La chloroquine est le traitement de première ligne de la malaria à Plasmodium vivax dans les pays
endémiques, mais la résistance à ce médicament est en croissance régulière. La
surveillance de l’efficacité antimalarique est essentielle, mais dans le cas des
infections à P.vivax, l’évaluation de
l’efficacité du traitement se heurte au phénomène de récidive dû aux stades
hépatiques dormants. Nous avons effectué un passage en revue systématique des
études d’efficacité des traitements de la malaria à P.vivax afin d’évaluer l’étendue de la résistance à la chloroquine.
Nous avons effectué des recherches dans les bases de données biomédicales
que sont Medline, Web of Science, Embase, Cochrane Database of Systematic
Reviews pour identifier les études publiées en anglais entre le 1er
janvier 1960 et le 30 avril 2014, traitant de l’efficacité du traitement de la
malaria à P.vivax. Nous avons exclu les études n’incluant pas de traitement
schizontocide sans primaquine, administré sous supervision. Nous avons
déterminé les taux de résistance à la chloroquine selon les taux de récidive de
la malaria à P.vivax au jour 28, la
mesure des concentrations de chloroquine dans le sang total au moment de la
récidive et à l’évaluation des critères d’inclusion dans l’étude.
Nous avons identifié 129 études cliniques éligibles totalisant 21 694
patients répartis sur 179 sites, et 26 études de cas décrivant 54 patients. La
résistance à la chloroquine était évoquée dans 58 (53%) sites d’études
évaluables, répartis dans la plupart des pays où la malaria à P.vivax est présente à l’état d’endémie.
L’élimination de la parasitémie évaluée par examen au microscope chez 95% des
patients au jour 2, ou chez tous patients au jour 3, était prédictive à 100% de
la sensibilité à la chloroquine.
L’hétérogénéité de la conception de l’étude et de l’analyse ont permis de
mettre en évidence le système de surveillance mondial de la résistance à la
chloroquine de P.vivax, qui est
maintenant en place dans la plupart des
pays où la malaria à P.vivax est
présente à l’état d’endémie. Toutefois, des méthodes améliorées de surveillance
de la résistance aux médicaments sont nécessaires, afin d’optimiser les
politiques de lutte antimalarique dans ces régions. Prof Ric N Price MD et al,
dans The Lancet Infectious Diseases, publication en ligne en avant – première,
9 septembre 2014
Financement : Wellcome Trust (UK).
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