Le traitement des patients pédiatriques atteints de leucémie
lymphoblastique aigüe a évolué dans le sens où les risques d’effets tardifs
chez les survivants soignés suivant les protocoles actuels pourraient être
différents de ceux que l’on notait il y a quelques décennies. Notre but était
d’estimer les risques d’effets tardifs chez des enfants atteints de leucémie
lymphoblastique à risque standard traités suivant les protocoles actuels.
Nous avons utilisé des données obtenues chez des membres de de l’Étude
de cohorte des Survivants à un Cancer Pédiatrique (Childhood Cancer Study
cohort dans le texte). L’Étude de cohorte des Survivants à un Cancer
Pédiatrique est une étude multicentrique Nord – Américaine effectuée chez des
survivants à 5 ans d’un cancer pédiatrique diagnostiqué entre 1970 et 1986.
Nous avons inclus des membres e cette cohorte s’ils étaient âgés de 1.0 à 9.9
ans au moment du diagnostic de leucémie lymphoblastique aigüe et qu’ils
recevaient un traitement correspondant aux protocoles à risque standard pour le
traitement de leucémie aigüe lymphoblastique. Nous avons calculé les taux de
mortalité et les taux de mortalité normalisés, stratifiés par sexe et temps de
survie, après diagnostic de leucémie aigüe lymphoblastique. Nous avons calculé
les ratios d’incidence standardisés ainsi que l’excès de risque absolu
d’apparition de néoplasies nouvelles par la suite en fonction de l’âge, du
sexe, des taux relevés par le Programme de Suveillance, d’Épidémiologie, et de
Résultats Finaux (Surveillance, Epidemiology and End Results Program dans le
texte). Les résultats ont été comparés avec une cohorte jumelle et avec la
population générale des États-Unis d’Amérique.
Nous avons inclus 556 (13%) des 4329 sujets de la cohorte traités pour une
leucémie lymphoblastique aigüe. La durée médiane de suivi des survivants 5 ans
après le diagnostic était de 18.4 ans (tessiture : 0.0-33.0). 25 (5%) des
556 participants sont décédés (taux de mortalité standardisé 3.5, Intervalle de
Confiance -IC- 95% 2.3-5.0). 16 (57%) décès était dus à des causes différentes
de la leucémie lymphoblastique aigüe comme telle. Six (1%) survivants ont
développé une néoplasie maligne par la suite (taux standardisé d’incidence 2.6,
IC 95% 1.0-5.7). 107 participants (IC 95% 81-193) dans chaque groupe ont montré
un besoin de suivi d’une année supplémentaire, pour observation d’un
trouble de santé chronique supplémentaire dans le groupe survivants, en
comparaison du groupe jumeau. 415 participants (376-939) dans chaque groupe ont
montré un besoin de suivi d’une année supplémentaire du fait d’un trouble
supplémentaire grave, menaçant la survie, ou fatal dans le groupe des
survivants. Les survivants n’ont pas montré de différences pour ce qui est de
leur niveau d’éducation atteint, du taux de mariage, ou d’indépendance de vie,
en comparaison de leurs jumeaux.
La prévalence d’effets délétères observés chez des enfants traités pour une
leucémie lymphoblastique aigüe standard est faible, cependant, un suivi à long
terme par des praticiens spécialisés en soins de santé primaire est à recommander. Stefan Essig MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant - première, 20 juin 2014
Financement : National
Cancer Institute, American Lebanese-Syrian Associated Charities, Swiss Cancer
Research
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