L’étude de l’effet de la grippe sur les populations, incluant le risque d’infection –
et de maladie si infection il y ainsi que le nombre de
consultations médicales qui en résulte, est essentielle à l’information sur les contrôles
futurs à opérer et sur la prévention. Notre but était de comparer la charge pesant
sur la communauté et la gravité de la grippe saisonnière et pandémique selon l’âge
et les années concernées, afin d’acquérir une connaissance meilleure de ce fardeau
bien souvent sous-estimé.
À l’aide d’une sérologie pré-saisonnière et
post-saisonnière, de comptes rendus hebdomadaires, et d’identification de la
grippe par analyse RT-PCR effectuée sur prélèvement nasal, nous avons suivi l’évolution saisonnière et de grippe
pandémique sur cinq cohortes successives (Royaume – Uni 2006-11 ; suivi de
5448 sujets […]). Nous avons comparé le fardeau et la gravité des souches
pandémiques. Nous avons pondéré les analyses en fonction de l’âge, et de la
structure administrative de l’Angleterre en régions pour produire cinq
estimations représentatives sur le plan national. Nous avons comparé les profils
de symptômes sur la première semaine de maladie en rapport à différentes
souches de grippe confirmées par PCR, et de virus non-grippaux à l’aide d’une
régression logistique ordinale avec usage de la mesure de la gravité du
symptôme comme variable d’évaluation.
Sur la base de l’observation d’une augmentation de 4 fois du titre sérologique
spécifique à la souche, l’épidémie touche en moyenne 18% (Intervalle de
Confiance [IC] 95% 16-22) des personnes non vaccinées chaque année. Parmi
les personnes infectées, nous avons observé 69 maladies respiratoires pour 100
personnes années atteintes de grippe en comparaison des 44 pour 100 non
atteintes par la grippe. Le taux de déclaration de la maladie – si infection –
était de 23 maladies déclarées pour 100 personnes par saison (13-34), suggérant
que la plupart des personnes infectées par la grippe sont asymptomatiques. 25%
(18-35) de toutes les personnes porteuses d’infection sérologiquement confirmée
étaient atteintes de la maladie selon les mesures par PCR. Ces chiffres n’étaient
pas significativement différents lorsque comparés à ceux relatifs à la grippe
pandémique saisonnière. Des cas confirmés par PCR, les personnes infectées par
la souche pandémique de 2009 ont montré des symptômes beaucoup moins graves que
les personnes infectées avec le H3N2.
La grippe saisonnière ainsi que la souche pandémique de 2009 se sont
caractérisées par des taux similaires d’infections avec, dans la plupart des
cas, autosurveillance sans consultation médicale. Au sein de la communauté, la
souche pandémique de 2009 a causé des symptômes plus légers que le H3N2
saisonnier. Dr Andrew C Hayward MD, The Lancet Respiratory Medicine,
publication en ligne en avant – première, 17 mars 2014
Financement : Medical
Research Council and the Wellcome Trust
Source: The Lancet Online /
Traduction et adaptation: NZ
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire