineuse (1000
mg/m2) au jour 1 et au jour 8 + cisplatine 75 mg/m2 au
jour 1 par périodes de 3 semaines, sur une durée totale s’étendant sur 6
périodes consécutives au maximum. La randomisation a été stratifiée en fonction
de la mutation EFGR détectée
(Leu858Arg, délétions de l’exon 19, ou autre ; par blocs de trois sujets).
Les cliniciens et les patients avaient accès total au tableau de randomisation
et d’attribution des traitements ; par contre, les membres du groupe
central indépendant d’analyse d’imagerie n’y avaient pas accès. Le traitement a
été poursuivi jusqu’à progression de la maladie, apparition d’effets toxiques
intolérables, ou retrait de consentement. Le critère principal mesuré était la
survie sans progression de la maladie, par analyse effectuée par l’organisme
central indépendant sur la population en intention de traiter. (…).
910 patients ont été dépistés et 364 ont été retenus pour attribution
aléatoire des traitements (242 à afatinib, 122 à gemcitabine + cisplatine). La
survie médiane sans progression de la maladie était significativement plus
longue chez les patients du groupe afatinib (11.0 mois, Intervalle de Confiance
[IC] 9.7-13.7) que chez les patients du groupe gemcitabine + cisplatine (5.6 mois,
5.1-6.7 ; hazard ratio 0.28, IC 95% 0.20-0.39 ; p<0.0001). Les
évènements indésirables de grade 3 ou 4 les plus fréquemment rencontrés dans le
groupe afatinib étaient éruptions cutanées ou acné (35 [14.6%] patients sur
239), diarrhée (13 [5.4%]), et stomatite ou mucosite (13 [5.4%]), comparé à
neutropénie (30 [26.5%] patients sur 113), vomissements (22 [19.5%]), et
leucopénie (17 [15%]) les plus fréquemment notés dans le groupe gemcitabine + cisplatine. Des évènements
indésirables reliés aux traitements ont eu lieu chez 15 (6.3%) patients du
groupe afatinib et chez neuf (8.0%) patients du groupe gemcitabine +
cisplatine.
L’administration d’afatinib comme traitement de première intention améliore
la survie sans progression de la maladie chez des patients asiatiques atteints
de CBNPC avancé et positif pour la mutation EGFR, avec un profil de sécurité
tolérable et gérable. L’afatinib devrait être donc considéré comme option de
traitement en première intention sur cette population de patients.
Prof Yi-Long Wu MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en
avant – première, 15 janvier 2014
Financement : Boehringer Ingelheim
Source : The Lancet Online /
Traduction et adaptation : NZ
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