Le dolutegravir a montré sa non-infériorité par rapport à un inhibiteur de
l’integrase et sa supériorité à un inhibiteur non nucléosidique de la reverse
transcriptase (NNRT1). Dans l’étude FLAMINGO, nous avons comparé dolutegravir
contre [darunavir + ritonavir] chez des sujets n’ayant pas reçu de traitement
antirétroviral au préalable.
Dans cette étude multicentrique de non -infériorité de phase 3b, ouverte,
des adultes infectés par le virus VIH-1 n’ayant pas reçu de traitement
antirétroviral au préalable, montrant une concentration d’ARN du VIH-1 de 1000
copies par mL ou plus et aucune résistance au dépistage, ont été répartis de
manière aléatoire (1:1) pour recevoir : soit dolutegravir à raison de 50 mg
une fois par jour, soit darunavir + ritonavir à raison respectivement de 800 mg
et 100 mg une fois par jour, avec tenofovir-emtricitabine
ou abacavir-lamivudine choisis par l’investigateur. La randomisation a été
stratifiée par en fonction du titre d’ARN VIH-1 mesuré au dépistage (≤100 000
ou >100 000 copies par mL) et de la sélection par l’inhibiteur nucléosidique
de la reverse transcriptase (NRT1). Le critère principal de mesure était la
proportion de patients atteignant un titre d’ARN du VIH-1 inférieur à 50 copies
par mL (algorithme instantané de la Food and Drug Administration [FDA]) à la
semaine 48 avec une marge de non-infériorité de 12%. (…).
Le recrutement a commencé le 31 octobre 2011, et s’est achevé le 24 mai
2012 ; il a eu lieu dans 64 centres de recherche situés dans neuf pays
dans le monde. Sur 595 patients dépistés, 484 patients ont été inclus dans l’analyse
(242 dans chaque groupe). À la semaine 48, 217 (90%) patients
recevant le dolutegravir et 200 (83%) patients recevant darunavir + ritonavir
montraient un titre d’ARN du VIH-1 de moins de 50 copies par mL (différence
après ajustement 7.1%, Intervalle de Confiance [IC] 0.9-13.2), avec une non –
infériorité [évaluée par l’analyse secondaire pré-spécifiée] du dolutegravir
plus importante (p=0.025). L’échec
du traitement sur le plan virologique est survenu chez deux (<1%) patients
dans chaque groupe ; nous n’avons enregistré aucune résistance émergente
au traitement, dans aucun des groupes de patients. L’interruption de traitement
dus aux évènements indésirables ou de sortie prématurée d’étude était moins
fréquente dans le groupe dolutegravir (quatre [2%] patients) que dans le groupe
darunavir + ritonavir (dix [4%] patients) et a contribué à la différence en
termes de taux de réponse. Les événements indésirables les plus fréquemment
rapportés étaient diarrhée (dolutegravir 41 [17%] patients versus darunavir +
ritonavir 70 [29%] patients), nausée (39 [16%] versus 43 [18%]), et migraine
(37 [15%] versus 24 [10%]). Les patients recevant le dolutegravir ont montré
des niveaux de lipoprotéines de faible densité (LDL) de grade 2 ou plus significativement
moins importantes (11 [2%] versus 36 [7%] ; p=0.0001).
Le dolutegravir administré une fois par jour s’est montré supérieur à [darunavir
+ ritonavir]. Le dolutegravir administré une fois par jour en combinaison avec
une dose fixe de NRTIs représente une option de traitement nouveau efficace
pour les patients infectés au VIH-1, n’ayant pas reçu de traitement au
préalable. Dr Bonaventura Clotet MD et al, dans The Lancet, publication en
ligne en avant-première, 1er avril 2014
Financement : ViiV
Healthcare et Shionogi & Co.
Source: The Lancet Online /
Traduction et adaptation: NZ
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