Quand des patients atteints de diabète de type 2 commencent leur premier traitement
administré par injections, les cliniciens peuvent choisir entre agonistes du
récepteur au Glucagon-like Peptide-1 (GLP-1) et des insulines basales. L’étude
DURATION-3 avait pour objet la comparaison entre exenatide administrée une fois
par semaine et insuline glargine (glargine) comme premier traitement injectable.
Ici, nous rendons rapport du suivi des résultats obtenus à 3 ans sur cette
étude.
DURATION-3 était un essai ouvert et randomisé effectué entre le 13 mai 2008
et le 30 janvier 2012. Les patients atteints de diabète de type 2 âgés de 18
ans et plus ont été recrutés dans 72 sites situés dans le monde entier. Les
patients étaient éligibles s’ils montraient un contrôle gylémique suboptimum
(HbA1c 7.1-11.0% [54-97 mmol/mol] malgré l’administration de
metformine seule à des doses maximales tolérables ou avec l’administration
d’une sulfonylurée sur une période d’au moins 3 mois, un poids corporel stable
sur une période d’au moins 3 mois, et un Indice de Masse Corporelle (IMC) de
25-45 kg/m2 (23-45 kg/m2 en Corée du Sud et à Taïwan).
Les patients ont été répartis de manière aléatoire (1:1) à l’aide d’une
séquence de randomisation générée par ordinateur avec un système de dialogue
vocal interactif (par blocs de 4 patients, stratifiés par pays d’origine et
traitement concomitant) pour recevoir
exenatide une fois par semaine (injection sous – cutanée de 2 mg) ou glargine
une fois par jour (à doses croissantes pour atteinte des concentrations
cibles), administrés en supplément de leur médication hypoglycémiante
préexistante. Le paramètre primaire d’efficacité à trois ans était le
changement en HbA1c à partir de la ligne de base chez les patients
recevant au moins une dose de médicament désigné (c’est – à – dire analyses
modifiées pour population en intention de traiter). À la fois les patients,
les investigateurs, et les analystes de données avaient accès au tableau de
randomisation. (…).
456 patients ont été soumis à randomisation et ont reçu au moins une dose
de médicament désigné (233 ont reçu exenatide, 223 glargine). À 3
ans, les moyennes par les moindres carrés du changement en HbA1c
était de -1.01% (Erreur Standard -ES- 0.07) dans le groupe exenatide versus -0.81% (0.07) dans le groupe
glargine (différence par les moindres carrés -0.20%, ES 0.10, Intervalle de
Confiance -IC- 95% de -0.39 à -0.02 ; p=0.03).
Les évènements indésirables transitoires caractéristiques des agonistes au
récepteur GLP-1 étaient plus fréquents avec exenatide qu’avec glargine
(nausée : 36 [15%] patients sur 233 versus
cinq [2%] patients sur 223 ; vomissements : 15 [6%] versus six [3%] ; diarrhée :
32 [14%] versus 15 [7%]), bien que la
fréquence de ces évènements ait commencé à diminuer après la semaine 26 dans le
groupe exenatide. La proportion de patients rapportant des évènements
indésirables graves dans le groupe exenatide (36 patients [15%]) était le même
que dans le groupe glargine (33 [15%]). Le taux ajusté en fonction de
l’exposition à l’hypoglycémie était trois fois supérieur chez les patients
recevant glargine (0.9 évènement par patient et par an) que chez ceux recevant
exenatide (0.3 évènement par patient et par an).
L’efficacité de l’exenatide administrée une fois par semaine s’est
maintenue au cours des trois ans de suivi d’étude. Les agonistes du récepteur GLP-1
pourrait être une option de traitement chez les patients atteints de diabète de
type 2 qui n’ont pas encore commencé à prendre de l’insuline. Prof Michaela
Diamant MD et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en
ligne en avant – première, 4 avril 2014
Financement : Amylin Pharmaceuticals et Eli Lilly
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