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mercredi 9 avril 2014

Efficacité de l’ergothérapie chez des patients atteints de la maladie de Parkinson : un essai randomisé contrôlé

Greffe de neurones embryonnaires dans le cerveau (thalamus) dans le but de restaurer à terme un niveau normal de dopamine, le neurotransmetteur déficient chez les sujets atteints de la maladie de Parkinson.
Source iconographique et légendaire:http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/maladie-de-parkinson
Il n’existe que peu d’éléments permettant de soutenir la pratique de l’ergothérapie chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Notre but était d’évaluer l’efficacité de l’ergothérapie dans l’amélioration des activités au quotidien des patients atteints de la maladie de Parkinson.

Nous avons effectué un essai multicentrique, randomisé et contrôlé dans lequel les investigateurs n’avaient pas accès au tableau de randomisation (simple aveugle). Cette étude a eu lieu dans dix hôpitaux appartenant à neuf réseaux régionaux de professionnels de santé spécialisés (ParkinsonNet) situés au Pays – Bas, avec évaluation à 3 mois et à 6 mois. Les patients atteints de la maladie de Parkinson, rapporteurs de leurs propres difficultés dans leurs activités quotidiennes ont été inclus, ainsi que leurs prestataires de soins primaires. Les patients ont été répartis de manière aléatoire (2:1) pour être soumis à intervention ou pour intégration dans le groupe de contrôle, à l’aide d’un algorithme de minimisation généré par ordinateur. L’intervention consistait en de l’ergothérapie prodiguée à domicile pendant dix semaines, selon les directives officielles nationales ; les patients appartenant au groupe de contrôle recevant les soins habituels ne comportement pas d’ergothérapie. Le critère primaire de mesure était l’auto-perception des performances dans la pratique des activités quotidiennes à 3 mois, évaluées à l’aide de la mesure du rendement occupationnel selon les normes canadiennes (score 1-10). Les données ont été analysées à l’aide de modèles mixtes linéaires adaptés aux mesures répétées (sur population en intention – de – traiter). Les investigateurs ont consigné les données de sécurité par questionnaire aux patients sur les évènements vécus concernant leur propre santé au cours des trois mois précédant l’interrogation. (…).

Entre le 14 avril 2011 et le 2 novembre 2012, 191 patients ont été assignés de manière aléatoire au groupe d’intervention (n=124) ou au groupe de contrôle (n=67). 117 (94%) des 124 patients du groupe d’intervention et 63 (94%) des 67 patients du groupe de contrôle recevaient une aide d’un soignant. À la ligne de base, le score médian de la mesure du rendement occupationnel selon les normes canadiennes était de 4.3 (Intervalle interquartile -IQR- 3.5-5.0) dans le groupe d’intervention, et de 4.4 (3.8-5.0) dans le groupe de contrôle. À trois mois, ces scores étaient de 5.8 (5.0-6.4) et de 4.6 (4.6-6.6), respectivement. La différence moyenne ajustée en score à la ligne de base entre les groupes à 3 mois était en faveur du groupe d’intervention (1.2 ; Intervalle de Confiance [IC] 0.8-1.6 ; p<0.0001). Il n’y eut aucun évènement indésirable relevé, associé à l’étude.

L’ergothérapie prodiguée à domicile a conduit à une amélioration de la performance dans les activités quotidiennes des patients atteints de la maladie de Parkinson, selon les données obtenues par auto-évaluation. Des travaux supplémentaires seront nécessaires pour évaluer quels facteurs liés au patient, à son contexte environnemental, ou son thérapeute sont à même de définir quels sont les patients qui bénéficieront au mieux de l’ergothérapie. Ingrid H W M Sturkenboom MA et al, dans The Lancet Neurology, publication en ligne en avant – première, 9 avril 2014

Financement : Prinses Beatrix Spierfonds et Parkinson Vereniging


Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

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